Paris Reflets janvier 2014

Paris derrière les vitrines. Celles-ci, qui donnent à voir ce qu'elles n'étalent pas. Le monde extérieur à la boutique qui se reflète dans la grande vitre faisant vitrine. Le monde de la rue qui est lui-même un monde composé de plusieurs mondes. Voitures et passants qui défilent et font des reflets des images éphémères. Le ciel qui lutte de toute sa luminosité avec les néons des rues, la lumière devant l’étalage et tous les étalages que les reflets renvoient. Le jeu des reflets crée plusieurs dimensions qui s’interpénètrent, s’affrontent et se télescopent pour se fondre en une seule image qui se compose de dix plans différents. Alors, il faut arriver à choisir ou laisser l’appareil le faire qui ajoutera ses dimensions à lui. La vitrine, les vitres, les fenêtres et surtout les miroirs se feront portes lumineuses et troublées vers de nouveaux mondes, vers des regards autres, enchantés, enchanteurs ou menaçants parfois. A vous de juger et de nommer les mondes que ces images vous proposent. A vous de jouer avec ces reflets de la ville.

 

Paris, trottoirs à histoires

J'ai donc continué à rechercher du "rien" à photographier. Ne vous méprenez pas. Il ne s'agit pas d'une ascèse. Il est question ici du "pourquoi" de la photographie en questionnant le "quoi". On ne peut que commencer à investiguer qu'en faisant un constat:  ces photos, avant même que de s'interroger sur le "quoi", sont le fruit d'une intention, une volonté,celle qui conduit le porteur d'appareil photograhique, à le sortir, à le mettre sous tension (car il est électronique), et à régler quelque chose.

Au commencement du commencement du questionnement même sur l'acte de photographier: pourquoi avais-je un appareil photographique sur moi? Avais-je eu l'intention de partir sans idées préconçues ou au contraire, emportant l'appareil, n'avais-je pas derrière la tête une intention de photo. Pire: un désir de photo! Un désir de photographier "rien" ou "peu" ou "sans intérêt", n'est-il pas immédiatement contradictoire avec ces "rien", "peu" et "sans intérêt".

 

Je pense qu'à ce stade, un interrogatoire musclé s'impose. Il faut que cet interrogatoire ait lieu car, une fois l'appareil embarqué, des gestes vont découler de l'emport.  Pensez-vous un instant imaginable que ces gestes soient instinctifs? Absurde! Qu'il y en ait un peu, un tout petit peu, ou pas grand chose, il y a toujours de la "décision" dans le fait de sortir l'appareil de la poche, ou d'un sac (s'il y a sac, c'est plié, il y a eu volonté d'emport donc volonté d'oeuvrer). Il y a de la décision dans le fait de le mettre sous tension. De vérifier des petites choses. lumière. contraste. distance. grossissement. On le fait sans y penser? certainement! A condition de connaître l'appareil. Quand on le connait pas, l'instinct, le "sans y penser" ont bonne mine!

 

Ensuite, est-il vrai qu'on a photographié "rien"? C'est faux bien sûr! Il suffit de les voir ces photographies. Il y a quelque chose. Entre "rien" et "quelque chose", en vérité, il y a quoi? De la photo. C'est circulaire cette histoire de photos de "rien". Une solution: vous regardez les photos avec vos yeux. Puis, vous les regardez en fermant les yeux. C'était par là qu'il fallait commencer.

Donc, on reprendra le questionnement un peu plus tard. Peut-être commencera-t-on avec cette idée: on serait parti en oubliant l'appareil.

 Comprendre le Métavers en 20 questions

 

 

 

 

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