Impressionnant. Sculpture gigantesque, plâtres et ferrailles entre os et squelettes, sculptures qui écrasent. Un monde surhumain de formes humaines dépouillées de leurs chairs, comme des structures pures ou des squelettes disloqués.

Thomas Houseago est britannique. Et pendant toute l’exposition, on pense « allemand », on pense aux sculptures de Lüpertz, Baselitz… Sculptures de la douleur, de l’arrachement, du passage vers la mort et des corps décharnés.

A voir absolument, tout particulièrement en pensant à une autre exposition monumentale qu’on commentera ci-après, celle de Thomas Schûtte. 

L’endroit a été magnifiquement restauré. L’espace d’exposition est exceptionnellement vaste et élégant. L’artiste est mis en valeur et, reconnaissons-le, l’espace est magnifié par ses œuvres.

Sculpteur Allemand dans la tradition de expressionnisme et du retour aux grands cycles de l’imaginaire et de la pensée, Thomas Schütte livre un raccourci de son œuvre. Gigantesques sculptures qui mettent en scène animaux monstrueux et humanité difforme, l’exposition présente aussi son œuvre architecturale qui s’exprime en projets et en réalisations, en villas étonnantes qui ont un air de « fabriques » et bâtiments civils où la marque bauhaus est fortement impliquée.

Et puis, on trouve, de très petites tailles, poupées en tous genres, caricatures à la Messerschmitt, petits personnages grimaçants, grinçants, clownesques deux par deux enrobés de hardes ou en bande rouge dans un espace fait de miroirs.

Certaines salles mettent scène, une œuvre gigantesque et une seule, un portrait, une maison. On ne peut pas ne pas penser à l’exposition de Damien Hirst à Venise !!!