Aujourd'hui, Le Roi Ne Sait Même Plus Ce Que Sont Les Écrouelles
Quand On Ne Mérite Plus Le Paradis, Il Faut Aller Travailler
Si tous les menhirs sont en pierre, toutes les pierres ne sont pas des menhirs
On est laid à Nanterre
Aujourd'hui, Le Roi Ne Sait Même Plus Ce Que Sont Les Écrouelles
De l’importance du père dans les sociétés développées
Oublions un instant, le milliard de dégâts des semaines
écoulées, passons bien loin des comparaisons douteuses avec le milliard des émigrés, revenons sur la terre de tous les jours, celle où les gens vivent, travaillent, jouent, aiment. Celle aussi
des drames, des souffrances, des “accompagnements” et des cellules d’aide psychologique.
Celle qui se déroule sous nos yeux.
C’est le petit Emile qui disparait. Deux ans d’âge et
deux cents policiers et volontaires en tous genres pour le retrouver. Peut-être même un hélico ou deux. A deux ans, il ne devrait pas être allé bien loin. Mais voilà, deux ans c’est si petit que
cela disparait facilement. Peut-être a-t-il été enlevé ? Ce qui est sûr, c’est qu’on se serait attendu à un mot du Président de la République, un appel à la famille, quelque chose d’humain, pas
de prise de tête, humain, pas plus.
Sans parler de cette petite loula, si mignonne, enlevée
par un homme dont on a le droit de supposer que c’est son père venu récupérer son bien, en fait sa fille. La laisser à l’ex-femme, celle qui s’est refusée à vivre un mariage bancal ? Ce
serait donner raison à tous ceux-là qui pensent que les hommes ne sont que sources de violence et qu’il faut protéger leurs enfants contre eux et les laisser à leurs mères. Beaucoup ont
accompagné la maman de Loula. Ils lui ont dit toute leur sympathie. Ils lui ont dit que ce geste paternel était injuste. On aurait aimé, la maman de loula aurait vraiment aimé un geste de
soutien, un mot peut-être du Président de la République, un appel par exemple au lieu de cette déclaration impersonnelle dénonçant les enlèvements d’enfants.
Et cette maison qui s’est effondrée. Pourtant, elle
était chouette. Pas le confort moderne mais, le charme de l’ancien. Va donc comprendre, elle s’est effondrée sur elle-même. Résultat ? Un coup de chance. Pas de mort. Mais des dizaines de
personnes, en comptant les amis et la famille qui étaient de passage, qui se retrouvent sans logis. On les a mis temporairement dans la salle omnisport (ça c’était avant qu’elle flambe dans les
manifs. Peut-être que c’est à cause de ça qu’elle a flambé.) On aurait quand même pu faire un peu mieux pour les victimes. Ils ont vraiment eu l’impression d’être parqués comme des bêtes
avant l’abattoir. Il n’y a pas eu le respect. Et ensuite, des logements HLM, n’importe où, comme si on n’avait pas “notre mot” à dire. C'est quand même nous les victimes. Et puis, pas un mot au
“sommet de l’Etat” comme si ça n’était pas bien grave. Pas un appel du président à tous ceux qui ont souffert d’avoir tout perdu et qui souffrent de ne pas être bien
logés.
Et aussi, il y a les coups dans le dos que n’hésitent
pas à donner les “gros”, les gens qui se croient “au-dessus”. Récemment, c’est Disney qui a augmenté ses tarifs d’abonnés. “L’inflation", ils ont dit. Et le droit des abonnés, qu’est-ce qu’on en
fait ? On est obligé de se restreindre, on n’achète plus tout ce qu’on aimait auparavant. Le transport pour aller au boulot a augmenté. Et le comble maintenant : les parcs d’attraction qui sont
plus chers. Et ça laisse de marbre ceux qui nous gouvernent. Le Président de la République aime bien parler du chômage qui diminue. Il aurait pu se rendre compte que le prix des parcs
d’attraction augmente et dire quelque chose. Et aussi, appeler des abonnés pour leur dire ce quelque chose. Un mot de soutien. “dans un pays comme le nôtre avec tant de souffrances et de
difficultés, il n’est pas normal que soit entravé l’accès aux distractions” .
On les multiplierait les exemples de cette indifférence
“au plus haut niveau” à la souffrance des uns, aux traumatismes des autres, aux violences dont les uns et les autres sont victimes. On multiplierait les “marques” d’inattention,
d’indifférence, formes de désinvolture et peut-être de mépris de la part des plus “hautes autorités”.
Dans les sociétés nanties, dans les sociétés où ce qui
est essentiel est disponible, plus encore, dans les sociétés où l’essentiel est gratuit ou, au minimum, fourni à un prix qui n’a rien à voir avec les coûts, grandit, on ne sait encore
pourquoi, un sourd sentiment d’abandon. On a tout sauf l’affection, le regard, la considération du père. Et, à défaut, celui, compassionnel, du Président!
Au moins, les Anglais ont un Roi
!
Si tous les menhirs sont en pierre, toutes les pierres ne sont pas des menhirs
L’ADN d’Evgueni
Prigovine
Un coup de tonnerre : l’analyse de l’ADN d’Evgueni Prigovine, réalisée par les laboratoires américains, montre une prévalence de gènes
Néandertaliens, inédite dans les populations indo-européennes, au lieu du 2,5% recensé en moyenne, Evgueni Prigovine afficherait 7,5% ! C’est
énorme.
Chacun sait, grâce au progrès de la science, que Sapiens Sapiens s’est laissé aller à quelques privautés avec des néandertaliennes.
Pourquoi Sapiens a-t-il toléré pareilles « mésalliances » ? On connait mal les secrets d’alcôves des populations de ces époques reculées (on n’a pas
encore trouvé d’alcôves dans les grottes les abritant).
Ceci n’explique pas pourquoi Evgueni Prigovine serait davantage néandertalien que Poutine, par exemple (alors qu’au moral, ils paraissent assez
proches). La réponse est claire : le visage d’Evgueni Prigovine reflète cette origine néandertalienne. Certains diront que ce n’est pas l’ADN qui fait
l’adonis. A quoi on répondra que c’est une présomption infondée sur le plan scientifique. On rappellera en effet que Neandertal dont le comportement sexuel était
clairement laxiste, s’était mis en couple avec denisova, dans l’Extrême Est de ce qui est aujourd’hui la Russie. On sait que le gène denisova, de nos jours, marque
des populations entières de Sapiens Sapiens. Ces derniers, forniquant avec des néandertaliennes en chaleur, ne s’étaient pas aperçu que des denisoviens étaient
déjà passés par là. Trop tard ! Ils essaimèrent dans le Pacifique, et preuve visible, du gène denisovien, les aborigènes d’Australie, les autochtones de
guinée, Papouasie et autres territoires alentour se ressemblent tous peu ou prou.
Revenons à Evgueni Prigovine. La « découverte » américaine n’est pas innocente. Evgueni Prigovine ne peut pas être unique en son
genre. La question n’est pas du domaine du hasard mais du domaine de la génétique. S’il n’y a pas d’autres Evgueni Prigovine au sens primaire du terme, rien
n’interdit de penser qu’il y a d’autres « néandertaliens ». L’objectif des Américains n’est pas de constituer un répertoire de données génétiques de l’espèce humaine et de montrer qu’il n’y
a pas d’Alien dans notre ascendance. Les services secrets américains, sous couvert de recherches pures et désintéressées, s’efforcent de débusquer les risques
latents de « 5ème colonne » dans les populations
dites « occidentales ». Dit en termes plus directs : la question est de savoir si Néandertal n’est pas, indirectement s’entend, aux manettes de
l’esprit de certains de nos concitoyens avec un but : prendre le contrôle de l’Occident et le soumettre aux Russes qui, pareils à Evgueni Prigovine, sont plus
Neandertal que nous autres Français (pour prendre un exemple concret).
Un évènement récent est venu donner corps à cette idée. Il y a quelques semaines, une polémique a éclaté en Bretagne à deux pas du golf du Morbihan. Des menhirs en sont la cause. L’affaire aurait
dû être simple. Dans la région de Carnac et de la Trinité, il est difficile de trouver des terrains destinés aux activités commerciales et industrielles que la
progression de la population impose. Afin de répondre à la demande, une entreprise s’est installée sur un terrain préalablement nettoyé des pierres d’assez gros
calibre qui l’encombraient.
Ces pierres, disent les uns, seraient des menhirs. Ils sont protégés. On ne peut donc pas les déplacer et encore moins les détruire.
L’entreprise en le faisant a donc porté atteinte au patrimoine de la Bretagne et de l’Humanité. Les premiers défenseurs de ces objets ont été rejoints par un grand
nombre de gens. On dit même que des commandos auraient été organisés.
D’autres disent : ce sont de simples pierres, un peu plus grosses que celles qu’on trouve souvent dans les champs ; il est légitime de
faire comme on fait dans les champs : on s’en débarrasse.
Simple me direz-vous. Eh, bien non ! Pas à l’aune des recherches américaines. Subrepticement, les labo américains auraient collecté des
échantillons sur des défenseurs de la ligne dure : « Rendez-les menhirs ». Les conclusions sont aveuglantes : leurs relevés montrent une très forte
présence d’ADN néandertalien: entre 7,5 et 10%. Mieux qu'Evgueni Prigovine ! les copulations de leurs ancêtres avec Neandertal seraient donc plus
récentes.
Pour les Américains, c’est clair, la 5ème colonne existe. Une deuxième expérience est envisagée : ils casseront Stonehenge.
Quand On Ne Mérite Plus Le Paradis, Il Faut Aller Travailler
Toute reconstruction est un processus nécessairement
long qui passe par la réponse à une question simple :
pourquoi avait-on construit ?
C’est un choc au-delà de toute commune mesure. Des bâtiments municipaux partis en fumée, des médiathèques incendiées, des mairies vandalisées, tout un travail de construction et d’investissement
pendant des années, fichu en l’air en une nuit. Tout une longue politique d’accompagnement que de nombreuses municipalités déployaient vis-à-vis de populations dans le besoin, démunies,
aux revenus aléatoires ou insuffisants, qui s’est trouvée déchirée, niée, anéantie. On ne compte pas ceux qui s’étaient attachées à ce que les « damnés de la terre » sortent de
l'enfer pour vivre aujourd'hui “le genre humain” qu'on attendait pour demain. Ils ont été trompées.
Je ne sais plus quel homme politique américain a dit que la France est un pays communiste qui a réussi. De fait, dans de nombreuses communes se sont mis en place de petits univers doucement
soviétiques ! Tout n’était pas toujours bien, beau et bon, mais beaucoup de services n’étaient pas chers pour ne pas dire gratuits. Là aussi c'était bien : ne fallait-il pas
« compenser » pour ceux qui ne vivaient que de petits boulots, de petits salaires.
Tout ce qui est gratuit, a dit je ne sais quel économiste, n'ayant pas de prix, n'a pas de valeur et ne suscite pas le respect qui va à toutes les choses qui ont été dures à obtenir ; le
prédateur prend et détruit parce que cela ne lui coûte rien, parce que produire ce qu’il a agressé-détruit ne lui a rien coûté et parce qu'il se sent en mesure de recommencer quand cela lui
plaira, quand on aura reconstruit aux dépens des autres. L'usage gratuit d'un bien lui ferait perdre sa valeur et, même, pour certains politiques, ce serait l'instrument d'oppression ultime de
ceux qui veulent faire taire les “pauvres”.
Alors, puisque cela n'a pas de valeur, il n'est pas bien grave de le détruire.
Pourtant, les édiles essaient de bien faire les choses, y ajoutant de l’élégance, de la richesse et n’hésitant pas à créer des locaux somptueux. En quoi, “un palais” peut-il faire plaisir au
peuple quel que soit son niveau de formation, de culture ou de milieu social ? Vraie question pour tout amoureux de l’humanité ! Je n’ai jamais pu m'empêcher de me sentir mal à l'aise
face à l'opulence des sièges sociaux d’entreprises ou d’institutions publiques. Peut-être un pressentiment ? Le métro soviétique et ses marbres auraient-ils pour contrepartie la Loubianka et
le NKVD ? Parce qu’il serait prudent de protéger les marbres et les ors contre ceux pour qui ils ne valent rien ?
Quelles conséquences ? Installer des palais publics, des médiathèques sublimes, des écoles avec tous les équipements audio-visuels sans que cela coûte un rond aux éventuels utilisateurs, n'en
fait pas l’objet de leur admiration et de leur reconnaissance. Ce ne sont que des machins qui ne valent pas un clou, la preuve, c'est qu'on n'en paie pas l'usage et que c'est reconstruit aussi
vite que c'est cassé !!!
Changeons de paradigme : Imaginons qu’au lieu de multiplier les investissements beaux et bons dont l’usage est gratuit, on ait décidé de faciliter l’arrivée d’entreprises, la création
d’emplois, etc… et, pour ces dépenses, on se soit efforcé de chercher les recettes, c’est à dire faire payer les services publics, tous les services publics.
On entendra que c’est donner un coup de main au capitalisme dont on sait qu’il est à l’origine de tous nos malheurs ! Mais à défaut de ce coup de main, c’est la valeur de l’effort
collectif qu’on ruine, c’est la recherche de l’effort individuel qui devient inutile. On confine ceux qu’on voulait protéger dans un statut économique et social de bas grade ; sans autre raison
que celle de les faire persister dans ce statut, on écarte idéologiquement et pratiquement l’option du travail en vue de la richesse ; on fabrique des populations « hors-sol », immatures, dont
les horizons mentaux n’excèdent pas ceux des enfants. C’est normal : on a procédé comme on fait avec les enfants.
Et les enfants, c’est connu, sont portées aux colères. Surtout quand aucune autre image structurante ne vient les guider. Un père par exemple ? Surtout quand ils ont appris qu’il suffit de
prendre sans payer.
Alors, faut-il se précipiter pour tout reconstruire ? Le spectacle des ruines serait-il si traumatisant qu’il faudrait les faire disparaître le plus vite possible ? En effaçant les
décombres, on retrouverait une société où il ferait bon vivre. Comme avant ? Avant la prochaine « KOôôlaire » d’un peuple infantilisé. Il me parait au contraire qu’il est
urgent d’attendre avant de reconstruire ; laissons donc les médiathèques, les « maisons communes », les salles omnisports dans l’état où les colériques les ont laissés. Ils n’en
ont pas besoin, puis qu’ils les détruisent et n’ont jamais payé pour en profiter. Réservons l’argent des « reconstructions » à la subvention des commerces, entreprises et activités
privées qui ont été malmenées, pillées, détruites. Affectons les fonds rendus disponibles à la bonification des revenus de ceux qui préfèrent travailler plutôt que d’être aidés.
Le spectacle des ruines a des vertus éducatives: on imagine parfois que le pire n’est pas loin. Les soviétiques l’avaient compris : Berlin Est, cinquante ans après la fin de la Seconde
Guerre Mondiale, offrait encore un spectacle de ruines.
Un peu plus tard, peut-être, une demande de piscine se fera pressante, un désir de bibliothèque se manifestera. Il sera alors temps de faire quelque chose, en suivant un principe : cela ne
sera plus jamais gratuit quitte à ce qu’on construise moins grand pour une population vraiment passionnée donc restreinte.
On est laid à Nanterre
Quiconque ne trouvera personne méchant, ne trouvera personne bon*
Sur les 917 personnes interpellées, la moyenne d’âge est de 17 ans… Si on veut essayer de mettre un peu de rigueur scientifique dans ce chiffre, (les moyennes, vous le savez,
on leur fait dire ce qu’on veut…) on dira que cette proportion est faussée par le fait que les moins de 17 ans sont moins habiles (entraînés) aux « guérillas » urbaines, courent moins
vite et se font plus facilement interpellés. On dira aussi que c’est aussi le produit d’une stratégie de guérillas : les combattants de daech et autres du même genre ont montré qu’il était
très efficace d’envoyer des enfants en première ligne : les soldats et forces de l’ordre des pays civilisés hésitent en effet à leur tirer dessus. Une dernière raison, particulièrement
triste pour une société démocratique à tendance socialisante comme la société française : pour ces enfants de « 17 ans en moyenne », la ville est un vaste terrain de jeu où on peut
s’octroyer le plaisir, à peine interdit, de défier les règles de civilité les plus élémentaires. Pour bien raisonner sur cette observation la « moyenne » ci-dessus est un point de repère qui dit : « l’âge mental des manifestants est de 17
ans » qu’ils en aient 20 ou 12. Il s’ensuit naturellement que leur horizon mental est très court. Par-là, on entend l’aptitude à imaginer les conséquences de leurs actes, ou, pour dire les
choses de façon moderne « l’aptitude à anticiper », à projeter les actes dans l’avenir à défaut d’être capables de s’y projeter. Beaucoup de ces « âge mental 17 ans » qui pillent, brûlent, détruisent ont un horizon mental limité, non pas seulement en raison de leur âge biologique, mais aussi,
surtout, parce qu’ils sont le produit d’une destruction. Cette situation se retrouve dans toutes les communautés, voire les nations ou les groupes sociaux qui ont été libérés de leurs modes de
mal-vivre antérieur. La libération ne s’accompagne jamais aussitôt d’un bien-vivre espéré. Quittons les banlieues des villes françaises. Allons dans la « nouvelle Europe de l’est »
dont les citoyens ont été libérés du joug soviétique et de sa culture d’oppression-répression. On s’étonnera pourtant que les Russes aient encore un mental de moujiks, que les
« Est-allemands » regrettent les avantages sociaux, la culture et l’éducation de la bonne RDA, que les Hongrois se dressent comme un seul homme derrière un homme qui incarne le
communisme à la hongroise, soviétique mais pas trop… Une culture acquise, des habitudes familiales, des coutumes locales ne disparaissent pas sous les coups d’un puissant désir de liberté, sorte de vague purificatrice qui
engloutirait un ancien monde, mais n’aurait pas fait émerger le nouveau. Mentalement nus et mais pas totalement « nettoyés », on ne doit pas s’étonner de retrouver les
« bénéficiaires » dotés d’un âge mental autour de 17 ans, voire moins. Au-delà de cette analyse quelles solutions ?
Commençons par une observation : les manifestants ne sont que très rarement des manifestantes ! Serait-ce que les femmes ont un âge mental supérieur à 17 ans ? Ou
bien, les filles des « quartiers », ne supportant plus d’être encore soumises dans le huis clos de leurs familles et d’obéir aux contraintes des mondes d’ailleurs et du passé,
adopteraient très vite « ce nouveau monde » qui échappe à « leurs frères » (et pour leur échapper) ? Que faire de la base des pillards, des vandales et des incendiaires ? Un horizon mental qui n’excède pas la semaine, une parfaite incapacité à s’assumer, pas de repères
familiaux solides : les géniteurs se sont esquivés depuis longtemps et les mères épuisées sont moralement abandonnées. Ce sont des suiveurs opportunistes qui défoncent les portes ouvertes et
réinventent le chapardage en le portant au niveau d’une razzia. Ils s’effondreront vite, embarqués dans des interpellations. Ils diront regretter les écoles et les médiathèques brûlées et
accompagneront docilement leurs mères dans les mairies saccagées pour une aide scolaire ou des vacances « aérées ». Il faudra continuer à les accompagner, reconstruire ce qu’ils auront
cassé mais aussi conserver suffisamment de ruines comme autant de miroirs. Il faudra continuer à investir dans les « classes spéciales », dans les médiathèques, dans les
« activités ». Il faudra investir du temps pour qu’ils accèdent aux temps de la démocratie. Mais surtout, plus tard, leurs enfants. Il faut un certain temps pour apprendre à être
Français. Au-dessus, les tacticiens, les spécialistes en maniements de feux d’artifices et en lancer de voitures béliers ; les gars qui savent où jeter les jerricans d’essence pour
retarder une charge des forces de l’ordre, qui savent préparer des cocktails molotov. Ce sont des locaux (on aurait pu dire des indigènes). Ils connaissent la topographie de leur ville sur le
bout des doigts. Ils peuvent l’exploiter pour mener des actions de guérilla urbaine. Eux, ils visent « politique », casser du flic, démolir et incendier des mairies, ruiner des écoles,
des médiathèques. Leurs motivations sont simples, ils ne veulent pas de ce changement mental que leur nouveau pays leur annonce. Ils n’attendent que de se servir des avantages d’une nouvelle
société et ne veulent surtout pas en supporter les contraintes. A l’école, ils n’ont pas voulu rentrer dans le fameux moule républicain. Ils n’ont pas voulu se plier aux règles d’obtention des
aides, du financement des insertions. Ils veulent vivre en marge, grâce aux activités marginales: le commerce de la drogue et ses circuits valent mieux que le circuit de l’excellence et des
notes ouvrant les portes de parcours sup. Pour eux la réponse ne sera pas facile: pour assécher leurs illusions, le renforcement des moyens et de l'action de l’autorité publique
s'imposeront . La lutte sera menée contre la drogue et les trafics du banditisme, dans le long terme, par des organisations spécialisées. Mais les sortant d’où ils sont, il y a beaucoup
de chances qu’on ne puisse les faire aller très loin. A l’ère de l’intelligence artificielle, ce seront les derniers soutiers de la société. Il faudra s’assurer qu’ils s’y
tiennent. Le vrai danger social et politique se situe au-dessus des deux premiers. Des têtes pensantes ? Ils suivent les pensées et les objectifs d’autres groupements ou
communautés. C’est sur eux que comptent les organisateurs des trafics du grand banditisme : vols de matériels d’équipements ou des boutiques de luxe, transferts d’immigrés clandestins,
fabrication et circulation des drogues et des armes. Ils sont en compétition coopérative avec les politiques, les islamistes revanchards, les anciens colonisés qui n’ont d’autres ressources
que les rentes mémorielles. Ils sont tous justifiés, protégés, stimulés par la mauvaise conscience d’une France généreuse recuite de gauchisme bétifiant alors que cette dernière
catégorie est le bras armé d'une politique de destruction organisée de la société occidentale par la drogue et les soi-disant enthousiasmes religieux. Pour eux, la réponse doit être celle qu'on attend de tous les services de contre-espionnage, de combats de l’ombre et des procédures d’éradication civile et politique,
unité par unité, individu par individu, comme autrefois on procédait à la purification du corps social, au fer rouge y compris. Mais dans ces trois cas de figure, aucune solution ne vaudra si le citoyen ordinaire n’a pas la forte conviction qu’il est assis sur un trésor : la démocratie et les
libertés qui vont avec, qu’il ne faut pas se contenter d’en jouir mais qu’il faut aussi le défendre. Il lui faudra abandonner le relativisme politique et les convictions
« diversitaires » confortables qui légitiment son absence de réaction. Il lui faudra se passer des délices malsains de la repentance et renoncer à processionner en se flagellant pour
expier le péché de supériorité de l’homme blanc. Il lui faudra lutter contre tous ceux qui usent des libertés démocratiques pour les renier, avec tous les pays qui ne partagent pas l’idéal
et le style de vie français tels qu’ils ont été forgés sur des centaines d’années. Il faudra aussi que la société française ait un jour le courage de cette recommandation de Chateaubriand. “Si l'on vous donne un soufflet, rendez-en quatre, n'importe la
joue.”