Les voyages immobiles.

Lorsque notre esprit s'émeut de n'avoir pas voulu autoriser un déplacement quelconque, lorsqu’il a décidé que ce serait pour plus tard (il y a ici tant de choses à faire, il faut bien faire des choix n’est-ce pas?), lorsque surtout, nos yeux, nos oreilles, nos cœurs voient que les chemins de l'étrange, du merveilleux et du lointain sont empruntés par ceux que l'on estime...alors, quelque chose en nous se révolte.

  

Notre corps et notre âme se rebellent et, pour se venger, inventent des voyages de pacotille. Ils vont chercher ici et là, des bouts de laine, des morceaux de plastiques, de vieux grimoires et des restes de poupées, des vestiges de châteaux-forts... Ils bidouillent un esquif pour affronter les flots rugissants, un aéroplane pour survoler les terres et les océans ou n’importe quoi d’autre qui donnera l’illusion du grand départ.

 

Illusion des grandes traversées et surtout mirage de l’arrivée dans des contrées lointaines sous les regards admiratifs (et quelque peu jaloux) d’une population, simple de toute antiquité, joyeuse comme peuvent être gais les gens simples. Il manquerait des images pour donner foi et vérité au voyage et à sa relation? (surtout à celle-ci! Que serait un voyage si on ne le racontait pas!). Il faut savoir attendre que les éléments apportent les images qu'on attend. Puis, on saisit, étiquète et choisit celles qui viendront à point ancrer la narration dans le monde des vrais voyages.

 

 

Il ne reste plus qu’à partir. Avec des idées et de plans bien arrêtés. On ne voyage pas pour prendre l’air. Comme à l’occasion de tout voyage, il faut prendre des notes. Plus loin dans l’imaginaire le voyage nous mène, moins lourde doit être la valise. Donc, peu de notes pour ne pas alourdir les bagages, ne remarquer que les choses remarquables et ne pas se laisser par l’événementiel et l’épiphénoménal.

C’est ainsi que je partis sans bouger de chez moi, pour le vaste monde, ses dangers et ses promesses.

 

Où le Baedeker ne sert plus à rien...L'extréme n'a pas encore été cartographié.
Il est clair que les voyages immobiles ne se déroulent que dans nos rêves. En voici la preuve.
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 Comprendre le Métavers en 20 questions

 

 

 

 

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