15.  C’est une de ces mosquées transformées en églises qui nous font souvenir qu’une âme musulmane est captive dans les assises de Tolède.

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27.  Le Greco : hors ses jours d’émotion, ce n’est plus qu’un maître qui travaille sans chercher l’effet.

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33. Pacheco demanda encore au Greco ce qui doit l’emporter du dessin ou de la couleur. Le vieux maître répondit que c’était la couleur, puis il déclara que « Michel Ange était un bon homme mais qu’il ne savait pas peindre ».

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35. Je soumets aux membres de la Société des beaux-arts le système que le Greco employait avec ses clients. Il ne vendait pas ses tableaux. Il les donnait en gage contre une somme d’argent, sous réserve de les reprendre s’il lui convenait de rembourser.

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38. …La pensée religieuse qui paraît l’essence même du talent du Greco.

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48. II arrive un moment où les livres que l’on préférait ne sont plus de beaux livres parce qu’ils cessent de rien nous donner : nous leur avons tout pris.

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49. Nous sommes une centaine qui regardons, aux grilles dorées, le prêtre dire sa messe, et j’appuie ma main sur la balustrade de jaspe, précieuse au toucher comme un beau corps de femme.

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56. Je ne me lasse jamais, l’imagination s’ébranle perpétuellement à voir les éléments décoratifs arabes employés par les Espagnols pour la plus grande gloire du catholicisme.

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62.  Ces promeneuses aux yeux brûlants vont aller suivre la neuvaine pour honorer la naissance de sainte Thérèse patronne de l’Espagne, mais dans les paroles latines qu’elles murmurent, avec tant de sincérité n’exprimeront-elles pas une âme orientale ?

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63. Maïmonide a vraiment écrit le traité des vaincus. Il donne l’art de durer : il enseigne l’adaptation à la défaite : c’est le secret d’Israël.

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71. Déjà au temps du peintre (Greco), une légende courait qu’il était devenu fou.

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74. Il aime créer de violents contrastes en posant de grandes masses de couleurs vives jusqu’à la crudité, cependant qu’il inonde ses œuvres de gris cendré.

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75. Et dans son œuvre Greco manifestera ce qui est le propre de l’Espagne, la tendance à l’exaltation des sentiments.

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77. Greco semble fantasque, ignorant des règles : il les connaît, mais les dépasse car une rhétorique n’est point le talent.

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81. Greco brise le dessin et veut créer des formes mieux capables d’exprimer sa pensée.

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87. Il nous faut donc accepter ces corps glorieux sublimés, spiritualisés, images lucides, froides et rayonnantes de notre personne épurée et de notre âme libérée. Acceptons le Greco dans son intégrité, comme un peintre dont le génie est de penser à l’espagnole.

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87.  L’importance de ce livre admirable, c’est que le grand Cervantès nous fait toucher du doigt cette faculté de déformation ; il nous montre qu’elle naît du cœur (et aussi de la vanité).

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88. Ces corps qui semblent s’étirer vers le ciel, ce sont des âmes qui se purifient, se transforment. Sur les ruines de l’égoïsme vaincu, elles gagnent les royaumes de l’esprit. Le pénitent passionné, avide d’infini s’élance affranchi, allégé vers son Dieu.

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99. Pacheco affirme que l’art n’a pas d’autre vision et d’autres fins que de porter les hommes à la piété et de les conduire vers Dieu.

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109. (Greco) a sacrifié la forme à l’idée obtenant ainsi des figures inquiétantes d’un mysticisme sombre et parfois sinistre, mystique divine dont les Caprichos de Goya formeraient la mystique infernale.