A peine avait-on commencé à estimer les profits à venir de la technologie « Métavers » que surgissait le miracle « IA » (intelligence artificielle). Aussitôt explosait un débat typique de la nouvelle économie informatique, des nouvelles relations sociales et de l’économie des puces. L’IA allait tout submerger et le Métavers avec.
On ne glosera pas sur les envolées journalistiques qui entourent l’Intelligence artificielle. Les gros titres ont pourtant cartonné : « IA (en Grande-Bretagne) : 8 millions d’emplois menacés, ce pays fait face à une “apocalypse” ». A l’opposé, il n’y a pas deux ans on pouvait lire dans une étude de fond réalisée par Statista* que le Métavers recèle un immense potentiel pour l’avenir, le marché du commerce électronique et des actifs numériques étant susceptible d’afficher les taux de croissance les plus élevés.
Le débat vaut-il d’être mené ? A-t-il un sens ?
Il y a là une source presque inépuisable de discussions : je me suis efforcé de concentrer l’attention sur un jeu de seulement 20 questions dans mon livre « Comprendre le Métavers ».
Attardons-nous sur le contexte. Il faut peut-être dans un premier temps remarquer que la personnalité de Mark Zuckerberg est clivante ! Sa réussite est exceptionnelle, Facebook s’est avérée le fruit d’une capacité visionnaire fantastique. Cependant toutes les idées qu’il a poussées en avant n’ont pas eu le succès escompté. On prendra un exemple topique : la Libra. Il ne s’agissait ici, ni plus ni moins, que de la tentative de créer une monnaie universelle ! On n’en parle plus ! Plus récemment, il n’est pas certain que l’opération « Twitter » ait été judicieuse.
Mark Zuckerberg, avec le projet « Métavers » a voulu créer un tremblement de terre. Il s’est appliqué à lui-même la révolution mondiale dont il voulait être l’initiateur : « Facebook » est devenu « Meta » comme par un coup de baguette magique. Le monde réel, celui de tous les jours allait être doublé d’un monde virtuel débarrassé des pesanteurs gênant le premier.
Trop vite, trop fort, précipité en d’autres termes. Une technologie qui n’était pas encore à la hauteur des ambitions de son héros. Des fonctionnalités qui n’avaient pas encore trouvé leurs partenaires. Des casques dont le maniement n’avait rien d’agréable et pourtant très en avance.
Quitter les prétentions universelles pour les cas d’usage.
Peut-on dire que le métavers selon « Méta » et, par conséquent, selon les entreprises du web3 qui s’y consacrent est une fausse innovation et que les 35 milliards d’investissement de méta sont des non valeurs ?
En vérité, la vision universaliste des débuts est indéniablement en pleine déconfiture comme l’a été celle qui animait la libra, en revanche, tant du côté de Méta que du côté de nombreuses jeunes entreprises, le métavers demeure une technique d’avenir.
Les développements ne se font pas sur la base de rencontres sympathiques entre gens qui souhaitent vivre des expériences étonnantes et se promener distraitement dans des univers de rêve. Le métavers qui prend de plus en plus forme, c’est celui des cas d’usage. En médecine, créer des conditions d’entrainement pour les futurs chirurgiens, dans le secteur de la mode, développer des modes de commercialisation nouveaux, dans le secteur de l’industrie, faciliter l’introduction de jeunes ouvriers à des techniques de travail de plus en plus complexes. Sans compter les applications de jeux…
Le métavers n’est pas devenu ringard sous le prétexte de l’irruption d’une nouvelle technologie informatique. C’est l’âge de la maturité. Un âge que l’intelligence artificielle n’a sûrement pas encore atteint.
De Lisbonne où il vit, Michael venait d’expédier les 200 dollars nécessaires à un voyage programmé en Ecosse. Quelques millièmes de seconde plus tard, l’argent avait atterri dans la wallet de l’agence de voyage. Olaf, Le conseiller bancaire de Michael, était aussitôt apparu en transparence sur les lentilles intelligentes du jeune homme.
Trois possibilités s’offraient dont celle consistant à laisser les fonds reçus « à vue ». Olaf, le conseiller virtuel, appartenant à la Banca moderna de Santiago du Chili, savait (la fin du mois approchait) que Pedro voudrait faire la fête.
Olaf ne ressemble pas du tout à un citoyen chilien, l’avatar du conseiller bancaire de Michael, ressemblerait plutôt à un habitant de l’ile de Pâques ! Au courant du projet de voyage, il a fait irruption dans l’espace Méta de Michael. « Voilà quelques papiers à signer et bon vent ! ». Pedro n’a pas eu le temps de s’étonner. Son conseiller virtuel a disposé devant lui un contrat virtuel et, muni d’un stylo du même genre, lui a fait signer un contrat réel.
Cette petite « affaire » a été réglée en un clin d’œil. Michael a cependant le sentiment qu’il lui faut rendre visite à l’agence de voyage pour régler quelques détails du voyage. Ce n’est pas trop loin, selon les standards modernes. Un simple « coup de casque !!! ». Il a acquis le nec plus ultra des casques, léger, confortable et très rapide. Les déplacements dans le métavers sont devenus une partie de plaisir.
Louis qui n’était pas d’un naturel inquiet avait une petite appréhension. Il allait voyager dans le « vrai monde » et non pas dans le métavers. Bien sûr, il avait fait quelques visites virtuelles dans le métavers « Happy Scotland » ! Les rencontres qu’il avait faites avec des types sympa en jupes l’avaient rassuré. Il avait passé un bon moment dans un « pub » virtuel en trinquant des pichets virtuels. Il avait même caressé la nuque du monstre du loch-ness. (et il avait commandé qu’on lui livre chez lui à Lisbonne, une belle barrique de Stout « réelle ».
Quand même, il voulait tout sécuriser. Certes l’agence de voyage avait acquis une belle réputation sur les procédures de contrôle animées par les logiciels d’intelligence artificielle les plus modernes et sur l’aptitude à communiquer vite tout en ayant la capacité à anticiper et sur les difficultés et sur les solutions.
Michael s’est décidé pour une visite « face à face » dans une agence virtuelle de l’agence de voyage. L’avatar du gestionnaire de compte « haut niveau » qui le reçoit a belle apparence. Celui de Michael aussi, genre aristocrate français. Les avatars n’ont plus les curieuses allures cubiques d’autrefois ! Boris, celui de l’agence de voyage a un petit genre « Downton Abbey ». Michael rit intérieurement. Il aurait préféré un avatar « Lady Mary » ! Ils se sont installés dans un bureau virtuel avec vue sur une magnifique vallée verdoyante. Boris a tapé quelques codes sur son ordinateur portable virtuel : un grand écran s’est allumé et s’y succèdent des images d’Ecosse et des documents dont il faudra faire copie dans le monde réel. Boris parle lentement pour que tout soit clair. Il vient de recommander à Michael de compléter sa visite dans le métavers de l’agence en rendant visite à deux ou trois prestataires de service.
En sortant Michael est subjugué par la largeur des avenues et la beauté des bâtiments ; il n’a pas pu s’en cacher à Andrea, une charmante avatar balte, venue à sa rencontre pour lui présenter les moyens de transport en Ecosse. Elle a souri et lui a répondu « Ceux qu’on va installer demain à la place des immeubles qui vous séduisent, seront encore plus beaux ».
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