Soliloques sur le Vaste Monde, novembre 2017

- Madame Richard dézingue les potes à Macron

- Bitcoin : « Delenda est» ?

- Puygdemont comme le brav'Général Boulanger

Madame Richard dézingue les potes à Macron

 

 Les vieilles servantes, qu'on n'osait pas mettre à la porte, se lâchent. Elles pensent : «Comment ! On me met à la porte à 78 ans, moi qui ai servi sans faillir pendant presque un demi-siècle». «Comment ! On ne me donne rien de plus que les indemnités habituelles, alors que je me suis sacrifiée toute ma vie».  Elle en était là, Evelyne Richard, la «responsable des voyages de l’Elysées » qu’on vient de mettre à la retraite ! « A 78 ans… » et, comme disent les journalistes, elle s’est mise à « dézinguer… ».

 

Allons ! Disons-le, elle nous fait un coup dans un genre que la littérature française affectionnait. La vieille domestique était un caractère qui allait avec les vieilles maîtresses, les vieilles filles et les vieilles concierges. C'est qu'elles en voyaient les coquines ! Elles en racontaient aussi. Tout ceci faisait les délices des romanciers de la fin du XIXème siècle, les Mirbeau, Zola, Balzac et Restif de la Bretonne, puis vinrent les cinéastes et les fabricants de série.

 

Aujourd’hui, leurs moyens ont pris de l’ampleur. Elles peuvent prendre des photos ou des enregistrements comme chez Madame Betancourt. Et aussi elles peuvent installer des micros. Les secrets d’alcôve ne sont pas cryptés. Plus l’alcôve est ample plus le bruitage est croustillant. Attendons, un peu, je suis sûr qu'on va avoir du nouveau sur de les "femmes de Hollande" ou les "enfants de François Mitterrand ». On aura des détails sur les préférences de Brigitte.

 

Madame Richard me fait penser à cet ancien informaticien d’un groupe d’électronique français maintenant disparu. Il avait été écarté. On l’avait remercié comme un domestique, lui, qui avait attendu d’être remercié pour tout ce qu’il avait fait au service de son entreprise : comptabilité en partie triple, logiciels tricheurs. Rappelez-vous : la blessure avait été douloureuse, c’est à contre-cœur qu’il était allé raconter tout ce qu’il savait à la police.

 

Dans notre monde de parvenus et de petits esprits, on ne sait plus être généreux avec les "vieux domestiques". On ne sait plus que l’automatique « indemnité légale » ne suffit pas. Tout le monde y a droit ! Le serviteur méritant a droit à autre chose quand même !

 

Voici maintenant près d’un quart de siècle, juste après le décès du vieux président, le médecin de François Mitterrand se hâtait de déposer un manuscrit sur les douleurs et souffrances de son auguste patient. Il voulait être le premier à ouvrir la fenêtre et à disperser les souvenirs. Il pensait qu’il « méritait ». Il avait été vertement tancé. Il avait été écrabouillé. La Mitterrandie lui avait taillé un costume. Un costume de valet à l’ancienne.

 

Aujourd’hui, le bon docteur aurait fait les manchettes des journaux. Lui aussi aurait  « dézingué », puis il aurait « taclé » comme disent les journalistes.

Il faut se faire une raison, les butlers ont disparu et triomphe le cri : "il n'y a pas de grands hommes pour leurs valets de chambre".

 

 

Bitcoin : « Delenda est» ?

 

Pourquoi, sans cesse, proclamer que « le bitcoin c’est du vent », « que c’est une pyramide de Ponzi » et que c’est une passion malsaine. Parce que la question qui est à la base de cette réflexion est : « combien de pauvres types vont y laisser leurs économies ? Combien de malins, auront attiré de braves couillons rêvant de fortunes vite faites et sans se fatiguer. Combien de gogo auront béé aux sentences des gourous « C’est justement sa dimension religieuse qui fait de bitcoin une monnaie».

 

Il y a une première raison. Le Bitcoin véhicule des idées fausses sur la monnaie. Cela ne dissuadera pas les « gagneurs » : un bitcoin « maniac » me lançait sur Tweeter . « Mais on s'en tape que c'est du Ponzi… Après on peut retirer notre argent quand on veut ». C’est le mode prédateur classique : « s’il y a du fric à se faire pourquoi on se gênerait » ! D’où qu’il vienne ! Surtout s’il n’y a pas d’autre effort qu’à se baisser pour le ramasser par terre ou chez les autres.  Les défenseurs des systèmes de Ponzi sont comme ça, l’essentiel est de trouver les gogos qui font monter la mayonnaise et de s’en aller au bon moment. On aura posé les bases des responsabilités. Dans l’affaire Madoff, de nombreux «gagnants» ont rendu ce qu’ils avaient gagné. Spontanément ! Allez comprendre !

 

Il y a une deuxième raison : La masse des populos qui font les malins et roulent des mécaniques : « Qui vous paye pour clasher une technologie qui a été créée dans le seul but d'empêcher le contrôle de l'argent par la finance ».  Et puis, il y a l’autre qui le fait « à la française » : « PASCALORDONNEAU écrit maintenant pour le Huffpost Québécois, peut-être est-ce plus adapté à son niveau de compréhension ?». Ça c’est le beauf de service. Si j’avais écrit dans un journal de Tel-Aviv, je vous laisse imaginer le commentaire. Ils sont parmi les pires.  Le problème est qu’ils s’efforcent d’impressionner de pauvres types qui se sont laissé entraîner par les gourous de la secte et qui en viennent à douter. Ils sont plus durs à sortir du jeu car ils fonctionnent en bande. Le bitcoin est une secte.

 

Dernière raison : ne pas dénoncer ce type d’agissements sur le thème « si ça se casse la figure, ils l’auront bien mérité » est tout aussi peu civique que de laisser des voleurs entrer dans l’appartement d’â côté sous prétexte que « tout ça ne nous regarde pas ». Parmi, les « cambriolés », on trouve, comme toujours, un grand nombre de « petits », épargnants, retraités et autres. Peut-on vraiment dire « tant pis pour eux ! ».

 

 

Si dire et écrire ont un sens il faut les utiliser pour dénoncer les idées fausses, les actions malsaines et les attitudes de voyous. La secte n’a-t-elle pas réussi faire diffuser son discours par le CNRS !

Puygdemont comme le brav'Général Boulanger

Lider massimo et brav general.Lider « Maximo » d’un genre nouveau, le chef du Catalanisme, s'est réfugié à Bruxelles. Il ne s’est pas mis sous la protection du gouvernement belge, ni du gouvernement brusselouai, ni du gouvernement Flaaamin, ni du gouvernement «Ouâlon une fois ».

 

Il l’a dit et signifié à la presse internationale et aux presses belges de différentes obédiences: il serait en Belgique pour se mettre à l’écart des bruits et des tumultes de la vie politique. Une sorte de besoin de repos qui lui serait venu après avoir failli déclarer l’indépendance de la Catalogne. Il va pouvoir y réfléchir. Il s’aérera aussi l’esprit, mangera quelques frites et considérera la vie des moules avant leur grand plongeon dans l’eau de cuisson.

En fait, le « lider » fait penser à un des grands ratés de l’histoire de France. Il a des côtés « brav’général Boulanger ». Les Français ont oublié ce militaire et ses pulsions politiques. Ils ne souviennent plus qu’il avait une belle prestance quand il passait en revue les troupes sur le Champ de Mars. Boulanger avait l’œil sur la ligne bleue des Vosges ce qui a davantage de panache que les cartes postales de la Costa Brava, autrefois côte sauvage, aujourd’hui surnommée le « mur de la Méditerranée »: le général avait l’Empire Allemand unifié pour adversaire subliminal, rien à voir avec un petit bout d'Espagne, pas loin de la taille d'un terrain de camping pour Anglais en short.

De quoi rêvait le beau général ? On ne sait pas trop bien et c’est peut-être pour cette raison que les Français l’aimait bien. Il avait un côté « auberge espagnole » politique ou château en Espagne : un vrai populiste napoléonien ! Mais il n’avait pas eu le courage d’aller jusqu’au bout. Plutôt que la prison, un jour, il choisit la Belgique. Plus encore, galant homme, sa maîtresse étant belge, il se voulut près d’elle. Le fringant cavalier dissimulait un bourgeois énamouré. 

Le « lider massimo » catalan serait-il passé en Belgique pour mettre en place un gouvernement en exil comme en prirent l’habitude les rois de France durant les périodes troublées du début du XIXème siècle ? Ou bien comme le brav'général, serait-il aussi fringant que fantoche ? Y aurait-il derrière cet exil des considérations plus délicates: un amour belge ou flamand ou wallon serait derrière cette évasion ? Aurait-il fui en Belgique non par crainte des fers des prisons espagnoles mais pour retrouver des chaines plus douces ?

La suite ? « Le lider massimo » catalan, comme la plupart des Français, ne sait surement pas que le grand amour du général, frappée par la maladie, quitta trop tôt ce bas monde. Fou de chagrin, le général se suicida sur sa tombe. En guise d’oraison funèbre, Clemenceau lança : « il est mort comme il avait vécu en sous-lieutenant ». Personne ne souhaite ce sort au lider Massimo. Si toutefois le pire survenait, on ne pourrait le déplorer que d’un : « il est mort comme il avait vécu, en capitaine de barcasse».


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