Andrea Pat
crosswalk
L’exposition d’une petite partie des œuvres d’Andrea Pat à la galerie Strouk va bientôt s’achever. Il est encore temps de s’y rendre. Il faut s’y rendre car l’exposition est passionnante.
Elle signe, comme quelques autres le grand retour de la figuration : si on pouvait résumer brièvement ce que présente Andrea Pat (néerlandais et non italien, contrairement aux apparences), il faudrait essayer : rencontre entre Alice et Balthus. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard qu’on évoque Alice (au pays des merveilles ) , Andrea Pat ne s’est-il pas vu proposer d’illustrer une édition de ce merveileux conte de Lewis Carroll ?
La peinture d’Andrea Pat, qui se déploie sur de grands voire très grands formats est toute entière tournée vers un récit où de façon obsédante se promène des formes féminines, pas toujours rassurantes, parfois violentes et à la sexualité froide. L’homme est bien absent de ces toiles ou représenté comme un accessoire non nécessaire. L’homme, finalement, n’est-il pas celui qui regarde les toiles. C’est vers lui que convergent les regards distants, courroucés, méprisants de toutes ces femmes qui, à des âges divers, occupent les toiles, de leurs jeux, de leurs envolées (nombre d’entre elles planent ou se défenestrent).
Sexualité, bien sûr, il y en a, mais si distante et si froide qu’on a presque le sentiment d’une manifestation clinique, la table d’opération de Lautréamont n’est pas loin et la question n’est pas là. Ou bien, si question de sexualité, il y a, ce n’est certainement dans une ambliguité lascive ou des regards complices. La sexualité, il y aurait des maisons pour cela, ou plus directement, il y a des regardeurs pour ça. Les regardeurs des toutes ces femmes ce sont les regardeurs des tableaux, regardeurs d’histoires pleines de femmes, regardeurs parfois des sexes qu’elles exposent.
Si les personnages ne sont pas tous amicaux, il n’en reste pas moins que l’ensemble des œuvres d’Andrea Pat n’est en rien sinistre. Les couleurs sont franches. Le rouge, le vert, le bleu dominent, purs dans toute leur simplicité. Les mises en scénes, sont très théâtrales portant chacune une histoire, parfois enfermées dans une boîte qui serait une pièce ou une prison, on ne sait pas, parfois ouvertes sur le vaste monde qui devient alors surpeuplé de grandes petites filles, de corps frèles portant des têtes surdimensionnées au regard sévère et farouche.
Surréaliste ? pourquoi pas, on pense à Léonor Fini, à Leonora Carrington mais aussi, à des artistes d’il y a bien longtemps comme Gustave doré .
Thorgal par Robin Recht exposé par la galerie Huberty et Breyne
Robin Recht n’est pas le créateur de cette extraordinaire saga de bande dessinée, Thorgal. Un challenge a été lancé qui a conduit ce remarquable dessinateur à mériter de prendre en marche la saga, aux côtés et avec l’imprimatur du pape qui l’a conçue.
Citons Wikipédia : "Thorgal est une série de bande dessinée belge sur fond de mythologie scandinave, créée par Jean Van Hamme au scénario et Grzegorz Rosiński au dessin, débutée en 1977 dans Le Journal de Tintin, puis éditée en album par les Éditions du Lombard".
A une époque (mais toujours un peu) j’étais passionné de bandes dessinées. Thorgal faisait partie de mon univers graphique. C’était sur le plan « littéraire » ce qu’on nomme de l'heroic fantasy un genre à part dans la science-fiction.
La saga fut admirablement dessinée et composée. Une unité de style se maintint malgré les changements de scénaristes et de dessinateurs. Le père fondateur veillant toujours sur l’œuvre en cours de déploiement. Thorgal illustre parfaitement l’âge de la bande dessinée dont le découpage s’inspire des plans cinématographiques.
L’exposition par la galerie Huberty et Breyne est consacrée aux planches de Robin Recht qui, pour un épisode particulier de la saga « Adieu Aaricia », s’est substitué à G.Rosinski. Des planches entières sont présentées comme on présente des œuvres sur papier avec cette particularité du découpage « bande dessinée ». Certaines planches portent un thème unique: barques nordiques au fond de fjords sombres ou drakkars incendiés, tempêtes… tout y est sombre et noir.
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