« Je n’ai jamais commencé à peindre » se serait exclamé Bernard Réquichot, dont la peinture est exposée au Centre Pompidou. Cette phrase, par elle-même puissante venant d’un peintre consacré par une exposition dans le saint des saints de l’art français, et peut-être même programmatique, renvoie à une pensée du Pseudo ( la Trois cent troisième pensée)
« Au début, il n’y avait rien. Même pas de début ».
Et pourtant, il y avait bien « Réquichot » et des peintures de Réquichot accrochées aux cimaises du musée Pompidou ! Pas beaucoup, Réquichot s’étant donné la mort fort jeune et n’ayant pas, à l’inverse de Van Gogh, décidé de peindre frénétiquement dans les derniers jours de sa vie.
La peinture de Réquichot fait partie de ce qu’on nomme souvent « l’Ecole de Paris » soit tout un ensemble de peintres qui avaient beaucoup appris de ce qui s’était fait « avant-guerre » et d’artistes vivant encore. Il avait commencé fort jeune et avait reçu le solide enseignement de l’Ecole des Beaux-Arts.
L’exposition montre bien les hésitations de l’artiste, entre cubisme et surréalisme. Il y a de belles choses, en particulier ses reliquaires, puissamment construits et colorés.
Réquichot, peintre ignoré de tous sauf de ceux qui savent, est exposé en même temps que des monuments, Brancusi, Vera Molnar, Hervé di Rosa…
A l’occasion de cette exposition, on pourra dire que le Centre Pompidou, n’est pas uniquement un lieu où on conserve l’art consacré et où on met en valeur l’art qui a de la valeur. Cette exposition, d’un peintre plutôt confidentiel, peintres qui réjouissent l’âme des critiques d’art, toujours à la recherche de l’artiste maudit, injustement oublié, que personne n’a compris, sauf eux, est à mettre au crédit de l’institution de Beaubourg.
Faut-il se rendre au Centre Pompidou pour cette exposition : oui, si on veut par là signifier au centre qu’il remplit bien sa mission.
Bandes dessinées ou dessins qui font bulles
Ici, il ne s’agit pas de rappeler cette magnifique exposition du centre Pompidou sur la Bande dessinée. L’idée est de rapprocher quelques dessinateurs, peintres ou graveurs, pour les confronter et aussi, pour dire que certaines œuvres s’appuient sur le dessin et les textes qui l’accompagnent. On dira, détournant les grandes citations que, si parfois un dessin vaut mieux qu’un long discours, un petit discours donne son vrai relief à un petit dessin.
Henry Darger
J’ai beaucoup écrit sur cet étrange personnage. Il viendrait contredire l’idée que ne cesse de développer : quand l’œuvre est grande, peu importe l’auteur. En vérité l’œuvre de Darger appartiendrait à cette catégorie étonnante d’un être humain qui ne fut vraiment que son œuvre !!! Lire les chroniques en suivant ce lien.
J’ai rassemblé dans un même dossier « bandes dessinées » les images correspondant à ces différents auteurs : très différents les uns des autres et pourtant bien souvent si proches.
Glenn Baxter
Si « ceci n’est pas une pipe » n’avait pas déjà été pris, Baxter s’en serait chargé. C’est un surréalisme doux et tranquille où dessins et textes se renvoient les uns aux autre pour fabriquer du non-sens ou pire du sur-sens. Il rejoint parfois les œuvres de colomb christophe auteur incontournable du « savant cosinus » et de la « famille Fenouillard ».
Aurélie William Levaux
On pourrait la rapprocher du précédent tant les discours tenus par ses « characters » donnent leur sens aux dessins dans lesquels ils sont immergés. A l’opposé de Baxter, la critique est directe et violente et les propos parfois forts rudes.
Michel Crespin
Exposé comme l’est l’artiste précédent par la galerie Huberty et Breyne, Michel Crespin a été un des auteurs les plus remarquables de bandes dessinées de sa génération. Ses images sont remarquablement mises en page. Contrairement à beaucoup d’auteurs, il a colorié lui-même ses dessins. C’est souvent poignant et très fort.
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