« L’artiste reste, par rapport à l’œuvre, quelque chose d’indifférent, à peu près comme s’il était un passage pour la naissance de l’œuvre, qui s’anéantirait lui-même dans la création ». Heidegger
En effet, la question est belle. A quoi sert l’artiste, si ce n’est à ce dont a besoin l’œuvre pour être art. Je n’ai jamais vraiment pu me débarrasser de cette question. Ou plus exactement, j’ai décidé que commenter une œuvre d’art n’impliquait pas d’entrer dans les détails du « making of ». C’est pourtant ce qui, depuis au moins deux cents ans, depuis Sainte-Beuve en vérité, est la pratique du chroniqueur d’art. Il lui faut savoir d’où vient l’artiste au physique, au mental, au sens artistique. Il lui faut connaître l’époque, les gens, ses amis, ses maîtresses, les guerres et les paix et aussi, parfois, tout ce qui a rapport à la chasse à la baleine.
C’est une vieille tentation que celle qui consiste à avoir l’honnêteté de s’intéresser à l’homme artiste, étant artiste et se vivant artiste. Cette tentation a eu des allures étranges de totalitarisme intellectuel pur, lorsque Sartre, livra Flaubert, en « Idiot de la Famille » en deux tomes et plus de 1500 pages. Récemment, la peinture du Gréco eut les honneurs de la médecine : ce n’est pas que l’homme fut incapable, il faisait de son mieux mais il était atteint d’une déformation de la vue qui le poussait à élonger les corps et les choses qu’il représentait. Que dire enfin de ce pauvre Monet qui attendit trop longtemps d’être soigné de la cataracte. L’art de l’artiste mesuré à cette aune n’est qu’un sous-produit de son état de santé physique, mental ou social… et même politique.
Devient-on fou en considérant l’œuvre d’un fou ? Les œuvres de Camille Claudel sont-elles contagieuses ? Est-il dangereux de trop se plonger dans l’œuvre de Van Gogh, connaissant les crises de folie qui accompagnaient ses poussées artistiques ? Et Maupassant, ce syphilitique (autant que Nietzsche) ? Garbage in, garbage out? Un artiste pourri produirait un art pourri?
Notre société qui prétend s’être libérée des contraintes pesant sur les corps et les esprits, qui affiche un enthousiasme incessant pour les œuvres du Divin Marquis, n’est-elle pas vérolée par les miasmes artistiques d'un auteur nauséabond, vivant dans un monde dévoyé, jusqu’à ce qu’ on l’enfermât ?
Comment, connaissant les dangers de l'œuvre qui vient d'un artiste pourri, a-t-on pu, sans honte, couronner de lauriers l’infect Céline. Car, si on ne peut pas détacher l’art de l’artiste, de ses procédés, de ses origines, peut-on le détacher de ses pensées et de tous ses actes d’être humain ? L’artiste est producteur d'autres choses que ses œuvres d’art. Il produit des pensées. Il assassine aussi. Il appelle au meurtre. (Délicatesses politiques d’Aragon ou de Sartre) ou bien n’hésite pas à appeler au désordre et à la destruction. Chez les soviétiques, on enfermait chez les fous ou on détruisait les artistes traîtres et insanes.
A moins, qu’on ne redécouvre cette idée que l’œuvre d’art, qu’on le veuille ou non, n’est pas l’œuvre de l’artiste : elle le fait artiste, malgré lui, quel qu’il soit.
Quand l’œuvre est œuvre, quand elle est belle, forte, marquante, si elle sait parler pour les temps futurs, montrer ce qu’on n’a jamais vu, jouer ce qu’on n’a jamais entendu, pourquoi donc se soucier de l’auteur? Il vaut mieux suivre Proust quand il pose qu’
« …un livre est le produit d’un autre moi que celui que nous manifestons dans nos habitudes, dans la société, dans nos vices’.
Peu importe qu’un artiste soit un salaud. Les œuvres d’art ne plaideront pas en sa faveur.
On dit qu’il s’agit d’une actrice, qu’elle a eu des oscars, des prix… comme je ne vais pas très souvent au cinéma, je ne me suis pas aperçu qu’elle était
actrice et qu’elle avait eu des oscars. Mais ce n’est pas ça le sujet. Ou bien, justement, c’est ça le sujet. Si elle n’avait pas été actrice avec des oscars, son histoire n’aurait pas éclaté à
la figure du monde. Donc, finalement, ce n’est peut-être pas plus mal qu’elle ait été actrice, avec des oscars et des prix. Etant très visible, elle était mieux entendue.
Mais ici, ce n’est pas son discours qui m’intéresse. Il est juste ce discours et il est juste qu’il prenne de l’ampleur. Pourtant, il me parait
incomplet. Je me sens troublé par autre chose qui me parait plus grave, plus insidieux, plus malsain.
La filmographie où de très jeunes filles apparaissent, rôles essentiels ou non, est surabondante. On n’en dira rien, si ce n’est que pour réaliser pareils
films, il n’est que deux possibilités, recourir à une actrice plus âgée, à qui on fait jouer la gamine. C’est possible, jusqu’à un certain point… ou bien, recourir à de jeunes gamines qui jouent
les personnages de leurs âges.
On sait, les producteurs, les réalisateurs de films ou de tous autres spectacles, le savent, que le recours à des enfants est très lourdement
réglementé. Les contraintes, obligations, interdictions sont multiples . Pour autant, le véritable rempart des enfants contre les risques d’abus (en tous genres) ce ne sont pas les lois et
les règlements, ce sont les parents.
Et c’est là que quelque chose me trouble qui n’a rien à voir avec les actrices, les prix et les oscars. Où sont-ils ces parents dont le devoir est d’être le
rempart de leurs enfants ? Un adulte aurait invité et reçu, chez lui, une jeune fille, encore une enfant, pour regarder des films ? Qui sont ces parents qui ne s’en étonnent pas ?
Qui sont-ils pour laisser leur fille exposée à des risques dont l’évidence est si criante ? Qui sont ces parents qui laissent partir leur fille dans des festivals internationaux où plongée dans
des univers « extraordinaires » elle sera nécessairement exposée à des comportements « pas ordinaires ».
Combien de ces jeunes actrices ont été exposées volontairement par leurs parents, ignorants ou avides, pour la renommée, l’argent, les paillettes dorées
qu’ils espéraient en tirer ?
Adèle est à plaindre. Ce qui lui est arrivé, n’est-il pas aussi, le résultat d’une faillite parentale. Elle en a été victime comme l’ont été ces enfants
confiés à des mentors, des directeurs de conscience ou des éducateurs, censés compléter l’action et le soin des parents voire l’amplifier, l’approfondir et l’enrichir. Parents qui ferment les
yeux devant des choses qu’ils pressentent ou qui leurs sont dévoilés, au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant, au nom du « qu’en dira-t-on » ou pire au nom de leur propre
vanité.
Le «Renmin Ribao» (le Quotidien du Peuple) Le «Renmin Ribao» (le Quotidien du Peuple) est l'organe du Comité central du Parti communiste chinois (PCC). "Doyen" de la presse écrite nationale, il est aujourd'hui le premier quotidien du pays. Avec son tirage de trois millions d'exemplaires, le journal chinois est classé par l'Unesco parmi les dix plus grands du monde.
L'accord des 27 de l'Union européenne (UE), pour consentir un nouveau délai au Brexit du Royaume-Uni, est un pas en avant de la part des Européens qui n'ont pas voulu se placer sur un registre extrémiste, a indiqué l'économiste français Pascal Ordonneau dans une interview accordée mardi à Xinhua.
"Ce délai laissera du temps aux Britanniques pour que les questions de politiques intérieures soient mises à plat, mais le report, 'deal' ou 'no deal', fixé pour le mois de janvier ne sera pas à nouveau discuté", a souligné M. Ordonneau, secrétaire général de l'Institut de l'Iconomie et ancien PDG d'HSBC Invoice Financing.
"L'UE entend montrer qu'elle laisse suffisamment de temps au Royaume-Uni pour que la négociation revienne dans un esprit apaisé", a-t-il expliqué.
Selon M. Ordonneau, il est probable qu'un report du Brexit permettrait d'améliorer la façon dont les entreprises françaises devront en aborder les conséquences, 54% d'entre elles, selon la publication d'une étude, n'ont pas encore étudié l'impact du Brexit.
Mais, faire traîner le Brexit serait très dommageable pour les Européens comme pour les Britanniques sur le plan politique, social et économique, a souligné l'auteur de plusieurs ouvrages sur les monnaies cryptées.
Il a noté que sur le plan social, les conséquences pour les individus vont être lourdes : les européens vivant au Royaume-Uni vont devoir changer leur façon de considérer l'avenir ; beaucoup retournent en Europe. Sur le plan économique, Les décisions d'investissements sont freinées du fait des incertitudes.
Il a indiqué que l'impact du Brexit sur l'intégration économique européenne sera lourd parce que l'économie britannique est très fortement connectée avec l'économie de l'Union Européenne. Le Royaume-Uni est le principal client et fournisseur de l'Europe. Il faut se rappeler qu'en 2018, 47 % des exportations du Royaume-Uni reposent sur l'Union Européenne et 53% en ce qui concerne ses importations.
Il a précisé que le Premier Ministre britannique, Boris Johnson, a annoncé que les droits de douane avec l'Europe seraient fortement réduits voir supprimés. Il réagissait à une inquiétude très forte au Royaume-Uni : le rétablissement des contrôles douaniers conduirait à des lourdeurs et lenteurs dans le passage des frontières.
Selon lui, plus généralement, Le départ du Royaume-Uni, comporte une menace économique : la mise en œuvre de l'UE passe par l'unification des espaces économiques au nom la liberté de circulation des biens, des personnes et des idées.
Il a rappelé que les membres de l'UE ont toujours pensé que leur Union était la meilleure voie pour une économie, plus intégrée et plus solidaire, pour le bien-être de ses habitants. Le Brexit montre que ce programme est rejeté par un des pays les plus importants mais aussi fragilise une idée de l'Europe, incontestée depuis plus de 60 ans.
En ce qui concerne l'attitude réelle de la France envers le Brexit, il a pensé que la majeure partie des Français est hostile au départ du Royaume-Uni.
D'une part, la France est un des pays fondateurs de l'Union Européenne, elle l'a voulue, à la fois comme instrument de paix en Europe et comme moyen de redresser la puissance européenne que deux guerres mondiales avaient ruinée. En tant que pays qui a soutenu ce projet et y a fait adhérer d'autres pays, au départ étrangers à ce mouvement vers l'Union, il est clair que le Brexit est une vexation.
D'autre part, les Anglais avaient eu un rôle essentiel dans la résistance contre le régime nazi et dans la seconde guerre mondiale. Pour beaucoup de Français, la tentation isolationniste de l'Angleterre était une aberration venue du passé. Pour la plupart des Français, gouvernement en tête ainsi que les milieux commerciaux, le Brexit est la défaite d'une grande idée et une absurdité économique.
Face au Brexit inévitable, il a proposé que la France œuvre pour un approfondissement de l'actuel Union Européenne et abandonne l'idée de l'élargir.
"L'élargissement a comporté pas mal de désillusions. On a maintenant conscience que l'UE est allée trop vite", a-t-il indiqué, en soulignant que l'Europe doit renforcer l'Union sur la défense, les technologies nouvelles et la gestion des ressources durables.
"Se renforcer, c'est investir dans la recherche, les capacités de production modernes et la formation des hommes. Ou plus simplement, c'est faire de l'Europe, une belle idée, un beau monde qui fait rêver", a-t-il conclu.
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