les tribulations de Mélinez et Martenchon, décembre 2022

 Mainstream

 

« Nous sommes un start-up nation » maugréait Mélinez, s’en prenant à la fois au journal « business world » et à la culture « mainstream ».

Martenchon sourit en entendant son ami multiplier d’étranges références, il lui lança « Est-ce que les retailers sont les descendants des commerçants dans la relation B to C ou bien faut-il se retourner vers une relation Peer to Peer ? »

Mélinez se détendait « C’est au CEO de se préoccuper de ce qui n’est qu’un story telling ».
Martenchon se fit farceur : « Entre fintech et bigtech n’y a-t-il pas une sorte de collusion ».

Mélinez lui renvoya la balle : « Analyser les enjeux et bénéfices de l’onboarding digital est devenu nécessaire » j’ai lu ça quelque part.

Martenchon, guilleret, « J’ai mieux : L’entrée en vigueur du règlement SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation), qui fixe des critères normatifs au niveau européen pour déterminer le caractère durable d’un investissement sur le plan environnemental mais aussi la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) sur le reporting extra-financier….

Mélinez l’interrompit « Tu en fais trop, tu lis des revues spécialisées et tu apprends des mots sans comprendre.. »

Martenchon devin grognon, « Je suis allé me former et j’ai de l’éducation numérique » ronchonna-t-il
Mélinez ricanait : « Dans un think tank ? »

Martenchon, sérieux et glacial : « La Winter Edition by lesBigBoss… Au programme, du networking…. »

Mélinez pouffait de rire « C’était dans un métavers d’horizon life ou dans Decentraland ? »

Martenchon décidemment vexé lâcha, sans précaution : « AWS Re:Invent : Amazon booste sa perf sur le serverless »

Mélinez qui ne riait plus, commenta, fair-play : Fifteen/quinze, Match-Tie-Break.

 

Le préfet et le conducteur de locomotive

Martenchon déboula dans le salon commun des deux amis. Il était furieux, vitupérant les criminels et tous ceux qui les protègent. Protestant contre l’hypocrisie des sociétés repus, celles qui ne veulent pas qu’on leur montre les réalités qui dérangent.

Mélinez, ironique lança : « Je crains encore une diatribe contre le floutage de l’information et la protection des criminels »

Martenchon glaçant (comme disent les journalistes) : « S’il n’y avait que ça ! »
Mélinez, ironique encore voire un brin cynique : « Il y a pire ? ».

Martenchon, froid comme la banquise : « Bien pire »
Mélinez se fit empathique : « Je t’écoute »

Martenchon se fit docte : « Quand un haut fonctionnaire autorise le départ d’un train transportant des juifs vers une destination douteuse, est-il normal qu’on le lui reproche ? »
Mélinez répliqua d’un bref commentaire « Certes ! les droits de l’Humanité passent avant toutes choses ! »

Martenchon continua « Quand le document autorisant le départ, a été remis au conducteur de train, est-il obligatoire que ce dernier s’exécute sachant que, de toute évidence, ce ne peut être une promenade de tourisme : on ne transporte pas les touristes dans des wagons à bestiaux ? »
Mélinez proposa « le principe de précaution eût dû lui imposer la prudence. Sa mission de conducteur de train ne peut pas être contraire aux droits de l’humanité ».

Martenchon complèta « Et pourtant, il démarre son train, bourré de juifs, femmes et enfants, installés dans des wagons à bestiaux ».
Mélinez tempéra : « Mais ce brave homme ne faisait qu’obéir aux ordres ! ».

Martenchon sec « Si on lui avait donné une mitrailleuse au lieu d’un train, si on lui avait donné un ordre de tirer, s’il avait obéi aux ordres, aurait-il été juste qu’on le lui reprochât ? »
Mélinez «Quand les trains, les métros et les bus seront autonomes, voilà une question qui n’aura plus lieu d’être »


 Comprendre le Métavers en 20 questions

 

 

 

 

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