Garouste
au musée Pompidou jusqu’au 2 janvier 2023
Je n’aime pas Garouste. Alors, pourquoi en parler puisque je me suis attaché depuis que j’ai commencé ces notes sur l’art et les artistes, à n’évoquer que les artistes dont j’ai apprécié le travail et les œuvres qui m’ont plus ?
Première raison : c’est un artiste français. Il n’est pas le seul objecterez-vous. Pourtant c’est un des rares à produire des tableaux de très grandes tailles, à pratiquer une forme de surnaturalisme, à maitriser remarquablement couleurs et cadrages.
Ce que je n’aime ? je ne suis pas sensible à la peinture qui se lance dans de grandes déclarations de paix, de dieu, de religion, d’histoires mythiques.
Par honnêteté, en revanche, je trouverais anormal de ne pas montrer un artiste qui est aussi généreux, qui se donne complètement à son art et qui en maîtrise les données essentielles avec une force et volonté.
L’exposition, est une merveilleuse consécration d’un artiste total. Les œuvres exposées sont emblématiques des thématiques qu’il a suivies pendant des années. L’organisation de l’exposition est impeccable.
Donc, il faut y aller. Après tout, vous aimerez peut-être. Après tout, vous serez peut-être subjugués.
Puisqu’allant voir l’exposition de Garouste vous serez au Musée Pompidou, restez-y un moment encore et rendez-vous dans les salles consacrées à Alice Neel.
Pour voir quelques images sur Garouste, il faut suivre ce lien.
Alice Neel: Un regard engagé,
jusqu’au 16 janvier 2023.
Il faut lui rendre visite, comme à une amie, pas commode, sans concessions, directe dans ses propos et passionnément réaliste.
La peinture d’Alice Neel n’est pas gentille, ni jolie, ni délicate, elle a tout d’une peinture de combat comme l’auteure était une artiste de combat. Communiste aux Etats-Unis avant et après la seconde guerre mondiale, Alice Neel s’est portée toute sa vie vers les activistes de gauche, qu’ils fussent artistes comme elle, ou écrivain, hommes politiques, extrémistes en tous genres.
Mais, au-delà des messages de la combattante d’extrême gauche américaine, il y a aussi les « prises de position » picturales. Il est fascinant de voir à quel point, son œuvre, idéalement réaliste (si le rassemblement de ces deux mots est possible) va saisir les modèles qu’elle pose en face d’elle, et les décrire dans leur pure nudité mentale, morale, physique ;
Sur ce dernier point, elle parait anticiper certains réalistes anglais dont Lucian Freud son cadet de près d’un quart de siècle. Comme ce dernier, dans un temps où l’abstraction va devenir et devient ce qu’il faut peindre, ce qui intéresse les critiques, elle restera obstinément réaliste. Les chairs flasques, les corps dans leurs difformités naturelles, les visages blafards ou verdâtres en disent très longs sur une humanité « engagée ».
Ses nus ne parlent pas de beauté, ni de sensualité, ni de sex-appeal, ils appellent les chairs flasques, les bourrelets de graisse et les corps déformés pour les montrer dans leur pur état.
Une exposition à voir absolument.
Il vous suffira de tendre la main, vers les librairies du net,
Babelio, Amazon, Fnac, books.google, BOD librairie et l'éditeur: Arnaud Franel Editions
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