Entre la "Muchique" et les plateaux-télés
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La génération nutella-bizounours
était rassemblée pour la fête de la musique par la grâce de la Mairesse. (Élections et électeurs obligent). Sur les plateaux-télé on a dit
« ouf ! il y a quelque chose d’un peu nouveau à raconter ». Quelque chose qui correspond au niveau intellectuel des téléspectateurs
de plateaux-télé. Et il est vrai que beaucoup de gens, ceux en particulier qui s’expriment sur tweeter, viennent chercher leurs idées sur la foire
à tout des idées des plateaux télé. « Alors, M.X, (spécialiste en virologie chinoise) que pensez-vous de ces fêtes où le bonheur de se
retrouver ensemble fait si plaisir à voir ». « Alors, M.Y qui êtes si critique des réunions pré-post et pendant covid, que pensez-vous
des risques que prennent les gens qui se réunissent pour écouter de la musique ».
Comme l’a dit récemment un
commentateur avisé : les plateaux-télé ont même eu la chance de sortir « Djak Langue » de la naphtaline, pour qu’il nous raconte
tout de cette « merveilleuge fayechte de la muchique ». Un plateau télé, c’est comme un plateau de crustacés, il faut le surmonter d’un
homard amorti par le choc de l’eau bouillante avec, en dessous, des moules qui bayent aux corneilles et des huîtres qui ne produiront que des
perles de boulevard.
Quittons les plateaux télé, qui,
comme c’est leur job vont enfiler des perles d’arrogance boursouflées et des banalité contradictoires. « Mais au fait, qu’en a dit le bon
professeur Raoult ? ». « Il a dit le contraire hier de ce qu’il avait annoncé avant-hier », mais on sait ce que c’est : la
science est le fruit de tâtonnements, d’aller et retour, d’essais et d’erreurs. Le bon professeur, ne peut se voir critiquer d’être un scientifique
qui essaye et se trompe.
Quittons ces plateaux où les
virologues ont trouvé de vastes espaces de crédulité humaine pour y déployer leurs méconnaissances (incroyable le nombre de virologues en France)
en compagnie des infectiologues (incroyable le nombre d’infectiologues en France).
NB :On dit que lors de la
dernière réforme des études de médecine, il a été décidé de distinguer ces deux spécialités qui, autrefois, sous le nom abusif de « médecins
des hôpitaux », prétendaient rassembler l’analyse des maladies virales et les soins nécessaires à apporter aux victimes.
Un des mérites de cet
« épisode », comme disent les journalistes qui feuilletonnent à la manière de nos grands-mères, est d’avoir ouvert l’hôpital aux regards
gourmands des téléspectateurs confinés. Ils ont montré qu’on n’entre pas dans les hôpitaux à pied par la porte principale mais en voiture
hurlante par la porte de service. C’est là que se tiennent les « Urgences ». Jusqu’à ce que « l’épisode » surgisse, le
personnel des urgences guerroyait pour qu’on lui reconnaisse le droit de conciergerie. On a pu voir qu’« ils ont gagné ». Dorénavant, les
urgences décideront qui entre, qui n’entre pas et où, une fois entré, il va, s’il y va. L’hôpital qui était dirigé par des « pontes »
installés dans les hauteurs va enfin être dirigé par la base, (celle qui est en contact avec le réel) avec des médecins urgentistes qui régenteront
les autres. Un peu comme lorsque dans un théâtre ont confère aux pompiers de l’entrée des artistes la responsabilité de placer les
spectateurs.
On vous révèle ici les choses qui
vous ont toujours été cachées. On s’y est pris de façon biaisée, en partant d’une fête, puis en laissant dériver les choses : reprenons la
fête.
Et lançons une idée : Je
suggère que les futurs contaminés soient facturés des dépenses intempestives qu’ils vont occasionner à l’hôpital et à la Sécurité Sociale et que ce
principe soit étendu à toutes réunions syndicale, politique, pour le traorisme, contre les vilains colonisateurs…
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J'ai reçu, ce jour, une lettre circulaire
en provenance de Fotofest. Elle m'a dit tout le mal qu'il faut penser du racisme et des mauvais traitements que certaines communautés américaines subissent. Elle tient à ce que je sois
conscient que tout le monde aux Etats-Unis est conscient que ce n'est pas bien. (this no good). J'ai répondu.
Cher ami,
J’ai bien reçu votre message à la fois apaisant et stimulant sur la malheureuse affaire Floyd.
De la même façon que vous avez préféré user de votre langue pour m'interpeller, de la même façon j'utiliserai la mienne pour vous répondre.
Je comprends fort bien que vous vous dressiez contre les atteintes à la liberté et contre les manifestations de racisme sous toutes ses formes. Mais, pour ce qui me concerne, et peut-être
parce que je ne connais pas assez bien les Etats-Unis, votre message me met mal à l’aise.
Mais enfin ! Comment en est-on encore, aux Etats-Unis, pays de la liberté, défenseur du monde et accusateur public des régimes anti-démocratiques, à annoncer qu’on va tous, j’entends
tous les Américains, se réunir pour que des affaires du type George Floyd ne puissent plus jamais, jamais, jamais se produire ? Comment peut-on le répéter comme une ritournelle au risque du
ridicule, alors que des affaires de ce genre-là, éclatent régulièrement dans le plus grand silence médiatique, tous les mois, ici ou là dans votre beau pays?
Les Etats-Unis se sont bâtis à coup de violence, par la violence, dans la violence. Violences subies par les migrants, les vrais, ceux du début, qui, pour une partie notable venaient
d’Allemagne et beaucoup de Prusse, pays violent contre les autres et contre ses propres habitants. Les Irlandais suivirent. La violence, ils la connaissent eux aussi, d’hier et
d’aujourd’hui.
Violence contre les autochtones. Si la France avait fait en Algérie et en Tunisie la même chose que les Américains avec les Indiens, on l'aurait retrouvée durablement installée des deux
côtés de la Méditerranée comme les Etats-Unis se sont durablement installés entre deux océans ! Violence contre les Américains eux-mêmes : chacun est responsable de son bonheur. Ce
n’est pas à la collectivité de se substituer au devoir individuel de réussir sa vie. Les pauvres, finalement, ne sont que des ratés du bonheur.
Violence à l’intérieur même de la société, entre riches extrêmement riches et pauvres extrêmement pauvres. Entre zones d’effondrement moral et économique et zones de super-riches et de
super-opportunités. Violence du droit à s’armer et celle du droit à se défendre soi-même par tous moyens, y compris ceux qui aboutissent à des massacres de masse.
Cette violence n’est-elle pas au fond de la société américaine ? N’est-elle pas une donnée essentielle de sa culture voire du modèle de civilisation qu’elle promeut ? La
réussite des Etats-Unis, sur le plan économique, sur le plan géopolitique, sur celui du modèle de société qu’elle met en avant, n’est-elle pas un produit de cette violence entre groupes,
cultures, croyances ?
« The winner takes all ». Et celui qui gagne, gagne vraiment beaucoup. Les milliards de Bill Gates, ceux de Zuckerberg et de tous les autres ne sont pas seulement la récompense
du génie mais aussi (et surtout ?) le résultat de l’écrasement des perdants. Les firmes dites GAFA, ne sont pas « hors sol » mais bien américaines. La violence du combat mené
contre leur capacité à s’affranchir des frontières vaut bien le combat d’autrefois contre les fameuses multinationales, celles des firmes pétrolières, automobiles, téléphoniques.
Comment peut-on croire aux messages de paix et d’appel au calme, à la raison et à la maîtrise de soi de la part de citoyens « bien-intentionnés » qui appartiennent à un
pays qui doit tout à la violence des individus, des collectivités et des entreprises !
Où est la supercherie qui, de manifestations violentes, en émeutes, pillages, destructions, conduit directement vers un statu-quo social et politique sur des décennies? Où est la
forfaiture quand les grands groupes de réseaux se lancent dans une lutte contre les appels à la violence alors qu’ils se sont « faits » en ouvrant grandes les vannes de
l’immonde.
Il faut cesser, cher ami, de nous inonder de vos déclarations humanistes et empathiques. Nous n’y croyons pas. Nous avons accepté notre propre histoire : Hitler n’est pas venu contre
le peuple allemand, mais grâce à lui et à son support indéfectible. Pétain, n’est pas un accident de l’histoire mais l’histoire d’un peuple effondré, anéanti. Nous savons que les peuples vivent
avec leurs parts de noirceurs. Ce n'est pas à coup de plumes et de plumeaux que ces tares s'effaceront.
Ne nous prenez pas à témoin. Vous avez sauvé le monde. Le monde ne peut pas vous sauver contre vous-mêmes. Gérez votre violence. Avec prudence. Vous savez en tirer profit et nous savons
que vous hésiterez toujours avant de vous tirer une balle dans le pied et à casser la cassette.
Bien amicalement,