Deux films à éviter:
- The young Lady
- Corporate
En quelques mots, quelques déplaisirs. « Ainsi va la vie ! » comme le répète assez sottement un présentateur de télé quand il a fini d’essayer d’être fin et subtile et dit bonne nuit à tout le monde.
Commençons par le pire :
« The Young Lady ». C’est un film. Une tentative de. Je pense que c’est un des films les plus ennuyeux et les plus stupides que j’ai jamais vu. Résumons : une jeune demoiselle est mariée au fils d’un propriétaire anglais de mine (de charbon ?) peut-être au pays de Galles ou en Ecosse. Le jeune marié ne touche pas sa femme et la laisse dépérir (songez qu’elle n’a pas même le droit de s’endormir d’ennui) dans une vaste maison froide. Et puis un jour, il part pour cause d’accident de mine. Ou pour d’autres causes à commencer par le fait qu’il hait son père et qu’il a une maitresse noire (pas à cause du charbon : c’est une maîtresse d’origine africaine). Et la Young Lady de s’ennuyer à mourir. Et elle tombe dans les bras d’un palefrenier (le frenier n’est pourtant pas pâle : serait-il venu d’un pays du sud de l’Europe ?). Parties de jambes en l’air. Pas beaucoup, tout le monde ne peut pas rivaliser avec l’amant de lady Chatterley ou Women in love ou Emmanuelle 1, 2, 3.
Finalement, elle tue son beau-père, elle tue son mari, elle tue le fils naturel d’y celui (un petit noir pas de charbon) elle fait accuser sa servante (noire) qui devant tant d’horreurs est devenue muette et son palefrenier qui devant tant de turpitudes a essayé des sauver sa peau en dénonçant la Young Lady. Mais que vaut la parole d’un palefrenier probablement interlope face à une Young Lady anglaise. Voilà. La photo est magnifique. Papier glacé garanti. On est à deux doigts d’un Hamilton qui aurait fait des paysages. Les trognes et les minois sont splendides à la hollandaise genre XVIIème siècle. L’histoire est d’une parfaite imbécillité avec incohérences et stupidités : au passage, un détail, dans cet univers anglais reproduit avec sérieux, pesant, lourd, on sert le thé dans des cafetières !
Tout est faux dans cette reproduction d’on ne sait trop quelle vie d’industriels anglais. Vous voulez de l’authenticité. Faites simple. Replongez-vous dans Downton Abbey même les outrances et les ridicules ont l’air d’être authentiques.
Vous l’avez compris : à éviter.
Complétons ce discours attristé par un film engagé. C’est une bonne idée au moment où la campagne électorale bat son plein (plein de bas, je devrais dire, si l’humour avait encore sa place dans ce monde-là qui prête de moins en moins à rire). Il s’agit de « Corporate ».
On est dans le monde de l’entreprise. Le dur monde de l’entreprise. Celui où tous les patrons et les cadres sont des ordures et des salauds (pour reprendre les mots si puissants et pertinents de Dupont-Saignant au sujet des banquiers).
L’histoire : un patron salaud veut faire virer un cadre gentil. La DRH, une salope est toute désignée pour « exécuter » le pauvre type. Son boulot : nettoyer. Et boum, le cadre gentil se balance par la fenêtre. Evidemment, le patron salaud n’aime pas. Il pense que la DRH a été vraiment trop salope. Même dans la saloperie, il y a des règles de gouvernance à respecter.
Alors, là, les acteurs en mettent un coup. Le patron salaud est même capable de ricaner comme JM. Le Pen quand on fait l’éloge funèbre d’un policier assassiné. La DRH salope (point intéressant, le féminin de salaud n’est pas salope, c’est salaude, qui est tombé en désuétude) se dit que son patron est un vrai salaud pour faire tout ce qu’il peut dans le but de lui faire porter le chapeau des salauds. Mais le patron salaud est un vrai malin de salaud et, finalement, la DRH Salope va se trouver marginalisée, les employés de la boîte allant plutôt porter main forte au patron même si c’est un salaud, parce que, c’est peut-être un salaud, mais c’est surtout un patron.
Vous l’avez compris à éviter.
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