Soliloque sur le Vaste Monde, Mai 2024

Tuez les tous

De l’argent, ne parlons pas trop

Violences dans l’Empire

La mort comme instrument de cohésion sociale

 Je suis jaloux. Pas sans raison

Tuez les tous

Confutatis maledictis

 
Comment comprendre qu’un musulman s’en prenne à d’autres musulmans, dans la rue, en France, pour le motif qu’ils boivent de la bière ? Comprendre ? Soyons réalistes, ce genre d’évènement, confinant à la caricature ou au kafkaïen, ne stimule pas du tout, ou pratiquement pas, les efforts intellectuels : une majorité de personnes vivant en France réagira négativement, d’instinct. L’auteur de ces agressions, doit être puni, éliminé, renvoyé et il doit en être de même pour tous les gens de cette « espèce ». La réaction sera d’autant plus nette et violente, qu’il s’agit clairement d’une forme de conflit religieux. Or, en France, existe une franche aversion à l’égard des conflits et des guerres de religion qui sont pris pour une des plus caricaturales manifestations de l’esprit humain. Elle est toujours vivace, plus de trois siècles après qu’elle a été prononcée, cette incantation de Voltaire : « Ecrasons l’infâme ! ». Infâme étant mis pour Dieu.

 A l’inverse, on devine qu’il sera difficile d’essayer d’interpréter, de justifier et évidemment de soutenir l’auteur de cette agression, de lui trouver de bonnes raisons et de justifier son geste. Essayer de comprendre ?

Dans la circonstance, l’auteur de l’agression vient d’un pays où sa religion est pratiquée avec un maximum de rigueur. Est-il en France parce qu’appartenant à une ethnie hostile au pouvoir d’une autre ethnie ? Ou plus simplement parce que la France étant un pays riche, il est préférable d’y vivre plutôt que de risquer mourir de faim ailleurs. Dans les deux cas, peut-on en conclure qu’ayant quitté son pays, il l’a renié ?

Difficile à croire. Il est beaucoup plus probable qu’il est parti en l’emportant à la semelle de ses souliers et dans sa tête. Il n’a pas quitté ce qui l’a fait homme et membre d’une société. Il n’a pas jeté aux ordures ses convictions d’enfant, ses attachements familiaux, le plaisir qu’il avait de communier avec ses proches dans une même croyance. Il n’en a, en aucune façon, renié ses exigences, ses enseignements, ses combats.

Imaginons alors comment il peut vivre en France, lui qui, quittant son pays, a emporté comme une bulle culturelle protectrice, étanche et imperméable au monde, au sein de duquel il vit sa religion. Vivant au sein de l’accessoire parce qu’il faut bien manger, il a gardé ses attaches à l’essentiel dont il est convaincu de représenter les vraies valeurs, celles qui sont à l’abri dans la bulle, celles auxquelles il doit sa raison d’être.

S’il rencontre en chemin des personnes peu convaincues ou désinvoltes dans la foi dont il se sent porteur, c’est une triple trahison qui le frappe : celle qui l’a conduit dans ce pays étranger, celle de repères spirituels menacés et celle des tièdes et des apostats.  Alors, ayant peut-être résisté longtemps à l’appel de ses convictions, un détail critique, deux bières, déclenchent un appel à la vengeance, la plus stricte, celle qui est réservée aux hérétiques.

Encore une fois, comment pourra-t-il vivre en France, sans que son parcours ne soit jonché de soi-disant mécréants massacrés au nom de la pureté des convictions ? Il n’y a pas beaucoup de solutions.

Pensons à celle qu’on trouve dans Orange Mécanique : dans le but de sensibiliser à l’insupportable de la violence et du meurtre l’un des voyous dont le film raconte les aventures, on l’attache à un siège et, des heures et des heures durant, on l’oblige de regarder des scènes atroces où se succèdent meurtres ignobles, tortures immondes et massacres en tous genres. Il n’en sort évidemment pas très frais.
Ou bien, on mobilise la compassion sociale, assortie des moyens dont la psychanalyse appliquée abonde. Se déchaineraient ensuite l’amour du prochain, la rémission des péchés et l’appel à la générosité divine.
Ou bien, on renvoie l’intéressé dans son pays d’origine…

Et, comme le disait Prévert « tout fut à recommencer »

 

Violences dans l’Empire

 

L’affaire de nouvelle Calédonie est malheureusement passionnante. Citons tout d’abord la « vulgate » médiatique. Le bon public doit le savoir, les « autorités », le « Président » ont tout raté. Comme le résumait un sage (dont les plateaux-télé regorgent), « 40 ans de travail coopératif, collaboratif, pacificateur ont été comme jetés à la poubelle. C’est un énorme gâchis dont les pouvoirs en place devront rendre compte ». etc etc

Et il est vrai que depuis 40 ans les pouvoirs publics ont été frappés de cécité. Il est des schémas idiots qui ont la vie dure et qui font des dégâts de décennies en décennies. L’un, en particulier, sort des vieux cartons de l’Empire français (je mets encore un « e » majuscule) à son déclin. En résumé : il y a deux communautés dans un territoire d’empire (en français, une colonie), les indigènes ou autochtones, ceux qui étaient là avant et les autres qui sont arrivés après. Ils pourraient s’entre-tuer au nom des libertés politiques. Pour l’éviter, on avait inventé de maintenir une partition équilibrée. Par exemple : ils vivront ensemble, s’habitueront les uns aux autres et, qui sait finiront par fusionner démographiquement et tout sera réglé. Cette idée a connu des modes institutionnels divers : on divise le territoire en deux, dans l’un on met les indigènes, dans l’autre les « autres ». Il y a plus sophistiqué : dans un territoire montagneux on met les indigènes en haut et les « autres » dans la plaine. Il y a la version corse : on met les mâles dans la montagne et les femmes sur les rivages. Et il y a la formulation institutionnelle qui a l’élégance de ressembler à une façon de démocratie parlementaire : le corps électoral est divisé en deux, mais les élus sont les représentants de tout le monde, version originale du « contrat social » de Rousseau.

Or, de toute évidence, ça ne marche pas. L’histoire de France est pavée de ces bonnes intentions, un peu trop factices, trop souvent caricaturales, qui sont vite taxées de "colonialisme par d’autres moyens". On pourrait, pour atténuer la responsabilité de nos édiles, citer des exemples étrangers et les catastrophes humanitaires qui s’en sont suivies. Cela n’a pas beaucoup d’intérêt pour le sujet préoccupant de la nouvelle Calédonie.

Une fois ces remarques faites, il vaut de revenir sur la formule « 40 ans de travail politique fichus en l’air ». Ne devrait-on pas énoncer « 40 ans d’illusionnismes politiques qui se retrouvent par terre ? ». Donc, pendant 40 ans des gens se sont efforcés de régler des problèmes dont ils savaient d’expérience française et étrangère qu’ils étaient insolubles. Pire, ils ne se sont pas aperçus que durant ces 40 ans le monde avait changé.

Il y a quarante ans… c’était à l’époque du bon Président Mitterrand. Vous vous souvenez surement de ses fameux « Hein ! » qui ponctuaient des pensées aussi profondes que les flaques d’eau après l’orage. Alors, que s’est-il passé en quarante ans. Je ne vous ferai pas l’injure de vous le dire si ce n’est qu’il ne serait pas mauvais de se souvenir que lors de la présidence du Président Hollande la France s’est trouvée en face des derniers lambeaux de son empire, sans l’avoir prévu, sans en tirer les conséquences.

L’Afrique avait, pendant ces quarante années, changé d’« amis » : un nouvel ami diffusait des messages d’amitié et de soutien, la Russie. La Russie, porteuse d’idées nouvelles et surtout « anti-occidentales »… L’Afrique seulement ? N’y aurait-il pas, ici ou là, des résidus du vieil empire. Et, il y aurait toujours des idées saugrenues de listes électorales.

Est-il trop tard pour se réveiller en nouvelle Calédonie ? La question mériterait d’être généralisée : est-il trop tard pour se réveiller en Martinique, en Guadeloupe, en Guyane, à la Réunion ? On dit que la Russie aurait choisi de se concentrer sur ses anciennes possessions européennes et qu’elle aurait confié à quelques affidés (on murmure Azerbaïdjan) le soin de régler les questions un peu trop éloignées. On dit que ces diverses menées le sont en liaison avec le désir chinois de développer un empire marin. On devrait dire… que ceux qui pensaient que la France avait bien travaillé pendant les 40 dernières années se trompent lourdement.

Il y a 25 ans, la France, voyant l’empire russe s’effondrer, a choisi le nombrilisme de la consommation et de la mondialisation libérale. Il est temps de changer de braquet.

 
 

De l’argent, ne parlons pas trop

 

 

Les questions de gros sous sont toujours gênantes et, qu’ils s’agissent des ménages ou des gouvernants, prennent souvent des allures de tabous. C’est un peu comme les revenus. On n’aime pas, en France au moins, parler de l’argent qu’on met de côté comme on n’aime pas beaucoup parler de l’argent qu’on gagne. Le pire étant l’argent qu’on a thésaurisé. Les sachants évoqueront notre vieux fond catholique. Peut-être devrait-on plutôt se rappeler que la France a été terre de guerres et de révolutions ? Les Français ont de vieux souvenirs de familles fuyant les invasions ou de terreurs devant les pillards écumant les campagnes. Il ne se passe pas d’années sans qu’un chercheur amateur ne mette la main sur une jarre en argile contenant des vieilles pièces romaines, ou des sous carolingiens, ou encore quelques bonnes pièces d’or et d’argent frappées d’un visage royal et altier, au milieu des ruines abondantes sur tout le territoires. Jusqu’à nos jours où le matelas continue à jouer son rôle de gardien des fortunes, ou bien le tas de charbon dans la cave ou encore la cuve à fioul.

  
Les matelas ou les piles de linge ne remplissent plus leur antique rôle de coffre-fort. L’épargne est aujourd’hui complètement désincarnée, comptable quand elle n’est pas numérique. Et elle ne cesse de croitre.

Le sujet n’est pas ici de comparer l’épargne des Français avec l’épargne des européens : il s’agit de mettre en valeur des données surprenantes.

On pouvait lire dans un commentaire récent sur l’épargne que, toujours abondante en France, elle fait la course en tête parmi quelques pays champions :  les Français peuvent être fiers, ils font partie des pays où le taux d’épargne est le plus élevé (17,2% au 3ème trimestre 2023).

Et ils devraient aussi être fiers des autres chiffres relatifs aux données de l’épargne : au 3ème trimestre 2023, « Le patrimoine financier des Français se compose de 3 673,4 milliards d’euros d’encours de produits de taux (dépôts à vue, épargne réglementée, assurance-vie en euros) et de 2 263,2 milliards d’euros d’encours de produits de fonds propres (actions cotées, non cotées, assurance-vie en unités de compte) ». Faites le compte : près de 6000 milliards d’euros. Or, le PNB, de la France s’élevait à 2 639,1 milliards € sur l'année 2022. La moitié de l’épargne ! Les chiffres sont-ils vraiment comparables ? A beaucoup d’égards non ! Il est des activités très fortement capitalistiques dont le chiffre d’affaires est bien inférieur à la masse des capitaux investis.

Plus intéressantes sont les données comparatives entre la dette et l’épargne. Par exemple, les quelques 6 000 milliards d’euros (hors immobilier) de l’épargne totale des Français sont le double de la dette publique. Répétons cette donnée : la France doit un peu plus de 3000 milliards d’euros et les Français ne détiennent pas loin de 6000 milliards. Mieux encore, l’évolution de l’épargne financière au cours des 3 dernières décennies a été particulièrement forte. Sa croissance est bien supérieure à celle du PIB annuel pour cette période (+390 % contre +59 %). On peut aligner d’autres chiffres : les prix à la consommation ont été multipliés par 1,7 en 30 ans, quand le patrimoine financier des Français était multiplié par 5.

Pendant ce temps, la dette publique passait de 400 milliards d’euro en 1990 à 3000 milliards en 2023.

Diable ! Que faut-il penser de cet accroissement de la dette publique, aussi élevée que l’accroissement de l’épargne en valeur absolue. Corrélation ? ou, bien causalité ? L’accroissement de la dette publique aurait permis aux Français de s’en mettre plein les poches ? Les Français s’enrichiraient individuellement au même rythme que la France globalement s’appauvrirait ? La France serait tristement très endettée mais les Français seraient heureusement pleins de sous !!!

Il faut toujours se méfier de ces chiffres qui parlent tant qu’ils en deviennent bavards. Il faut toujours se méfier des rapprochements trop rapides et des comparaisons trop faciles. Imaginez ce que pourrait en faire un gouvernement qui lirait trop vite des chiffres trop simples.

 

La mort comme instrument de cohésion sociale
 

Sept condamnés à mort pendus en Iran, dont deux femmes. Cette information a claqué comme un coup de fouet : la mort en Iran distribuée comme, dans d’autres religions, on distribue les hosties et partage le pain. Chacun peut s’effrayer, se révolter, sentir en soi quelque chose qui se révulse. La mort dans certains pays est intrinsèque au mode de vie en société. C’est dans leurs lois. Ils les ont votées et, quand ils ne les ont pas votées, ils y ont adhéré, comme partie naturelle de leur vie en société.

Curieux rapport que celui que nous avons avec la mort. Ce n’est pas un concept philosophique. C’est depuis des siècles quelque chose à déclamer. Parler de la mort ce serait essayer de la tenir à distance, elle qui, sans cesse, est à nos trousses ? La chanter serait une tentative de la séduire ? comme l’hindou charme le serpent, comme le poète romantique rimaille sa vénéneuse séduction. Elle est à la fois un support de belles paroles et un cauchemar insupportable.

Etrange catin qui ne cesse de nous importuner depuis le moment où nous avons émergé du néant jusqu’au moment où nous y retournons ou ignoble maîtresse qui prétend nous punir d’avoir, en émergeant au monde, défié le néant ?

Et curieuses sociétés que les nôtres où ayant décidé qu’on ne tuerait pas, que la mort serait enfermée, emprisonnée et jamais mise en œuvre, on décide de mettre en place une aide à mourir. « Les députés font sauter les garde-fous du projet de loi sur l’aide à mourir », pouvait-on lire sur la manchette d’un journal. Libérer la mort ! S’agit-il d’une blague ou d’une de ces incessantes palinodies sur un sujet qui terrorise ?

« Un accès plus large que prévu à l’aide à mourir a été voté en Commission spéciale à l’Assemblée nationale ». Il est vrai qu’on aurait pu avoir peur : des freins, des interdits, des obstructions contre la mort auraient pu soustraire quelques individus, hommes, femmes ou enfants à sa dévoration. Il fallait agir !

La France, terre de la liberté, ne pouvait entraver l’action de la mort. Il fallait au contraire, pour que l’exercice de cette liberté puisse s’épanouir, en élargir l’accès. Chacun y aurait droit. Chacun en aurait sa part.

Mon propos est-il juste ? Ne suis-je pas en train de détourner le beau projet qui consiste à donner la mort à ceux qui ne peuvent plus supporter la vie, à ceux que la vie torture au lieu de les enchanter ? Mais quelle différence trouve-t-on entre ceux qui sont torturés par la vie et ceux qui ne peuvent plus la supporter ? On dira qu’il n’y en a pas. L’appétit pour le suicide est sourcé par une même pulsion : ne plus être. Disparaître. S’effacer.

Proposons une version moins « noble » : s’effacer, c’est ne plus gêner, disparaître c’est soulager les autres. Or, nous sommes entrés dans ce que, poétiquement, on nomme l’hiver démographique avec explosion concomitante du nombre d’hyper-seniors. Nous sommes aujourd’hui dans un monde où les générations s’accumulent, où les liens familiers se distendent, où, à l’éloignement géographique s’ajoute l’éloignement affectif.

Le fils ou la fille de 75 ans peuvent-ils considérer sereinement leurs parents de 100 ans ? Que dire du petit-fils ou de la petite fille ? C’est peut-être ici qu’il faut poser les origines de la libération de la mort. C’est peut-être un appel à son secours qui est au plus profond de ces lois bien davantage que d’apporter une aide à la souffrance de vivre.

En Iran, la mort est libérée, acteur majeur de régulation sociale. On élimine les gens non conformes, gênants, on les efface. Dans les pays « libéraux », la mort se libère progressivement. Il ne sera bientôt plus recommandé d’être gênant.

 

 

 Je suis jaloux. Pas sans raison

 
Je ne suis pas jaloux des plus riches que moi. Pas davantage ne le suis-je des plus beaux (déjà moins nombreux) ou des plus intelligents (encore moins nombreux). Je suis simplement jaloux de ceux qui ont eu une idée simple, qu’ils ont décliné simplement et qui les a propulsés au-dessus de tout le monde en toute simplicité.

Evidemment, les gens comme ça ont quelque chose de plus que les autres. C’est comme dans l’art : on peut mettre un pinceau entre les mains de n’importe qui, avec des couleurs, cela ne donnera pas nécessairement Monet. Des tas d'exemples me viennent à l’esprit : j’ai une très grande admiration pour JK. Rowling. Oh la, la ! me lancera-t-on, de la littérature pour gamins! Eh oui ! des millions de gamins! Elle aura formé des millions de gamins (et des adultes aussi). Et les Brunhoff : Babar… etc.

Ces gens qui ont tant d’influence sur tant de gens, pendant des années et, peut-être, des décennies m’impressionnent considérablement. Ces propos ne me viennent pas par hasard. C’est Britney Spears qui me les a inspirés. Cela suit une interview à la télé et aussi une écoute de CD et enfin quelques aspects de ses spectacles. Elle n’est pas vilaine du tout. Bien faite avec des jambes à la Zizi Jeanmaire. Dynamique sans paraître athlétique. Plutôt jolie, mais pas exceptionnellement. Jolie, simplement. Sa voix, quand elle chante est Sympa. Pas agressive. Pas vulgaire. Concluons : elle est, somme toute, banale de tous ces degrés de banalités qui rassurent et rassemblent des millions de personnes. Ça, ça m’impressionne. Et je me dis qu’elle est vraiment la preuve que l’essentiel importe peu pourvu qu’on ait le superflu.

On la dira caricaturale cette remarque. On demandera « où nous emmène-t-elle ? » Quelques commentaires sur la prestation de Britney nous y conduisent : comment peut-on moralement, éthiquement accepter que cette chanteuse à bluette rassemble autant de gens, autant de temps et autant d’argent, alors qu’il y a tant de causes qui pleurent misère, qui hurlent faute d’écoute et qui voient les choses essentielles sombrer dans l’indifférence ? Ces remarques, tristes, viennent rejoindre les contempteurs des jeux vidéo. Ici aussi, le superflu l’emporte et envoie l’essentiel rejoindre l’altruisme aux oubliettes.  

Considérons les choses autrement : on dit souvent que les grandes découvertes ne viennent pas d’idées qui émergent du néant mais d’anciennes idées qu’on réinvente en changeant de point de vue.

Le jeu, la distraction, l’entertainment sont-ils vraiment superflus vs l’essentiel ? Qui peut dire que Tintin n’aura pas eu une influence considérable sur le mental et le moral de ses contemporains, des enfants de ses contemporains, des petits-enfants …? Combien de femmes se sont vues Scarlett ? Combien d’hommes, Bronson jouant de l’harmonica ? Sont-ils essentiels ces jeux d’acteurs ou superflus ces films à grande diffusion.

Il faut maintenant quitter ce monde du factice, de la poudre aux yeux, monde qui n’existe pas, le superflu donc, pour aller vers celui plus sérieux de l’essentiel. Où le trouvera-t-on cet essentiel sérieux. Ce serait l’intelligence artificielle ? les ordinateurs quantiques, la monnaie qui ne jaillit de rien, les avatars qui vagabondent dans des univers virtuels, la découpe des brins d’ADN pour soigner l’obésité, la mobilité sans raison et les échanges sans contenu mais plus rapides que l’éclair ? L’essentiel, serait suprêmement invisible, intangible, intemporel. Ou factice, lui aussi?

Le superflu, à ce compte ce ne serait que ces équipements gigantesques destinés à des spectacles éternels, pyramides qui ne rapportent rien, Stonehenge qui ne mesure pas grand-chose, Cathédrales qui ont englouti des fortunes. Des monceaux d’or dépensés, sur des années, des dizaines d’années. Comme Game of Thrones, comme les bored apes, comme toutes ces dépenses folles qui montrent que sur des millénaires,

l’humanité n’a jamais trop bien su départir l’essentiel du superflu.


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