PARIS, MOSCOU, PEKIN

Chez Jacques Flament Editions,

collection variations nomades.

p23      Personne n’assistera à mon massacre !

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p29      J’ai fini le livre de Dorothy Parker : Mauvaise journée demain. J’hésite à le laisser là avec un mot sur un siège pour un autre voyageur qui s’attarderait. Une sorte de livre à la mer. …

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p29      Tout semble si paisible depuis les nuages. Tout semble si paisible.

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p34      Il ne roule pas très vite. Par moments la voiture fait des embardées. Je souris. Je regarde les ombres.

Soudain, sans explication, la voiture prend feu.

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p38      Des heures passent, certains dorment debout. C’est une lutte en odeurs d’oignons, de beignets, de thé. Une éternité s’effiloche.

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p41      Je repense à Cendrars : « Blaise, sommes-nous loin de Montmartre ? ». Je voudrais jouer aux échecs. Mélodie particulière des rails. S’enfoncer dans la nuit.

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p61      Seraient-ce nos racines qui nous poussent au voyage ? L’ailleurs comme résolution d’un passé silencieux ? que savons-nous de ce qui nous anime.

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p67      Changer de fuseaux horaires. Et rester à l’heure de Moscou. Galilée avait raison. La vitesse est une supérieure est une qualité inventée.

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p95      Et je ne le regrette pas. Une chose est sûre, voyager en train, c’est ne pas tricher sur ce que l’on voit. Les yeux s’abîment dans les espaces, se déchirent avec la réalité, s’essoufflent sur les plaines.

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p105    Depuis ma couchette, je contemple les premières images de Chine. Je ne m’attendais pas à cela. Je me surprends à avoir une imagination enfantine. L’ailleurs se définirait-il comme l’au-delà de nos illusions.

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p120    « La vie est un voyageur qui laisse traîner son manteau derrière lui pour effacer ses traces » écrit Louis Aragon.