Soliloques sur l'Art, octobre 2024 (bis)

Bruno Andreas Liljefors, au Petit Palais

In wikipédia : Bruno Andreas Liljefors, né le 14 mai 1860 à Uppsala, et décédé le 18 décembre 1939 à Stockholm, est un artiste suédois. Il est surtout connu pour ses œuvres représentant la nature et les animaux, en particulier dans des situations dramatiques. Son style se caractérise par un coup de pinceau à la manière impressionniste, qui est devenu courant dans la peinture animalière.

 

Au-delà de cette notice biographique : un peintre venu du Nord. Spontanément on aurait envie de commenter l’irruption de cet artiste sur les cimaises du Petit Palais, comme on a pu le faire pour d’autres artistes méconnus : tout musée se doit, de nos jours, de répondre à une demande pressantes d’images nouvelles, si possible venant d’univers artistiques méconnus. Dans notre société moderne, sursaturée d’images en tous genres, c’est presque une obligation que de fournir au regard des visiteurs des « nouveautés ». Les musées ne montrent plus ce qu’ils ont dans leurs réserves, mais ce que les autres musées ont pu entasser dans les leurs. Au fond, rien à redire à cela. Le musée imaginaire de tous les arts dans tout le monde aurait ravi André Malraux.

 

Ici, c’est un « nordique » qui est mis à l’honneur. Suédois, fils d’un peintre suédois. Sa formation sera celle de tout jeune artiste, entre Berlin et Paris (mais pas Saint Pétersbourg). Sa peinture est aux antipodes de l’art qui se développe en Occident. Si on lui trouve quelques tendances impressionnistes, ou une proximité avec l’école de Barbizon, si on le rapproche parfois d’influences nipponnes, il demeure profondément un peintre réaliste de la nature en ce qu’elle est animée.

 

Les œuvres présentées sont souvent très étonnantes à la fois de vérité et de sensibilité artistique. Ce n’est en aucun cas un peintre de la chasse, un peintre de natures mortes, de gibiers exhibés accrochés ou étalés. Bruno Litjefors est un peintre de la nature vivante et libre. Quand le combat et la mort sont décrits, il s’agit de renards que se saisissent d’oiseaux, de chiens qui égorgent des renards, ou de rapaces qui s’emparent d’oisillons. Parmi les scènes qui sont récurrentes, oiseaux regroupés, s’envolant etc. est très marquante la représentation très fine et subtile des taillis, gazons, sous-bois dans lesquels cette population animale vit, chasse et se reproduit.

 

 

C’est une très belle exposition d’un peintre sensible aux influences des grands mouvements de la peinture, et cependant fidèle à une idée simple : décrire la vie animale. 

Nadia Léger, au musée Maillol


« Une femme d'avant-garde »
Nadia Léger

 

Le musée Maillol propose surtout une exposition des œuvres de Nadia Léger, épouse de Fernand Léger et  sa plus fidèle élève et représentante.

On n’insistera pas ici sur les convictions staliniennes de la peintresse. Toute opinion est respectable, même si, exprimée par Nadia léger, cela prend l’aspect et les dimensions artistiques de la bande dessinée catégorie « ligne claire ». Nadia Léger, avait des dons certains. Ses premières œuvres montrent qu’elle avait bien compris les premières tendances du cubisme. Les dernières sont de beaux exemples du suprématisme (avec quelques 40 années de retard… pour une « femme d’avant-garde » !!!).

La vie artistique de Nadia Léger n’a rien « d’avant-gardiste » sauf à considérer qu’il faut bien attirer le badaud et que dans un monde où il faut retrouver les femmes oubliées, l’avant-gardisme de la femme d’un génie de la peinture, permet de remettre les pendules à l’heure et de retrouver l’artiste femme oubliée sous l’accumulation des œuvres de son mari.

Nadia Léger avait astucieusement chaussé les bottes de son mari ; Astucieusement parce que la peinture de ce dernier rompait avec beaucoup de principes picturaux proposant une vision du monde simplifiée et claire qui permettait tout en se rapprochant de la simplicité de la communication publicitaire de présenter un message, politique en la circonstance et pédagogique dans cet esprit politique. Astucieusement, parce que le style de Fernand Léger allait si bien avec les convictions politiques staliniennes de Nadia et l’ardente obligation de s’exprimer clairement et simplement aux masses populaires.

Ces principes et pétitions de principes exprimés que reste-t-il de l’œuvre personnelle (et non post-maritale) de Nadia Léger. Il reste la peinture d’une bonne élève d’un maitre remarquable. Elle en avait compris les idées et avait su les reprendre ; on y trouvait peut-être moins d’élégance dans la réalisation, de la rigidité et un manque de sensibilité. Fernand Léger comme tous les grands peintres ne se voulait pas scientifique.

Il reste toute une panoplie d’images destinées à animer des congrès, illustrer des revues de propagande et à fabriquer les pieuses représentations du stalinisme.

L’exposition montre, en parallèle des œuvres de Nadia Léger, quelques œuvres de son mari. Ce n’est pas à son avantage.

A la fin de sa vie, la femme d’avant-garde stalinienne reviendra vers ses premières amours picturales: le suprématisme de Malevitch dont l’œuvre fut condamnée et leur auteur emprisonné par les soviets au cours des années 1930. 


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