32           Ah! Pour ne pas mourir, mourir, afin de te voir.

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32         Que veux-je dire, en effet, sinon que je j'ignore d'où je suis venu en ce monde pour aboutir à ce que je ne sais comment nommer, vie sous forme de mort, ou mort sous forme de vie;

            Dis, O mon Dieu, à ton suppliant, dis, miséricordieux, à ton misérable, dis-moi si mon enfance succédait à une autre période déjà morte d'une vie personnelle ou simplement au temps que je passai dans le sein de ma mère.

           Mais ce temps-là, je le laisse: de fait, quel rapport subsiste entre moi et ce dont ma mémoire ne porte trace?

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46         Homère transférait aux dieux les façons d'être des hommes, j'aimerais mieux qu'il eût transféré aux hommes les façons d'être des dieux.

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56            Je m'éloignais de toi et tu laissais faire.

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77           Et toi, tu étais et au-dedans du plus profond et au-dessus du plus haut de mon être.

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77         Je ne savais pas que le mal n'est rien que la privation du bien aboutissant au pur néant.

              Tout acte quand on te sert, a pour effet soit d'exposer ce que réclame le présent, soit d'annoncer l'avenir.

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97           Où donc, en effet, pour mon cœur, s'enfuir de mon cœur? où m'enfuir hors de moi-même? Où échapper à ma poursuite?

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98           Et celui qui t'abandonne, où va-t-il, où s'enfuit-il, sinon de toi bienveillant à toi irrité?

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102         Vous cherchez une vie heureuse au pays de la mort: elle n'y est pas. Le moyen, en effet, qu'il y ait une vie heureuse, là où il n'y a pas même vie?

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181        Le bon sens manque aux gens qui critiquent dans ta création une pièce quelconque.

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181        Tu me bouchas les yeux pour les empêcher de regarder dans le vid .

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193         Garde toi de vouloir paraître sage; à se dire sage on fait de soi un sot.

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233         Tu employas même l'insanité d'un cœur pour en assainir un autre.

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249         Te connaître Ô mon connaisseur!

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250      Aux hommes, d'ailleurs, je ne dis rien d'exact que toi, le premier, ne l'aies entendu de moi et encore toi-même n'entends-tu de moi rien de tel que toi le premier, ne me l'aies dit.

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250       Qu'est-ce, en effet, t'entendre parler de soi, sinon se connaître.

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262         Je ne ressens, en effet, aucune joie à me ressouvenir de mes joies de jadis, aucune tristesse à évoquer ma tristesse passée, aucune crainte à me rappeler que j'ai quelque fois eu de la crainte, aucun désir à me remémorer un ancien désir.

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311         Ce temps-là même, aussi bien, tu l'avais fait et il ne put y avoir des temps passés  avant que tu aies fait des temps. Si d'ailleurs, il n'y eut, avant le ciel et la terre, aucun temps, pourquoi demander ce que tu faisais alors, puisque faute de temps, il n'y avait d'alors?

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311         Les temps c'est toi qui, tous, les a faits, et tu es avant tous les temps, sans qu'il y ait eu temps quelconque où le temps n'existait pas.

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318         Mais le passage, tandis que l'on mesure, d'où se fait-il et par où et pour aller où? D'où sinon du futur? Par où, sinon par le présent? Pour aller où  sinon au passé? De ce qui n'est donc pas encore par ce qui est sans étendue à ce qui n'est plus.

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321         Le temps est une sorte d'étirement.

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334        De là force discours, comme le plus souvent, quand l'intelligence est dans la gène.

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