En bleu: "ce qui vient de sortir"
En gris foncé " pensées accumulées et sédimentées".
V2
Les herbiers à pensées existent-ils?
Afin de coller une bonne pensée à la bonne place, il faut d'abord la faire sécher et conserver les couleurs autant qu'il est possible, à défaut de leurs formes. En effet, une fois bien collée sur la place assignée, s'aplatit la pensée entre deux pages...Isolée maintenant du monde, elle fanera et deviendra fragile comme cette brindille, marque-page hasardeux, oublié au fond d'une lecture.
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Y a-t-il des bestiaires à idées?
Avec des idées-chimères qui cracheraient des flammes, des idées acérées qui scintilleraient de l'acier glacé dont elles seraient forgées, ce seraient des idées tueuses.
Il y aurait aussi des idées généreuses ronronnant doucement, incapables de se défendre faute de vélocité.
Et puis, les riches idées, sonnantes et trébuchantes.
A la réflexion, pour que tout soit bien conservé et reste en parfait état: des ailes pour les pensées, la caresse du vent pour les idées.
Et, pour qu'elles n'oublient pas qu'elles sont sœurs:
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Ecouter un discours incompréhensible nous met à la chance du chant des mots, de la parole qui les meut, de chercher où se trouve la pensée.
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Heidegger interroge les mots pour faire dire leur sens, prendre les mots au pied de la lettre ne permet que d’échanger.
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Les mots pour penser, on pense les mots utiles à la pensée et ces mots permettent alors de penser
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Des phrases test pour travailler sur les idées. On les écrits, on les regarde, on les rumine, leur intime de parler, de dire quelque chose. Si rien ne se passe, on les ampute, on retire des mots pour voir si elles tiennent toujours debout, on inverse les termes, on ajoute une conjonction, une préposition, une virgule, parfois, en effet, une virgule, mal posée, trouble un sens, un sens de la lecture, et, peut-être aussi, son sens. A la fin, si elles n’ont toujours rien voulu dire, on les biffe, on les raye, on les range, démolies, s’étalant sur des pages, couvertes de rouges, de bleus, de noirs, méconnaissables tant on s’est acharné.
Si elles se sont comportées de façon élégante, si elles ont supporté tous les sens, et même des non-sens, ou des contre-sens, si elles n’ont pas opposé je ne sais quelle conscience grammaticale, peut-être se souviendra-t-on d’elles, reviendront-elles, parce qu’à tout prendre, elles peuvent encore servir, à d’autres tests.
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Les histoires inachevées sont-elles des histoires sans fin?
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Lecteurs, auditeurs, spectateurs, tendez-moi mon miroir
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Je reprends ce cahier de pensées. En fait, difficile de maintenir un rythme régulier où je pourrais saisir, « pécher ? » dans le flot continu de mes pensées, celle ou celles qui présentent un intérêt. Mille raisons s’opposent à la constance dans l’effort. Le travail, ou ce qui s’appelle travailler, l’actualité et ses crises multiples….écrire ces pensées revient à s’abstraire, à se retirer dans son soi-même, à écarter les importuns, « les songes creux et les anges curieux ». On y arrive parfois. Un moment. Et puis, c’est le silence. Plus rien d’écrit et pourtant beaucoup pensé….
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Auto-pensée 1 : Cette écriture des pensées me conduit à penser le dialogue pensif. Je me parle beaucoup à moi-même. Je ne cesse pas. J’ai trouvé un dérivatif à cet écoulement permanent du discours que je me tiens moi-même à moi-même. J’apprends des poésies. Des poésies si possible très longues. Je lutte contre le flot de mes pensées en leur opposant des flots de vers et des poèmes longs comme des fleuves. « et des vagues de dunes pour retenir les vagues ».
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Auto-pensée 2 : ce dialogue solitaire, ces duettistes fusionnels de la discussion interne ont-ils à voir avec un soliloque et son soli locuteur. Et d’abord quel sens cela peut-il avoir que d’être un solilocuteur ? Apparemment aucun. Si ce n’est que dans la nature il existe bien des animaux qui sont tour à tour mâles et femelles de sorte que la fécondation soit bien auto, mais qu’elle respecte dans le même mouvement la dualité universellement biologique de la procréation.
Et il est bien vrai que le dialogue interne, intime de soi en soi-même, repose sur la durée et l’alternance. Argumentant contre moi-même ou pour me convaincre moi-même, je me divise, je m’érige en prêcheur et je suis prêché. Je suis et celui qui dit et celui qui écoute dans le même moment, et puis un peu plus loin, un peu plus tard, les rôles s’inversent: il y a encore, avec cette inversion, une distinction prêcheur- prêché, et ce sont les mêmes, à nouveau bien qu’il y ait eu inversion des positions, qui disent et en même temps écoutent.
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Auto-pensée 3 : question que je me pose, que j’aimerais aussi poser à quelqu’un de compétent. Et si, cet auto-pensée, ce dialogue de moi avec moi-même, cette dualité dans l’un (puisqu’après tout, je suis moi, même si je me dédouble pour les besoins de la distinction en actif passif, diseur écouteur, prêcheur prêché), n’était pas à la racine de la parole. L’homme se serait d’abord adressé à lui-même, et dans l’inconfort de cette sur-subjectivité se serait tourné vers des semblables. Il aurait cherché par ce mouvement d’extériorisation, à se représenter vraiment à lui-même, un autre lui-même. Une sorte d’objectivisation. Rompre avec la sur-subjectivité de deux qui est un, en posant qu’il est possible qu’il y ait deux, et même par la suite peut-être plus.
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Auto pensée 4 : Se parler à soi-même à la base ce serait comme une figure imaginée qui serait comparée à la figure réalisée. Je ne peux pas me parler à moi-même d’une chose qui serait totalement identique pour l’autre partie concernée. La dualité nait de la différence, et comme ici la dualité est niée par mon unité, elle ne peut trouver sa légitimité que dans un écart constaté. Et cet écart induit lui-même l’idée du temps. Je ne peux pas me constater étant, si je n’admets pas le temps en tant que dimension qui m’est substantielle. Je ne peux donc pas me penser moi-même sans temps pour le faire, ce qui veut dire que le temps me fait être. Je nais à moi-même dans la naissance du temps en moi-même. Et ce temps nait parce que j’en viens à pouvoir me penser.
Ainsi le temps qui parait s’imposer à moi, n’est en fait que de moi, il vient de moi, c’est parce que je me pense moi-même que le temps m’apparait, sans cette apparition, le pensé de moi-même serait en échec, mais sans ce penser de moi-même le temps n’aurait pas de légitimité. Suis-je né du temps ? La réponse est non, puisque le temps est né de ma pensée de moi-même avec moi-même.
Suis-je né de mon dialogue, oui puisque en soliloquant, je me mets moi-même à mon épreuve. Si je ne me pensais pas et si je ne le disais pas en moi-même, pour moi-même et par moi-même, je ne serais pas, ni dicible, ni pensable, ni exprimable. Je ne serais donc pas, sinon au mieux un soliveau, au pire un brouillard d’énergie sans matière.
La pensée s’incarne dans la parole et s’offre ainsi un temps pour penser ce qui est à dire laissant la parole la dire elle la laisse l’investir parole et pensée sont les mêmes seulement différenciées par le temps de leur déploiement.
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On dit que les mots trahissent la pensée ; on pourrait dire l’inverse. Je connais des mots qui ont été livrés en pâture aux oreilles des autres, par une pensée machiavélique et perverse qui n’a pas hésité ensuite à les laisser tomber. Ils étaient partis, fiers d’eux-mêmes et de leurs missions de communication. Ils ont découverts trop tard que ces missions étaient dévoyées, qu’ils étaient détournés de leur sens, et qu’ils sonnaient faux en formules creuses.
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La liberté d’esprit chemine sur des voies désertes: la solitude glace et effraie, et finalement détourne; Il y a plus de chaleur à recevoir d’une pensée commune dans des lieux communs.
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Je ne peux empêcher mon esprit de s’attacher à telle ou telle question, ni mes yeux de lire partout quoiqu’il y ait à voir.
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Jauger, apprécier, juger, combiner : c’est incessant, compulsif et cela réclame toujours de nouveaux éléments, de l’information nouvelle, des faits nouveaux. Toujours plus de carburant.
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Mon esprit ne cesse de courir entre réalité, imagination, réflexion comme s’il fallait que tout soit élucidé, décrypté, interprété.
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Ce que j’ai compris de Wittgenstein : les mots, instruments de ma pensée sont étrangement efficaces et partagés avec d’autres.
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L’instant : est-il concevable d’être un observateur de l’instant ? J’y trouve une contradiction intéressante : parler de l’instant, c’est le nier, puisque c’est y réintroduire le temps de la parole.
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L’instant 2 : et si l’instant n’était pas autre chose qu’un battement, un rythme. Et si on admettait qu’il y a des battements correspondant à plusieurs échelons de l’univers. Il y aurait l’instant atomique, biologique, astronomique….tous ces rythmes auraient leur battement, et certains seraient plusieurs milliards de fois plus petits que d’autres très grands
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Les souvenirs, comme l'argent, ne font pas de petits: on ne peut capitaliser le temps perdu. Dans ces conditions, il faut se demander à quoi cela peut servir de le rechercher......
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L'inconsistance peut-elle est l'essence d'un être?
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Les pensées en doublons ne sont pas inutiles: il est rare que les mêmes mots soient employés; ce ne sont donc vraiment les mêmes pensées.
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Rester à la surface des choses pour ne pas se noyer.
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On pense quand on a le temps.
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La pudeur est un drame de la communication; les logorrhéiques sont impudiques
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Préalable à être compris, comprendre.
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Il y a ceux qui ont besoin des mots pour penser, ils ont aussi, en général, besoin des paroles. Pour les empêcher de penser, il faut les réduire au silence.
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« Il s’écoute parler », dit-on, pas agréablement, sur un discoureur, un bavard, un m’as-tu vu de la pensée. Mais, on ne sait pas à quel point il est difficile et peu agréable de parler quand on n’entend pas.
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Pascal pensant ne pense pas juste et ajuste sans cesse
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Ne pas rester en paix, être sans cesse agité: nous sommes victimes d'une mise en mouvement précipitée au tout début de notre ère quand nous n'aspirions qu'à cette chose simple: déguster des pommes sous l'arbre même.
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On me dit: "Cela a du être déjà dit". Formule facile, paresse de l'esprit ou aveu de la conscience
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Les repentirs de la pensée: avoir le courage de l'hésitation. La pensée en cours de formation, est floue, tâtonnante, injuste. Elle butte sur les mots, les détourne, les vole....Ratures, gribouillis, et syntaxe massacrée, outils de la réflexion qui se découvre à elle-même.
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Il n'est pas évident que les mots que l'on pense bons le demeurent très longtemps: il y a des mots kleenex, pire, il peut même y avoir des pensées kleenex.
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La pensée jetable, voilà le progrès...
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L'avare donne des pensées toutes faites, l'économe donne à comprendre, le généreux donne à réfléchir
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Vous jouez toujours sur les mots: Pour quoi me le reprocher? Les jeux de mots sont un bon moyen de mettre en lumière la richesse d'un mot. Ils font venir à la surface du discours, les ambigüités, les ressemblances, les euphonies sémantiques. En émergent la complexité ou la profondeur d'une pensée.
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Un mot-un sens, est un programme naïf, la transparence sémantique du mot est une utopie, lorsqu'elle n'est pas le moyen ultime d'imposer à la pensée le carcan du penser-juste, et conforme.
Voir 1984....
En somme, le jeu de mot comme procédé de libération des sens, des pensées et des consciences.....
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Tout dans le comportement français est frappé d'irrationnel et d'irréel. La logique froide, géométrique et abstraite est absente de notre mental. « A nous ! Descartes ! » n’est pas un cri de ralliement. C’est l’anathème que nous portons notre encontre.
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La raison est une petite flammèche, confinée dans une niche de brins d'herbe et de terre entremêlée, faible et agonisante que l'homme emporte avec lui dans la tempête.
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Certaines idées peuvent être ambigües; leur formulation peut les rendre ambigües; le contexte même.... C'est là où elles révèlent le meilleur d'elles-mêmes: incertaines et fragilisées, elles créent de l'incertitude, et une attention prudente.
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Les professeurs ont malheureusement cru et laissé croire que le savoir était un bien social détournable dont ils étaient les receleurs. Honteux et coupables de ce crime crapuleux, ils ont imaginé se disculper en se comportant comme des offreurs passifs et bon marché.
Ils disent : « Ce que je vous offre et que vous payez à peine, j'aurais tout aussi bien pu vous le donner puisque cela traîne partout, dans les livres, sur les disques, à la télévision, en analogique, en numérique, par écrit et par oral. »
Du statut peu enviable de receleurs, ils sont passés à celui de recycleurs.
Mais si on peut receler des pierres précieuses, des œuvres d'art et même des brevets, on ne recycle en général que les produits ou les idées usagées, qui tombent en morceaux
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Juxtaposer les idées, les pensées, les mots, les uns après les autres comme on empile des grains de sable; un sens émerge t-il au hasard de l'accumulation? Des idées entassées donnent-elles une pensée construite?
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Pas de culture sans citation
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Je n'aime pas l'idée que le monde se dévoile, ou que quelque idée, quelque personne se voit attribuer ou s'arroge le droit, la mission de le dévoiler.
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Mystère de la parole:
je ne parle pas mes pensées, elles viennent en parole, comme çà, sans l'effort de penser.
Bien sûr, on dit souvent: laissez-moi réfléchir; mais en fait, on n'y pense pas.
Et, quelques minutes plus tard,
Quelques années plus tard, on répond, sans y avoir vraiment pensé.
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Il y a des pensées que je n'ai pas envie de tester, de vérifier: les dire ne doit pas conduire ni vers l'explication ni vers le commentaire.
Elles sont encore trop fragiles
En tapant trop vite, j'ai bousillé une idée très bonne, pourvu qu'elle revienne?
Ces bonnes idées qui fichent le camp, c'est ma hantise.
Pourtant, je ne peux pas m'empêcher de penser que ce n'est pas bien important. Si l'idée est vraiment bonne elle reviendra toute fière d'elle-même, toute vaniteuse et gonflée d'orgueil.
Alors, je devrais pouvoir la cueillir comme une fleur;
et la plaquer dans mon herbier-à idée.
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Il en est pour la pensée extensive, d'autres, pour la réflexion intensive. La culture sur brûlis, c'est pour les fanatiques, religieux ou politiques, noirs barbus ou bleus cristallins.
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