Décidément, Mai est "le mois" de l'art (avec Octobre?).
Donc "Mai continué" parce que les galeries accrochent "à qui mieux mieux"
Galerie Market jusqu'au 14 juin,
17 avenue de Messine
75008
Curieux artiste, curieuse oeuvre. Tout en pastel. Cette exposition est une rétrospective qui s'étale sur une longue période de temps. Le Bozec est un artiste d'un certain âge. Il y a donc beaucoup à montrer et divers, mais, s'il est beaucoup d’œuvres dans sa vie, elles sont essentiellement réalisées selon la technique du Pastel.
D'où le nom de son exposition "poudroiements de lumière", tant il est vrai que le pastel possède cette qualité étonnante de prendre des aspects peints et des aspects saupoudrés.
Il en résulte que les œuvres de le Bozec sont à voir de près, pour être emporté par la magie de la matière, par les grains, les poudres et les écrasements des différents types de pastel. Il faut voir de près comment, accumulant des couches les unes sur les autres puis grattant pour faire venir telle ou telle part d'une de ces couches, l'artiste crée à la fois profondeur et texturation.
Et puis, il faut regarder de loin.
Étonnantes composition où l'humour affleure, où la réalité est subtilement transgressée, (les bras sont multiples, les repentirs s'imposent, et les ombres prennent corps). Artiste doué, (trop doué?), capable de reprendre Vermeer et quelques hollandais, Caravage et d'autres encore.
Mais ce n'est pas cette performance qui m'attire vraiment. Le Bozec est surtout intéressant par une peinture qui se situe dans les franges et les lisières de la représentation: la vérité est là mais elle s'absente volontiers, la précision est son atout et il sait aussi lui faire dire d'étranges choses, les femmes qu'il aime représenter ne sont ni sages, ni austères, parfois abandonnées, parfois antiques.
En marge, comme Balthus, comme aussi Léonor Fini, comme tous ces peintres qui s'attendent à la faille et qui savent la suggérer. Peintres qui aiment les "vanités" et savent les faire venir, subrepticement, sous forme de "Still Life", sous forme de "vie tranquille", dans une scène intime, dans un corps de femme, ou un portrait.
Un mot pour finir.
Le Bozec est breton et le revendique haut et fort et picturalement: cela donne des paysages de bord de mer, des côtes rocheuses et de plages étalées, que sûrement les bretons doivent aimer. Pour ma part, je suis surtout sensible à sa représentation de la mer.
Exceptionnelle de finesse et de justesse, on pense parfois à Boudin (mais, il s'est plutôt consacré aux "ciels"). Il y a bien la mythique vague de Courbet,(mais elle tient plus du mur de l'atlantique que d'une déferlante d'écume et de mousse. Il est beaucoup de tentatives de peinture de la mer. Si difficile en ses formes et ses couleurs. Le Bozec connait bien la mer, et ses poudroiements.
Finalement, c'est chez Valéry qu'on trouvera la meilleure critique d'une oeuvre qu'il n'a jamais vue!!!
O puissance salée !
Courons à l'onde en rejaillir vivant !
Oui! grande mer de délires douée,
Peau de panthère et chlamyde trouée
De mille et mille idoles du soleil,
Hydre absolue, ivre de ta chair bleue,
Qui te remord l'étincelante queue
Dans un tumulte au silence pareil,
Il vous suffira de tendre la main, vers les librairies du net,
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