Qu’est ce qu’un metaver
?
Le métaver est un
monde virtuel. Mark Zuckerberg, le créateur de Facebook, vient de donner un lustre particulier au metaver en changeant la raison sociale de son groupe qui est
devenu « Meta ». En grec : « au-dessus ». Le Metavers est un univers « méta », au-dessus du monde dit physique dans lequel nous
vivons.
Nicolas Martelle, décrit le devenir des metavers en termes simples : « Demain, on pourra quasiment tout faire dans le métavers : voir un match ou un
concert, visiter un musée, suivre un cours, faire du shopping, etc. Et l’expérience sera encore plus immersive grâce aux casques de réalité virtuelle, qui
permettent de se passer d’écran ».
Pour opérer tout ce qui d’être décrit, les utilisateurs créeront des avatars, leurs doubles et représentants dans le monde virtuel des metavers. Ce sera un enjeu
économique important puisque le metaver est décrit comme la suite naturelle d’internet. Les entreprises sont concernées au premier chef. Mais, ce sera aussi un
enjeu culturel, social, voir politique.
C’est le thème qui est abordé ici.
Poutine est-il un avatar ? premier épisode
Pour aujourd’hui, on a
choisi de mettre en scène un personnage qui « fait l’actualité » : Vladimir Poutine. On l’a mis en situation. La Russie et l’individu lui-même, paraissent
fonctionner sur une autre planète tant leur interprétation de ce qui se passe dans leur monde diverge de celle qui a cours dans les pays occidentaux.
La vérité est que la Russie est un gigantesque metavers fonctionnant avec une logique (le « code » : « code is law », disent les membres
de la secte) qui lui est propre. Vladimir Poutine s’efforce d’en convaincre les dirigeants occidentaux. Ne sont-ils pas eux-mêmes enfermés dans quelques metavers
peut-être moins aboutis que ceux de la Russie ? Ceci expliquerait toutes les mésententes et incompréhensions entre tous ces metavers et les avatars qui s’y
déploient.
Vladimir Poutine est passé sur un registre moins agressif que d’habitude. Il a prévenu les Occidentaux. « L’Ukraine » leur a-t-il répété « est un
immense metavers en cours d’installation. Les exactions dont la Russie est sans cesse accusée n’y ont aucun sens. On ne peut pas saigner, ni se décomposer dans ce
metavers tel qu’il est paramétré (et il a insisté sur le fait que les paramètres étaient installés sur une blockchain n’acceptant que des preuves de travail
(« proof of work »)
Il a prévenu ! « On peut imaginer que des avatars hostiles soient introduits dans ce vaste metavers, ils n’auraient pu qu’être « effacés » au
moyen d’intervention dans les codes ennemis. Mais pas torturés. Un avatar n’est somme toute qu’un avatar, le double virtuel d’une entité réelle. L’avatar, ne se
promène pas la fleur au fusil (s’il s’agit d’un militaire) dans n'importe quel monde qu’il soit virtuel (s’il n’a pas les codes utiles) ou réel (puisque justement,
l’avatar est virtuel).
C’est pour les convaincre de la pure virtualité de l’Ukraine que Vladimir a invité les chefs de gouvernement occidentaux à venir le rejoindre en Russie, ce
metavers « open », humaniste et spritualiste.
Nombre d’entre eux n’ont pas voulu se déplacer, par ignorance, pensant être obligés de franchir des milliers de kilomètres, alors que, justement, par nature, le
metavers efface les distances physiques (les Russes, dit-on, auraient fait des progrès significatifs dans l’effacement des dimensions temporelles). Aux autres,
ceux qui ont fait l’effort de comprendre la distinction entre virtuel et réel, il a proposé de partager un moment dans son metavers personnel, « son metavers
préféré » : le metaver dit de « la Sainte Russie » dans lequel on ne peut entrer qu’avec son accord et où ne se croisent que des avatars triés
sur le volet. (On dit que Vladimir sait aussi trier de jolies avatars). On remarquera à cette occasion que la technologie employée par Vladimir est au top :
il a inauguré les « metavers dans les metavers ». (on dit aussi que la recherche russe n’est pas loin d’avoir maîtrisé les metavers en abîme. « Ce
serait », nous ont murmuré les conseillers technos du Président, « une preuve exceptionnelle d’un passage praticable entre les deux mondes, le
réel et le virtuel puisque les metavers en abîmes ne sont ni plus ni moins que l’équivalent virtuel des « poupées russes », délicats symboles
de la fragilité du réel ».
A suivre dans la
prochaine livraison d'Humeur
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