Il est bien étrange de se découvrir ou
bien le dernier des Mohicans, ou bien, une brindille dans l’incendie qui fait briller un phare pour l’humanité.
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Habemus papam ! Serait-ce un cri d’enthousiasme qui se serait répandu sur la planète saluant l’élection du nouveau Président des Etats-Unis? Ou, plus sûrement, un soupir de soulagement? Ou une douce musique sur le thème de la démocratie, qui, on le sait depuis que cette formule politique existe, l’emporte toujours, finalement… espèrent ses partisans.
Habemus papam ! En revanche, ce n’est pas à cet instant particulier de la vie des peuples et des Etats qu’on va se remémorer la célèbre formule qui faisait trembler tous les hommes d’esprit et de conviction humanistes : « le Vatican, combien de divisions ? ». Staline n’est plus pour faire trembler les faibles et leur rappeler que celui qui tient le bâton a plus de poids que celui qui manie la plume. Il a passé le témoin aux Etats-Unis.
Le Président des Etats-Unis est sinon l’homme le plus puissant du monde, au moins l’homme qui dirige le pays le plus puissant, celui dont les capacités militaires sont les plus imposantes, celui aussi qui domine le monde technologique, du calcul, des communications, de l’espace, des conquêtes scientifiques les plus audacieuses...
Tant mieux se rassurera-t-on in petto, il est préférable que tout ceci soit en de bonnes mains. Il nous paraissait que celles du Président Trump étaient davantage des pognes ou des poings que des mains qui nous parlent d’amitié, de « si tous les gars du monde… » etc. Tant mieux! Le nouveau Président serait un homme d’unité, de conviction et d’humanisme. Ses mains seront tendues vers tous « les gars du monde ». Elles brandiront la branche d’olivier de la paix, le lys de la pureté et les violettes de la modestie.
On se rassure comme on peut. L’histoire n’y porte cependant pas vraiment. Les Etats-Unis ont mis trois ans pour intervenir dans la 1ère guerre mondiale (mais reconnaissons que les Américains-allemands étaient fort nombreux), ils mirent à nouveau trois ans pour la seconde (sans jamais déclarer la guerre à l’Allemagne). Leur attitude à l’égard des Français dans différents conflits a été discutable. Le French bashing est devenu et demeure un sport américain, toutes catégories de populations confondues, démocrates comme républicains, et aussi toutes catégories de chaînes de télé ou de journaux…
En fait, rien n’est rassurant dans la conduite américaine, tant interne qu’externe ! Mais, après tout, ce n’est que le produit logique de la surpuissance. Les Etats-Unis sont "encore" le pays le plus puissant du monde : pour quelles raisons déraisonnables se comporteraient-ils « en un tas de chouette copains sympas » ? Bien sûr, c’est une nation tout imprégnée de religiosité (« in god we trust ») mais cela ne la conduit pas jusqu’à l’idéal qu’incarnent Saint Martin et son manteau. Les Etats-Unis ont quelques rapports délicats avec leur fameuse population afro-américaine ? Pour autant, ils ne sont pas hostiles à la diversité, qu’elle s’exprime en communautés ou en « pensée correcte ». En revanche, ils ont beaucoup de mal à comprendre l’obsession laïcisante de quelques pays européens et leur méfiance vis-à-vis des musulmans ?
Donald Trump s’est comporté pendant quatre ans comme la caricature d’un Président des Etats-Unis, reniant les traités déjà signés, les engagements sociaux pris, les institutions héritées de la Seconde guerre mondiale comme celles qui étaient nées pendant la Guerre Froide. Ne s’agissait-il pas de rompre avec un leadership mondial, coûteux, sans réciprocité et sans vrai bénéfice ? Le peuple américain avait-il vraiment envie de continuer à se fourvoyer en subventions économiques, en protections militaires et en cadeaux sans retours au profit d'une bande internationale d'ingrats et de profiteurs? Trump n'a-t-il pas provoqué un retour à la réalité, "la réalité à l'américaine "celle où « the winner takes all »? Celle où la puissance financière d’Apple ou de Facebook en font de véritables « Etats au-dessus de l’Etat et de tous les Etats ». Celle où Saint Martin, à cheval, passe en sifflotant à côté du pauvre mendiant et lui pique son dernier haillon.
Rassurante cette élection ? Pas davantage que ne l’est cette formule terrible de Chateaubriand arrivant en Amérique : « Ce fut une esclave qui m'accueillit sur la terre de la liberté ».
Allons ! Secouons-nous et rendons son vrai sens au dicton : « on sait ce qu’on perd… on ne sait pas ce qu’on va encore perdre » !!!
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