Trois centième pensée
Devant la vague agitée, sous les nuages changeants, tu demeures.
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Deux cent quatre-vingt dix-neuvième pensée
La voie n'est jamais unique, ni son sens
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Deux cent quatre-vingt dix-huitième pensée
Le présent est un curseur entre passé et avenir: attache-toi à le maintenir en place
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Deux cent quatre-vingt dix-septième pensée
À quoi penses-tu lorsque tu reposes? Demandait un jeune disciple : au repos! Répondit le pseudo
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Deux cent quatre-vingt seizième pensée
Les pleurs sèchent sous la pluie
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Deux cent quatre-vingt quinzième pensée
Penser très fort à une chose, un être ou une idée ne muscle pas le cerveau
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Deux cent quatre-vingt quatorzième pensée
Si tu mets tes pas dans les miens on me croira pesant!
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Deux cent quatre-vingt treizième pensée
Ne jette jamais tes idées ni ne les couche ce ne sont ni des fardeaux ni des femmes
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Deux cent quatre-vingt douzième pensée
Un filet pour les rêves, un autre pour les pensées, un troisième pour les nuages, quelles mailles pour ces trois filets!
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Deux cent quatre-vingt onzième pensée
À un disciple qui marchait à grands pas: "on ne fait pas la course avec le temps "
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Deux cent quatre-vingt dixième pensée
Ta faim est d'ogre ou de loup ? Alors poursuit ta diète!
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Deux cent quatre-vingt neuvième pensée
Un disciple, dans un rêve, vit la fin des mensonges. « Comment pourras-tu mesurer la vérité ? » lui dit le sage.
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Deux cent quatre-vingt huitième pensée
Le sens est dans le mot comme le vin dans la coupe
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Deux cent quatre-vingt septième pensée
Trois pieds, le Tabouret ! Deux pieds, l’Echelle !
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Deux cent quatre-vingt sixième pensée
Le temps est né avec la grammaire
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Deux cent quatre-vingt cinquième pensée
Goutte à goutte, pas à pas, mot à mot.
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Deux cent quatre-vingt quatrième pensée
« Personne à qui donner » est pire que « rien à donner »
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Deux cent quatre-vingt troisième pensée
Le Pseudo a dit : « Un jour, un homme cria "Terre" et non pas "Hommes". Craignez le jour où une machine criera "Hommes".
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Deux cent quatre-vingt deuxième pensée
Les mots dont il faut se méfier : les mots où l’on se reconnait. Les mots-miroirs.
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Deux cent quatre-vingt unième pensée
Les mots sont comme des barques. Convoyant un jour des marchandises, le suivant, des pèlerins, le riche, puis le pauvre, le chariot et l’automobile, le sens et l’insensé. Sans cesser de n’être que des barques.
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Deux cent quatre-vingtième pensée
Un jour le Pseudo considérait un nuage à la forme étrange : un essaim de lettres et de mots. Un disciple mima un fusil pointé sur ce nuage. Le Pseudo retint son geste : « chassant des mots, ne tueras-tu pas des pensées ? »
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Deux cent soixante-dix neuvième pensée
Le pseudo riait bruyamment quand on lui répétait cette phrase « la musique est fille du silence ».
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Deux cent soixante-dix huitième pensée
Le Pseudo, un jour dans un train. « Le paysage qui défile ne cesse d’être le même et moi, je ne cesse de changer ».
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Deux cent soixante-dix septième pensée
«Entre le sens et la musique des mots : le plus important ?»
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Deux cent soixante seizieme pensée
Chance des dés. Chance des mots ! Chute des idées?
Trois cent-vingt deuxième pensée
Les mots seraient des vases où trouver des pensées, celles d'hier mélangées à celles de ce jour et aussi, à celles de demain.
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Trois cent-vingt et unième pensée
Les mots sont une armure. On les dispose pour qu’on n’en sache pas davantage. Le langage est un rempart, on le dispose pour ne puisse pas librement circuler.
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Trois cent vingtième pensée
Un disciple : « l’homme a inventé le langage pour connaître les autres hommes et pour qu’on le connaisse ».
Le Pseudo : » l’homme a
inventé le langage pour se dissimuler contre les autres hommes».
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Trois cent-dix neuvième pensée
Peut-on écouter les paroles qu’on ne comprend pas d’une musique qu’on ne connaît pas.
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Trois cent dix-huitième pensée
Un disciple soumit cette pense au sage : « on dit que les sages les plus célèbres sont aveugles depuis leur naissance ».
Le sage, répondit, « c’est pourquoi, les sages sont si peu nombreux »
Le disciple l’interrogea en retour : « ils se font écraser sur les routes ? »
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Trois cent dix-septième pensée
Peut-on penser à l’envers et agir à l’endroit.
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Trois cent seizième pensée
L’ombre ne prouve pas la lumière.
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Trois cent quinzième pensée
Le soleil noir ne délivre
pas des canicules.
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Trois cent quatorzième pensée
Respirer le parfum du
reflet d’un bouquet de fleurs artificielles.
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Trois cent treizième pensée
Certaines phrases sont comme les sables mouvants : « Elles conservent le même sens malgré tous les efforts pour en changer les mots ».
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Trois cent douzième pensée
Le disciple revint un jour savourant une belle idée : « la pensée, ce sont des mots en un certain ordre agencé » ; le Sage lui jeta un dictionnaire à la tête.
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Trois cent onzième pensée
Prenant un air inspiré, un disciple s’exclama « la parole ce sont
des sons en un certain ordre assemblé ». Le Pseudo, agacé, lui montra les
oiseaux tout en haut sur l’arbre à l’ombre duquel il méditait.
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Trois cent dixième pensée
« Les mots sont comme de légers ballons! » S'exclama un disciple qui tenait à la main mille fils aubout desquels flottaient les mots-ballons!
Le Pseudo plissa les yeux considérant les ballons.
« Tu me parais bien léger pour tenir ces mots! Où te mèneront-ils lorsqu’ils t'auront enlevé ? »
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Trois cent neuvième pensée
« Qu'attends-tu? » demanda un disciple.
« Ce que je cherche », répondit le pseudo.
« T'attendra-t-il? »
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Trois cent huitième pensée
Léger comme l'air... sauf lorsque l'air est lourd ?
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Trois cent septième pensée
Atteindre le fond n'est possible que dans des formes géométriques
rares.
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Trois cent sixième pensée
Un disciple qui méditait sur le temps courut rapporter à son maître, le Pseudo, une découverte qu'il croyait
grande :
" Grâce au temps, je ne suis pas immobile!" S'exclama-t-il!
Le pseudo, furieux, rétorqua:
"Tu es un sot : c'est tout l'inverse
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Trois cent cinquième pensée
Le langage est comme le sol et les rochers et la profondeur de la terre: les couches s'accumulent. Les plus anciennes,
disloquées, les plus récentes, aériennes!
On comprend les premières sans plus jamais les dire! Les secondes se laissent attraper comme la brume, les brouillards et les nuages.
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Trois centième quatrième pensée
Dieu existe-t-il ? A-t-on demandé au Pseudo « en tant que de besoin » a-t-il répondu.
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Trois centième troisième pensée
Au début, il n’y avait rien. Même pas de début.
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Trois centième deuxième pensée
Les philosophes ne convainquent personne lorsqu’ils menacent de
cesser
leur travail.
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Trois centième unième pensée
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