Plus on avance dans l’année 2021… (et pourtant elle n’a pas commencé depuis si longtemps) plus les silences des plus grands bavards deviennent assourdissants. On n’évoquera pas le cas de Mélenchon, on en a déjà trop parlé. Mais il y a écolo Jadot et ses copains qui, après un début éblouissant (plus jamais d’arbres morts sur les places des grandes villes à noël), en sont réduits à une discrète mise en garde concernant les mauvais traitements dont le virus du covid en tant qu’animal domestique pourrait être la victime. (Une loi nouvelle est en préparation pour interdire les séances de domptage et de dressage du Virus). Il est probable que les congénères « sauvages » du virus seront protégés contre les ostracismes aux relents nauséabonds (que ne lit-on pas sur la variante africaine !)
Sur les plateaux-télé, la prudence est de mise : ceux qui ne savent rien de la question mais qui avaient été recrutés à raison d’une série de coups de gueule bien ajustés, ne disent plus rien si ce n’est « oui madame, certainement madame », dévoilant sans s’en rendre compte la féminisation de la Télévision. Ceux qui savent quelque chose sur ces questions ne peuvent s’empêcher de lancer « Cher monsieur, je vais tenter d’apporter quelques lueurs dans ce chaos ». La féminisation du savoir a encore des progrès à faire.
Alors que progresse l’année 2021, les plus grands scientifiques nous dévoilent une multiplication de mouvements contradictoires : mouvements de ceux qui voudraient parler mais qui n’osent rien dire et de ceux dont on aimerait qu’ils se taisent et qui passent leur temps à bavasser; de ceux qui rêvent de prendre la place de ceux qui en ont une et de ceux qui balancent de l’huile bouillante, non purifiée, sur les premiers pour qu’ils ne montent pas. De ceux qui vouent Macron aux gémonies et aimeraient le voir sur les escaliers du Capitole et de ceux qui croient encore que les Gémonies sont de méchantes déesses comme les Parques et les Erinyes.
Plus on avance…. (Ici on interrompra l’abus de figure de style). Il faut évoquer un phénomène physique de première importance, un phénomène qui pourrait mettre en l’air la perception de l’instant et les plans à 50 ans. On a découvert que l'année cette année passée, en 2020, la terre a tourné plus vite que d’habitude autour du soleil. Or, la tendance de long terme est tout à l’inverse : la terre ralentit. Je vois à votre regard interloqué que la chose vous parait difficile à gober. Vous vous dites avec bon sens qu' on ne peut pas dire une chose et son contraire. C’est aussi incongru que d’aller répétant comme une comptine : « qui paie ses dettes s’enrichit ».
Peut-on penser que la terre aurait pris son élan pour mieux ralentir ? Imaginons les conséquences : la course de la terre ayant soudainement accéléré, les événements d'hier auraient été violemment propulsés en avant avec pour résultat un carambolage spatio-temporel avec les évènements de demain.
On voit, avec ce simple exemple que la chose ne prête pas à rire. Si la terre accélère, c’est déjà inquiétant, mais si c’est pour mieux ralentir tout devient très compliqué.
Pourquoi, placer cette question, ici et maintenant, alors que le covid rôde et, quittant l’affut, fond sur ses proies ? Pourquoi avoir évoqué le silence retentissant des grands communicants, pourquoi avoir pointé du doigt les contradictions de notre temps ?
Revenons vers ce silence qui nous a interpelé (au sens figuré bien sûr !) : reprenons ce fait scientifique incontestable qui nous dit que la terre a accéléré. Cette accélération aura eu pour effet des carambolages monstrueux, avons-nous suggéré. Elle aura eu aussi pour effet que les paroles dites soient rattrapées par les bouches qui les ont prononcées.
Vous me suivez maintenant : il n’y a pas eu moins de paroles, elles ont été ravalées.
Et si on mettait un autre petit coup d’accélérateur ? On arriverait plus vite à 2022 et tous nos ennuis auraient filé dans le passé à la vitesse de la lumière. Alors, le ralentissement de la terre sera un enchantement.
Emmanuel Macron s’est un peu oublié lors d’une récente intervention télévisée suggérant que la France était peuplée de 66 millions de procureurs. Un demi-siècle avant lui, un humoriste écrivain Pierre Daninos qui s’était rendu célèbre par les aventures d’un certain major Thompson et par un ouvrage culte « snobissimo », avait proposé cette définition de la France : un pays où, malgré la Révolution, on trouve peu de citoyens mais beaucoup (40 millions à son époque) de sujets… de mécontentement.
Emmanuel Macron a-t-il voulu montrer qu’il ne veut pas effrayer les populations en tenant des propos alarmistes ? S’il est tant de procureurs, n’est-ce pas parce que la demande de justice est forte ? S’il est tant de justice à faire régner, n’est-ce pas que l’injustice régnerait… Emmanuel Macron n’a-t-il pas voulu lancer un signal fort pour faire un signe aux signaux faibles. Il aurait laissé finement passer, sans que personne ne s’en rende compte, un « Je vous ai compris » subliminal. On ne pourra pas dire qu’il l’a dit, mais on ne pourra pas dire non plus qu’il ne le pensait pas. A la télé, l’intensité du regard suffisait. A l’opposé du Général qui ne pouvait pas se contenter de faire des œillades à la foule pour lui signifier « Je vous ai compris !».
Il est certain, en revanche, que notre Président n’a pas voulu mettre de l’huile sur le feu. Pour le faire, il avait, aux fourneaux côté casseroles, Mélenchon et de l’autre, côté gâte-sauce, la bonne Marine. Il n’a pas voulu dénoncer la « troisième colonne ». Celle qui fait tout pour que les Emmanuel Macron dont notre belle histoire est emplie ratent dans leurs plus nobles entreprises. Il ne voulait pas agiter une menace complotiste: on l'aurait trop vite détournée en la qualifiant de Macronienne ?
Or, complotisme, il y a. Il ne sert de rien de fermer les yeux, de se boucher les oreilles et de clore fermement la bouche. Il y a un complot, on ne le sent que trop, même si on se bouche le nez. Ce complot est une des pièces d’un puzzle satanique. Pourquoi, veut-on, par tous moyens, entraver Emmanuel Macron dans sa croisade anti-covid ? Pour quels infâmes motifs s’acharne-t-on à faciliter l’entrée de l’ignoble covid dans les Ephad ? Mais c’est bien sûr pour faire place nette: dégager pour remplacer ! Une fois que leur sort aura été réglé, les seniors-seniors seront remplacés par des seniors tout court et ainsi de suite. Vous me direz que ce stratagème glaçant (comme disent les journalistes) est voué à l’échec. Les vaccinés devraient se lever comme un seul homme et fondre sur la troisième colonne qui sera bousculée, tronçonnée et démembrée, dans un horrible tumulte pareil à celui des walking deads refluant sous des coups héroïques des Vivants ou à celui des vampires hurlant par les nuits sans lune.
Emmanuel Macron sait les enjeux. Et s’il prend l’air décontracté d’un jeune homme prêt à la galéjade légère ou à un bon mot à la Daninos, s’il va répétant que la France compte 66 millions de procureurs alors qu’il sait bien que le budget de la justice ne le permettrait pas, c’est qu’il ne veut pas lancer les phrases qui font paniquer.
Jusqu’où pratiquer la transparence ? Nous nous le sommes demandé ! Faut-il dire la Vérité et la livrer nue devant nos concitoyens (avec tous les risques de qualification pénale qui vont avec). Allons! nous sommes-nous dit, un peuple de procureurs saura juger du bien et du mal ! Il faut que chacun sache, qu’Emmanuel Macron est confronté au Grand complot du grand remplacement.
Le mot est lâché.
Et, pour que l’horreur soit complète, derrière le mot, se dissimulent les intentions les plus nauséabondes : on dit que les vaccinés sont prêts à rejoindre la troisième colonne. Une fois au pouvoir, ils interrompront les soins !!! Ce bien public qui devait être distribué gratuitement, deviendra la source de fortunes éhontées.
Cela, Emmanuel Macron ne pouvait pas le dire : trop d’horreur ne tue pas l’horreur.
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Passionnante période ! Donald a été viré de chez Tweeter. Est-ce un signal ?
- Qu'on dise à un histrion qu'il est un histrion est une chose, mais qu'on le laisse histrionner tant que c'est utile et qu'on coupe parce que ça devient "hot", dit beaucoup de choses sur l’éthique des entreprises et sur la capacité des Etats démocratiques à défendre les principes sur lesquels ils reposent. Tweeter, entreprise privée (grosse entreprise privée) a décidé de supprimer Donald. Et tous les clones du Donald et ses pseudonymes etc.
Mais « dans le même temps », Tweeter ne veut pas « coopérer » avec la justice française : assigné en justice en France pour "inaction face à la haine en ligne", Twitter proteste au nom de toutes les libertés. En d’autres termes, Tweeter fera ce qui lui convient, c’est-à-dire, ce qui est susceptible de lui rapporter de l’argent. Et s’assied sur le souverain si ça paye.
Et, peu après, Google et Apple. Finalement, toutes les GAFA se lèvent comme un seul homme et crient comme le poète: « Nevermore ».
C’est alors qu’on entend un cri déchirant pareil au cri de la biche au fond des bois. Le cri de l’homme seul qui cherche à ameuter ceux qui pourraient lui ressembler. Le cri de l’homme politique qui découvre qu’il pourrait ne plus pouvoir crier s’il déplaisait aux corbeaux.
C’est Mélenchon ! Tétanisé ! Que se passerait-il s’il était, lui aussi, effacé ? Pour être écouté, il lui faudrait passer par les organes de la presse traditionnelle. Jusqu’ici il pouvait, sans sortir un rond, fulminer ses oukases, ses condamnations, ses appels à l’émeute, à la marche sur l’Elysée, lancer un million de partisans à l’assaut du palais du « gueux ». Tweeter et les autres lui offraient un moyen « pas cher » et à vocation de communication universelle. Et voilà qu’au nom de ses petits actionnaires et de leurs grands intérêts, cette grande firme privée pourrait lui couper le sifflet. Au mépris des lois du souverain !
Si Mélenchon (ou tout autre histrion) ne plaisait pas à Facebook, s’il était « effacé» de ses banques de données, il lui faudrait en appeler à la Cour de justice de Facebook « une entité indépendante, respectueuse des différentes cultures et des continents … capable de juger les conflits sur les contenus », a expliqué Nick Clegg, le responsable des affaires publiques de Facebook.
Et vous la faites comment votre révolution ? Comment allez-vous convoquer des gilets de toutes les couleurs pour aller à Paris faire la peau à Macron ? Comment réunir des votes aux prochaines élections si ce n’est à coup de budgets de communication trop lourds pour des gens qui n’ont pas de base électorale.
On dit que Mélenchon a rejoint nuitamment les locaux de Marine au moment de l’envahissement du Capitole. « Une divine surprise ! » se sont-ils exclamés parodiant le Maurras des années sombres. On dit qu’ils auraient envoyé des tweets de soutien « au peuple américain qui reprend le pouvoir et chasse les aristocrates de Harvard, du MIT et d’ailleurs ». On dit que Mélenchon et Marine se sont, à cette occasion, félicité d’avoir raté tous les concours qui leur auraient permis d’émerger de la populace. On dit… qu’ils ont pleuré quand Donald a été contraint de siffler la fin de partie. Ils ont pensé aussitôt aux Adieux de Fontainebleau et à la trahison des Maréchaux.
Et maintenant, ils ont peur.
Et si, eux aussi étaient effacés des réseaux sociaux ?
Aussitôt, ils ont pensé à se rabattre sur les réseaux chinois : à Wechat, à Weibo… Ils vont appeler Xi Ping. Ils lui diront qu’il faut lutter contre l’impérialisme américain et les GAFA, ses suppôts. Sûrement le Président/Secrétaire général aura à cœur de les aider. Les Chinois et les Français ont tant de choses en commun.
"Pour ceux qui ont de toute façon une durée de vie restante très courte, le bénéfice du vaccin peut être marginal ou sans importance"… de fait, le vaccin les achève !
Voilà qui ouvre des perspectives. Il est rassurant de constater que dans des moments de crise extrême et de stress intense, les facultés de raisonner demeurent à leurs plus hauts. Il est plus rassurant encore quand on apprend que ceux-là qui gardent la tête froide sont en charge de la santé des autres. Et de fait, c’est à l'Institut norvégien de la santé publique que nous devons l’observation résumée plus haut. Allons, défendons un peu l’honneur des autres instituts de la santé : les nordiques plus facilement que les autres peuvent raisonner froidement.
Nous avons, ici, dans les Humeurs et les Newsletters, à plusieurs reprises marqué notre conviction que c’était une première dans l’histoire que de relever une sorte d’obligation pesant sur les jeunes d’avoir à sauver les vieux. Les cas relevés dans l’Antiquité sont trop nobles pour être communs. La tradition du Cantou, où se retrouvaient étrangement mélangés, les vieux os, la soupe où on fait bouillir les restes et le bois mis à sécher en disait long sur ce « commun ». Nous avions aussi, rappelé que, sur le plan démographique, les morts du covid ne changeraient pas beaucoup la mortalité générale : fatal à la frange des plus de 85 ans, le covid, leur ferait perdre moins de 0,25% de leur durée de vie statistique.
Poussons le raisonnement jusqu’au cynisme : n’aurait-on pas dû, fortifiés par le raisonnement glacial venu d’un pays situé non loin du cercle arctique, proposer aux anciens une geste héroïque et (forcément) ancienne ? N’aurait-on pas dû leur proposer de procéder comme les Inuits, au temps où ils étaient encore proches de la banquise et des icebergs : au seuil de leur mort, le clan abandonnait ses vieux sur un glaçon flottant, laissant au froid et aux ours polaires la charge de les conduire vers leur vie nouvelle riche en phoques et en divers produits de la mer. Ou bien, comme dans certaines tribus américaines, les conduire tout en haut d’une montagne et les laisser, dans le froid et la nuit, contempler les étoiles avant que d’aller les rejoindre. A Paris, il aurait suffi de prendre des tickets pour la tour Maine Montparnasse, la tour Eiffel ou le grand cube de la Défense.
Je me souviens que ces propositions n’avaient pas, en son temps, recueilli beaucoup de réactions positives. On me fit remarquer que si, nous autres civilisations, sommes mortelles, il n’est pas nécessaire d’en rajouter en faisant mourir les vieux plus tôt que la nature l’impose. On me montra qu’on ne peut dire « et demain sera le genre humain » en prenant, aujourd’hui n’étant pas demain, quelques libertés avec ce fameux genre humain.
C’est la grandeur de nos sociétés modernes que de voir en leurs composantes des Êtres Humains en soi et non des catégories sociales et démographiques : des jeunes, des vieux, des femmes, des qui travaillent, des qui sont malades etc . Dans le nord, on s’en fiche : la Suède n’a-t-elle pas justement décidé de laisser faire la nature et de larguer sur la mer Baltique des glaçons chargés de vieux environnés de virus (au lieu d’ours polaire). En Norvège, où le management à l’américaine a fait son nid : c’est à partir de calculs de rendement marginal que les glaçons sont chargés façon containers.
Un peu plus au Sud, l’inconscience règne encore ! En témoignent d’insouciantes chansons :
« Les vieux ne meurent pas ils s'endorment un jour et dorment trop longtemps
Ils se tiennent la main ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant
Et l'autre reste là le meilleur ou le pire le doux ou le sévère … »
Il vous suffira de tendre la main, vers les librairies du net,
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