Michael Doucet

L’architecture qui tangue

Dans ma lettre consacrée aux peintres exposés à Paris Art 3 F à la porte de Versailles, j’avais dit quelques mots d’un artiste « architecte » : Patrick Perrin

Et voici que peu de temps après, un autre artiste m’a frappé, tout autant architecte que le premier. Pourtant, il y a dans son travail, comparé à son collègue mentionné plus haut, une sorte de glissement furtif. On sent que le beau travail « architecturé » qu’il nous offre en dit plus, ou sert différemment l’intention de l’artiste. Les plans, les perspectives, le positionnement des objets, tout parait impeccable et « collant » avec ce qu’aurait pu être le souhait de commanditaires.

Mais, on trouve quelques excès dans la rigueur des perspectives; des statues posées ça et là, comme des marques « daliennes » ou des souvenirs de Chirico. Il y a aussi ces escaliers si opportunément placés et qui semblent n’aller nulle part ; ou bien ces cloisonnements qui débordent, perchés apparemment dans le vide…

C’est là que les deux artistes divergent, alors qu’ils ont en commun le bleu du ciel et la limpidité des piscines, l’un s’emploie à dire le monde, avec quelque poésie quand l’autre le met en cause et place des doutes