Au fait, les nouvelles œuvres, les nouveaux artistes…. J’en ai trouvé un, Arcangelo, italien comme on peut s’y attendre, (ne pas confondre avec le maître de la Renaissance) .

Musée Marmottan-monet

2 rue Louis-Boilly

75116

Les neo-romantiques, « un moment oublié de l’art moderne »

Curieuse exposition que cette exposition au musée Marmottan-Monet. Titre étrange que ce « un moment oublié de l’art moderne ».

Exposition des « peintres oubliés »… on cheminerait dans de longs couloirs mornes, vaguement éclairés ici et là par de fuligineuses torchères. On pénètrerait dans quelques ateliers en ruine ou simplement en désordre, comme si leur hôte venait de s’enfuir, laissant derrière lui quelques images, cartons ou grandes toiles, parfois à peine commencées ou pas encore achevées.

Ces peintures, ces dessins et aussi des gravures seraient comme les marqueurs d’une époque révolue où beaucoup d’ambitions se fracassèrent contre le destin ou contre le goût des collectionneurs.

Pourtant, parmi les fantômes qui hantent tristement ces lieux, il en est au moins un qui a marqué et qui marque encore : Eugène Berman.

Il a peint des paysages désolés, des paysans atterrés et des décors de théâtre baroques. C’est une peinture « réaliste » au sens où les abstractions cubistes qui prévalaient au moment où il s’exprimait sont exclues. Ses peintures sont situées dans des mondes réels, certains issus de l’Italie qu’il adorait, de Venise dont le style l’enflammait et dans des mondes irréels… ou surréels ?

Le mot est lâché : Berman est un précurseur du surréalisme instauré en genre artistique à part entière. Les panneaux pour la salle à manger de James thrall soby, illustrent admirablement son parti pris à la fois théâtrale et anecdotique. De fait Berman, comme beaucoup de « néo-romantiques » a développé ses talents au contact du théâtre, des ballets et des décors qui les mettaient en scène.

Ce style raffiné, léger, précis dans des atmosphères à l’éclairage souvent étrange s’apparente directement à celui du surréalisme ; on pense immédiatement à Dali, on se souvient aussi de Chirico, tout un monde artistique avec lequel il était en contact permanent.

Dans l’ensemble des peintres présentés, il mérité à lui seul la visite au Musée Marmottan-Monet.