- Et si tout était lié
- Dans Les Villages, Se Meurent Les ATM
- Feu sur la France!!!
- Se faire justice...
Dans la crise que notre pays traverse, on s’attache trop à l’épate des manifestations violentes et pas assez aux micro-événements, fissures minuscules dont l’entrelacement se résout en effondrements massifs.
Ainsi de la disparition des ATM (Automated Teller Machine) dans les petites bourgades et même les villages.
Nos villages sont abandonnés. Ils se vident : le café-tabac, la perception, la boulangerie, le bureau de poste, la pharmacie et le médecin, tous s’en vont.
S’y ajoute maintenant la disparition des ATM, les distributeurs de billets de banque. Personne n'en parle mais de nombreux maires s’en plaignent : sans ATM, leurs administrés ne peuvent plus accéder au Cash.
Le micro-événement est là sous nos yeux : pourquoi des gens qui n’ont plus aucune raison d’utiliser du cash (les commerces sont partis ainsi que les administrations et les sébiles qu’elles tendaient) se plaignent-ils de la disparition des ATM ? Micro-événement ou non-événement ?
Soyons clairs : pas de cash, c’est « pas de black »! Sans black, il faut faire des factures ! Avé de la TVA ! Pas de black, mon petit business est fichu! Le voilà le pouvoir d’achat en moins, la voilà la vie plus chère.
Plus de cash, donc plus de black, donc plus de travail au noir... Ce micro-événement aurait joué un rôle déterminant dans le mécontentement des habitants de la France des Gilets Jaunes ? Un indice convergent : ils ne parlent jamais « chômage » mais pouvoir d'achat.
Il faut restaurer l'accès au cash, dans nos villages: c'est un droit économique essentiel.
Les Gilets Jaunes sont en train de rajeunir une vieille histoire, celle de « la justice qu’on se rend à soi-même ».
Ainsi de l’envahissement d’un café « starbucks » sur les Champs-Elysées pour lancer le combat contre les firmes multinationales qui «ne paient pas d’impôts». Ainsi les «combattants du végan» qui attaquent boucheries et charcuteries pour dénoncer la consommation de viande. Passons sur les « faucheurs insoumis ».
Ces actions justicières ne tiennent la route qu’à une seule condition : le « coupable », c’est-à-dire la personne ou l’institution qui fait l’objet de «l’expédition » de justice expéditive ne s’autorise pas à répondre à la violence qu’il subit ( voir son étal de boucherie arrosé de liquides dégueulasses ou dangereux, c’est subir une voie de fait).
La justice faite à soi-même repose sur la certitude que « l’autre » dont on se dit victime ne réagira pas. Résister ? A ses risques et périls: la violence sur les choses se reporterait sur lui. En toute déloyauté : cette violence est le fait de bandes qui s’y sont entraînées.
La justice qu’on se rend à soi-même, ça marche quand les «coupables» respectent une éthique de la vie en société : ce n’est pas à eux de se faire justice. La justice est là pour ça.
Jusqu’au moment où ils se disent qu’entre la justice qui prend son temps et éviter d’autres violences, il faut aller au plus efficace.
Alors, ils se rendront justice eux-mêmes.
Les micro-événements ont-ils une chance d’énoncer l’avenir de l’Humanité ou même de la changer ? C’est un vrai sujet, on ne l’évitera pas. Il fera l’objet de quelques observations dans le prochain numéro.
Ici, on veut discuter des macro-événements. Seraient-ils comme les emmerdements ? Rappelez-vous cette belle pensée de Jacques Chirac : « ils volent en escadrille ».
Commençons par les macro-événements qui viennent des airs : le blockbuster de Boeing cloué au sol. Ce n’est pas une petite affaire : plus de 9000 commandes sont en suspens. Un grand coup sur les doigts des surdoués de l’industrie.
Continuons dans genre de macro-événements très embêtants : le brexit. Les gilets jaunes version anglaise, sur fonds de classe politique complètement inconsciente et incompétente. Un grand coup sur les doigts de la démocratie.
Et l’inévitable : les gilets jaunes qui commencent en « longue plainte venue du plus profond de nos bourgades françaises » et s’achèvent en série genre netflix : « Pour le prochain WE, la Xième séance, que vont nous proposer les gilets jaunes? ». Vont-ils nous offrir une apothéose sacrificielle : Drouet, Nicolle, Priscilla, entourés de leurs plus fidèles des fidèles lanceraient un défi pareil aux dévots du temple du soleil ; ils se crameraient sur un bûcher installé en haut de l’Arc de triomphe tout en dansant une bourrée endiablée.
Ajoutons quelques menus événements : l’Inde et le Pakistan à deux doigts de dégainer leurs armes nucléaires; les défenseurs de la planète qui assignent la France en justice pour n’avoir rien fait pour l’environnement durant les 2000 dernières années.
Complétons par la presse qui s’empresse de faire comme si elle suivait tous ces mouvements.
Et on aura-là une belle brassée de macro-événements qui devraient nous parler de quelque chose : de l’avenir du monde, du sort de l’humanité et aussi du coût du chauffage des « sam’suffit » des banlieues françaises.
Est-ce abuser que de lier tous ces événements qui n’ont pourtant rien de commun ? On aurait tendance à le penser sauf en cas de liaison directe et forte entre macro-événements : si les avions de Boeing avaient pulvérisé un rond-point français… si les Gilets Jaunes avaient passé la Manche pour rejoindre leurs frères en non-sens… si la presse avait livré les codes de déclenchement des armes atomiques pakistanaises.
Tous ces événements sont tellement insensés qu’on ne peut plus faire « comme si » tout n’était qu’écoulement naturel du temps et de la vie.
Un exemple : passer ses journées sur des ronds-points, déguisé en poussin, n’est-il pas aussi imbécile que de faire le "brexiter" à Trafalgar Square ou de jouer à "avion vole" d’un bout de la planète à l’autre ?
Ces macro-événements, même sans liens directs, parlent de la même chose et annoncent des futurs glaçants : un méta-lien les unit. Il nous contraint à regarder "au-delà" et à quitter confort de penser et déni d’action.
Car, si largement répandue, autant d’imbécillité a nécessairement un sens profond.
L’histoire des Néerlandais qui jouent les fonds d’investissements activistes est-elle anormale ? Soyons réalistes : la France envoie des signaux très inquiétants pour un observateur étranger.
Pays de la démocratie ? A peine les élections passées, Mélenchon en appelait à des manifestations d’un million de participants pour mettre à bas le Président élu. Démocratie sociale ? Pendant trois mois, les grévistes de la CGT bloquaient le transport ferroviaire avec des grèves calculées pour produire le maximum de désagrément à un maximum de Français ; s’agissait-il de sortir Emmanuel Macron ou d’obtenir des sous ? Démocratie économique ? Air France y allait de sa petite musique. Enfin, les jaunes envahissent le pays en bloquant les transports, comme leurs prédécesseurs. Je ne céderai pas au complotisme, je dirai simplement que le message donné au monde est que la France peut être attaquée sans complexe puisque s’auto-agressant elle-même sans vergogne.
Et tout le monde s’y met. Les Néerlandais sont prosaïques : ils disent gouvernance, on comprend « fric ». En revanche, les autres plaintes s’appuient sur les « droits de l’Homme ». Plaintes à l’ONU pour crimes contre l’Humanité. La police française maintient l’ordre, il y a quelques blessés (chez les jaunes) ? Le Conseil de l’Europe est saisi. Des djihadistes français prisonniers en Irak ? Plainte à l’ONU des mêmes qui veulent être rapatriés.
La France, pire que l’Amérique Trumpienne, est devenue une expression du Mal. Elle accumulerait les crimes contre l’humanité ?
On la jugera pour ce qu’elle est : un pays mauvais.
Il vous suffira de tendre la main, vers les librairies du net,
Babelio, Amazon, Fnac, books.google, BOD librairie et l'éditeur: Arnaud Franel Editions
Panthéon au Carré est disponible aux éditions de la Route de la Soie.
Promotion est disponible chez Numeriklivre et dans toutes les librairies "digitales"
Au Pays de l'Eau et des Dieux est disponible chez Jacques Flament Editeur ainsi que
La Désillusion, le retour de l'Empire allemand, le Bunker et "Survivre dans un monde de Cons".
"La bataille mondiale des matières premières", "le crédit à moyen et long terme" et "Les multinationales contre les Etats" sont épuisés.
S'inscrire
chaque semaine "La" newsletter (tous les lundis)
et "Humeur" (tous les jeudis)
Il vous suffit de transmettre vos coordonnées "Mel" à l'adresse suivante
pordonneau@gmail.com