Encore!!!!
Encore une foire à l'Art!!!
C'est le mois d'octobre. Le mois de foires à l'Art. Et tout ça en deux semaines. Bientôt ce seront les foires à la Photo, deux ou trois sont programmées sans compter les souterraines, les privées, les réservées aux adultes et aux petits enfants.
C'est comme ça, on ne pourra pas changer grand chose.
Sauf que la foire qu'on va ici commenter est surtout faite autour d'artistes français.
Ça, c'est une bonne nouvelle, ça changera des Allemands, des Ricains, des Anglais (mais qu'est-ce qu'ils font en Europe, ceux-là? ) et les autres.
Les acheteurs français seront peut-être incités à acheter français. ...
Comme d'habitude, je ne commente pas la Foire, mais quelques artistes dont j'ai aimé le travail. Dans tous les cas de figure cela valait le coup d'y aller... et si vous avez passé votre tour cette année...l'année prochaine, ils reviendront: tenez vous prêt.
pour voir des oeuvres récentes, il faut suivre ce lien. https://www.zou-paintings.com/
Pour mes chroniques sur le travail de Zou: suivre ces liens et/ou celui-ci
J’ai consacré plusieurs chroniques à cette jeune artiste. Son travail évolue bien: sympathique, bien pensé, bien exécuté, avec, tout au centre, une pensée, la paix, les hommes, les liens. Elle a développé toute une thématique de l’arbre que j’ai toujours trouvé intéressante et très agréable à voir et à « écouter ». Elle a adopté ces derniers temps, une méthode de travail, celle de la surpeinture qui lui permet de s’exprimer avec talent et efficacité.
Aujourd’hui, ce sont des ponts, parce que Zou, est passionnée par les liens, par ce qui rattache et rapproche ; ponts de tous les mondes, de toutes les villes et tous les continents. Elle en souligne en couleur souvent franches et primaires, les points saillants. Elle reconstitue des atmosphères, je pense à un très grand tableau, où la technique mixte l’emporte, rouge sang, d’une lecture passionnante.
Petits formats ou très grands formats, Zou est à l’aise et s’exprime sans difficulté. Collages, peinture, techniques mixtes. Un excellent travail.
Les cobra sont toujours debout ! Ce serait réduire les œuvres d’Isa Guiod à quelqu’acte mémoriel ! il appert que son travail est coloré et structuré comme on voit des peintres dans la mouvance cobra, les structurer et les colorier. En ce sens, elle appartient à une mouvance riche et forte. Il faut cependant lui retirer une violence qui n’était pas toujours nécessaire, il faut lui reconnaître un souci de la construction qui n’était pas toujours le plus grand des soucis des expressionnistes abstraits allemands dans le sillage des cobras.
Elle partage cependant, avec eux, la richesse de la palette, le goût de couleurs pas complémentaires qu’on associe « malgré elles », le foisonnement aussi. Ce sont des œuvres buissonnantes qui bougent et diffusent.
Mais, il ne faudrait pas se contenter de ce beau travail de peinture. Isa Guiod dessine et ici, ce sont comme des landes qui surgissent, sous des traits simples, noirs et blancs.
Très beau travail dans les deux cas
Travail expressionniste où le corps humain est sujet principal. Traces, lavis, gouache esquissent, projettent, disent des ombres et des fragilités.
Mais aussi et tout particulièrement, Nina Ulrichs, introduit une dimension supplémentaire dans son travail de peinture. Cherchant à se libérer de l’incontournable espace plan de la représentation visuelle, elle dédouble, et pourquoi pas détriple, les plans par le moyen de superpositions de supports transparents : la peinture prend du relief, au sens primaire du terme. Le dire du peintre se trouve enrichi par le temps du regardeur, qui au lieu de se contenter du « plan en deux dimensions » va se trouver piégé, emporté, dans un plan en trois dimensions.
L’impression est forte et riche.
Tissage, dit-elle, lorsqu’intérrogée sur son travail; il faut aller au-delà de l’impression première et trouver un point commun à une production variée et riche.
Elle a une curieuse conception des sculptures, Valérie Novello : elle ne se tiennent pas droites toutes seules, elles sont accrochées, encadrées, collées. Cependant, il est vrai qu’elle nomme sculpture, des tissages… ce sont des tissages en dur, en plâtre ou toute autre matière, monocolore, multicolore…
Penserait-on au célèbre « dripping » et à ses émules ? on pense plutôt à de vrais tissages et tant pis s’il y a moins de laine que de plâtre. Ses « sculptures » qu’ont met sous verre et qu’on accroche au mur, on les retrouve dans une série très intéressante, des meubles représentés en deux dimensions, des ombres qui ne seraient pas noires comme il se doit mais grisées, des ombres qu’on aurait tracées au crayon noir ou au feutre. De prime abord, ce ne sont que des images abstraites, puis, sous le regard, ce sont des chaises, tables ou autres meubles qui se révèlent.
Tissage, entrelacs, meubles qui ont perdu une dimension, quoi d’autre ? Beaucoup d’autres choses: Valérie Novello est une artiste « totale », elle crée des œuvres de très grandes tailles dont on ne sait s’il s’agit de décor où insérer des regardeurs, ou bien des lieux de vie, écrasants, impressionnants, qui suscitent inquiétude et surprise. Car toujours sous le nom de sculptures apparaissent d’autres entrelacs, très grands, très minutieux, où s’entremêlent les traces et les brins.
Enfin, mais ce mot ne vaut que pour mon texte, ce sont aussi des traces de couleurs, des abstractions ? Ou des regards portés sur des formes qui viennent d’émerger et qu’on n’a pas encore nommées. Elles les nomment dessins. Pourquoi pas. Moi, je les auraient nommées peintures, gouaches, ou autres mais cela n’a absolument aucune importance, colorées, vaguement formées, liquides parfois ou ectoplasmiques, elles appartiennent à l’univers de la sensation immédiate.
Une artiste à suivre absolument
Est-il un peintre ou un dessinateur, l’homme qui décrit l’humanité et les fardeaux qu’elle porte, ou un humoriste, qui aime à surprendre, est-il sombre comme l’angoisse ou coloré … ?
Il est tout ceci. Sa peinture est parfois très sombre et très belle, très frappante, mais on trouve aussi dans son œuvre des accès de couleurs.
Les œuvres que j’ai vues de lui, sont des dessins, un peu baroques, un peu étonnant, pas loin de tracés comme des gravures. Travail sympathique, plongée dans un monde un peu fantastique.
Il peint aussi, et de façon profonde. Il y a là moins de gaieté et de sourire et davantage d’ombres et «d’humeurs noires »
Arnaud Martin est un jeune peintre à suivre
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