Ce photographe américain, contemporain, est profondément et essentiellement « américain ». Comme quelques-uns d’entre eux, son regard n’est pas spécifiquement celui d’un esthète, d’un metteur en scène de la vie de tous les jours, ni un passionné de grands espaces. On pourrait dire de sa démarche qu’elle est une sorte d’archéologie du futur !
Etrange concept puisque l’archéologie c’est la science du passé ! L’idée d’une archéologie du futur ne tient la route qu’à la condition qu’on ait questionné la signification du passé. Il convient alors d’imaginer un curseur temporel dont le déplacement sur la ligne du temps fait le départ ente passé et avenir. Dans ces conditions, il suffit de déplacer le curseur vers l’avenir pour faire jaillir un passé ! Stephen Shore s’attachant à ce qui nous est présent propose à notre regard un monde américain qui fera partie du passé dans quelques dizaines, centaines d’années. Au regard de ceux qui viendront dans le futur, il livre des images de ce qu’était l'Amérique, autrefois, cette Amérique devant laquelle il tient son appareil photo, aujourd’hui.
Alors prennent tout leurs sens les images de lieux communs, évidents, banals pour tout américain vivant aujourd’hui aux Etats-Unis. Stephen Shore capte les images que ses contemporains ne voient pas. Ce sont des images de lieux, de gens, d’objets qu’ils ne regardent pas ou plus. Ils n’en ont pas besoin. Ces images sont mémorisées pour leur utilité immédiate : elles offrent des répétitions nécessaires pour que l’exercice de la vie ne soit pas gênée par l’obligation d’y penser sans cesse. Nous vivons dans des décors qui sont stables et pour l’essentiel immuables. Nous ne les voyons pas parce qu’ils nous sont consubstantiels.
C’est alors que la photographie de Stephen Shore prend tout son sens, il cherche, justement ce qui ne se voit pas ou plus, station d’essence en plein désert, voitures stationnées dans le bon ordre, paysage couturé par le croisement d’une voie ferrée et d’une autoroute. Rien d’essentiel, mais, tout ce qui sera nécessaire pour comprendre et voir les Etats-Unis, plus tard, beaucoup plus tard.
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