Hélas, s’achève la remarquable exposition des photos de Boris Mikhaïlov, à la Maison Européenne de la Photographie, en voici un très bref commentaire et quelques images.
Il ne s’agit pas de « jolies » photos, au contraire, beaucoup de photos « dures », sans concessions. Des photos qui illustrent, décrivent et caricaturent une société en état de décomposition avancée. Boris Mikhaïlov se contente, pour la plupart des photos exposées, de montrer ce que sont devenus la Russie et l’Ukraine Soviétiques. L’essentiel des photos a été pris après la chute de l’empire soviétique après que les barrières de la guerre froide se sont effondrées. Il montre qu’en vérité, la débâcle économique et sociale de l’URSS avait largement précédé son effondrement politique. Ses photos montrent une société dont le délitement est inscrit depuis longtemps et ne fait que s’amplifier.
Boris Mikhaïlov n’est pourtant pas un photographe documentaire et ne reproduit pas les exemples des photographes américains de la grande dépression qui montrèrent les drames et les souffrances de tout un peuple. Il montre autant par allusion, par dérision et aussi par l’effet poétique de ses images.
Ses sur-photos, ses photos colorisées, ou ses photos surimposées, offrent autant de vues apparemment tendres ou romantiques : soldats simples et aimables comme de bons fils, couleurs bonbons des sur-peintures et des couleurs ajoutées. Que faut-il penser de ces braves enfants en uniformes, lisses comme des poupées de porcelaine, une peluche entre les mains. Négations de la guerre ou anéantissement des consciences. Grincements caricaturaux cachés sous de fausses naïvetés ?
Mais tout aussi caricaturales, retenons les odes à l’ancienne société, les photographies rouges à force d’être officielles à l’ancienne, plastrons couverts de décorations qui montrent qu’un ancien monde est toujours là, inscrits sur les corps, les costumes et les rubans.
La société vit aussi, on ne peut empêcher les gens de rêver à un bonheur simple ou simplement passé qui peut revenir si on ferme bien les yeux. Scènes de danse, comme il y a des thés dansants, dans tous les pays du monde, ceux-là cependant demandent absolument qu’on n’y regarde pas trop. Scènes de mariage, scènes aussi sordides.
Et aussi, de magnifiques photos, pour le plaisir peut-être, celui du photographe, qui déniche une belle image dans un bout de réalité.
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