Thomas B. Reverdy

 Il était une ville

 Flammarion

13. Devenir dans ce paysage inconnu un visage familier.

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74. Le travail est un divertissement puissant. Les ordinateurs donnaient I’ exemple, faisaient chauffer sans état d’âme leurs processeurs toute la Journée.

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82. La plupart des vieux travaillaient dans l’automobile, et la plupart des jeunes dans l’immobilier. Alors le vent froid les  emporte. La voiture et la maison. C’est tout le XXème siècle qui fiche le camp comme un courant d’air.

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90. De nouvelles révélations éclaboussaient chaque jour un ancien collaborateur zélé ou un fonctionnaire indulgent. Comme dans toutes les crises de système, il devenait impossible de prévoir jusqu’ où pouvait s’effondrer Detroit.

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130.  Il faut croire que la vie parfois est comme un roman, elle a besoin d’un inconnu pour la raconter.

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151. La jeunesse est un pays.

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161. On croit qu’on est loin, mais en fait on était seul.

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180. Plus personne ne pourrait dire de quoi demain sera fait. Il n’y a plus d’avenir, alors peut-être est-ce normal qu’il n’y ait plus d’enfants.

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200. Et cependant ce ne sont toujours que nos enfants et la jeunesse n’est qu’un mot. Il faut bien qu’on soit coupable de quelque chose pour qu’Ils se conduisent ainsi.

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204. Il devint : sensible au talent. A tout ce qui était imprévu dans le système de « Taylor. Il devint sensible aux intuitions des corps. A la volonté, au désir, à l’imagination. Et son cœur assoiffé se gorgeait d’un amour inattendu, comme une éponge.

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205. C’étaient tous deux des charbonniers de l’amour. Ils avaient foi dans les préliminaires.

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217. Au moment de leur chute, toutes les civilisations ressemblent à des canards sans tête.

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236. la main invisible qui équilibrait les marchés a glissé dans la flaque d’huile de la mondialisation, voilà ce qui s’est produit. Pour un peu, Pat serait devenu poète.

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254.  Elle se rapproche du miroir, tête baissée. Est-ce qu’il y a un jour comme ça, Dans la vie, où on s’aperçoit qu’on a vieilli ?