dictionnaire des citations, Peter Klasen

Iconographie urbaine/ La force des signes

Peter Klasen

Beaux-arts de Paris éditions

 

 

 

 

21. C’est ce qui m’intéresse, C’est l’ambiguïté. »

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23. Mes tableaux se refusent à toute approche anecdotique. Ils n’offrent aucune idéologie ni ne proposent de solution aux problèmes intrinsèques de notre société.

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27. Ce qui m’intéresse, c’est l’effacement de toute « écriture personnelle » et de rester en quelque sorte en dehors du tableau.

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28. C’est ça notre réalité, des faits contradictoires qui restent en suspens. Ces contradictions, vous les trouvez dans mes toiles.

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28. L’image dune voiture accidentée et l'étalage d’un Prisunic signifient le monde actuel.

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51. À l’origine, je pensais qu’en reproduisant très objectivement, très précisément une image j’allais produire une œuvre objective, et puis, c’est le contraire qui s’est produit, j’ai établi peu à peu un langage qui m’est propre, que l’on peut reconnaître comme étant le mien.

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61. Je m’accroche à l’actualité, je colle à la réalité, c’est là où je puise tout simplement mes images.

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62. Si on commence avec l’idée d’intéresser le public, de le séduire, je crois que c’est un faux départ. Ce qui m’intéresse, ce n’est absolument pas de le tranquilliser, mais au contraire, de l’agresser.

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62. Si nous, si moi, à un moment donné, je suis entièrement d’accord avec la société, il est sûr que je ne ferai plus de peinture. Ce que je fais est une sorte de thérapie, une thérapie qui me permet de survivre.

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72. Il est évident que je veux rester, volontairement, en dehors du tableau

 

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78. Je trouve que mes tableaux sont faits de silences, pas du silence de la mort, mais du silence de la réflexion.

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83. Se faire noyer votre chef-d’œuvre de l’année dans un salon où exposent cinq cents artistes, je trouve que c’est aberrant !
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86. Ma passion pour le cinéma ne s’est jamais démentie, elle était déterminante

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89. Mon existence est profondément liée à la ville, qu’il s’agisse de Berlin, Paris ou New York (les lieux sont interchangeables). C’est là que je trouve ma « campagne », ma « nature ».

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91. Je me répète souvent la phrase de Paul Klee : « Nous ne sommes pas portés par un peuple. » C’est vrai que la plupart des gens se moquent pas mal de la peinture aujourd’hui…

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106. Hegel :  « c’est pour cela qu’une œuvre d’art n’est vraiment existante que dans la mesure où elle a pris source dans l’esprit même et qu’elle est la résultante d’une activité spirituelle productive".

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108. Chaque art, figuratif ou non figuratif, est quelque part, dans son essence, conceptuel. Sinon, il ne s’agit plus de l’art, ou pas encore.

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109. C’est la peur de la blessure. Il fallait trouver des images qui reconstituent cette fragilité face au monde. La fragilité du corps, de mon propre corps, qui réagit sur l'extérieur mais qui n’est pas seulement le corps ; qui est l’ensemble d’un organisme très complexe.

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110. C’est vrai que je représente la frontière : je représente le dedans et le dehors. C’est vrai qu’on est exclu d’un monde mais qu’on se trouve dans un autre. Face à cette représentation frontale d’une grille de prison, on est soit exclu, soit dedans.

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114. Ils ont le réflexe Klasen, derrière le cul d’un camion. C’est absolument extraordinaire ! L’artiste est aussi pour rendre les autres conscients. Le spectateur s’interroge à nouveau par rapport à la réalité après avoir vu mon travail.

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123. J’ai exorcisé quelque chose. Mais, en même temps, tous les tableaux ne m’appartiennent plus complètement. Ils appartiennent à d’autres, à ceux qui les regardent aujourd’hui.

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130. …l’introduction de la salissure ou de la faille dans le système de la propreté ; la distance de l’objet est alors ramenée à la réalité…

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131. On ne fait pas de la peinture uniquement avec du subconscient. Il est présent, et la peinture n’est pas une thérapie, deux éléments qu’il faut distinguer de l’acte créatif. Ils sont une composante, mais ils ne sont pas les véritables moteurs, ils peuvent être des freins à la peinture.

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146. (sur le Mur de Berlin) Tout y est désert et silencieux, C’est un long boyau vide, une rue abandonnée où poussent des herbes. Le Silence, c’est celui quel on trouve au bord des plages, là où les bruits viennent mourir.

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155. Vous savez, Fernand Léger a dit qu’il préférait un tas de ferraille à un coucher soleil. Je trouve que c’est une remarque fondamentale, d’une actualité féroce …

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156. Moi, je réagis sentimentalement par rapport à un mur de béton …Le coucher de soleil me paraît faux, C’est une carte postale chrono pour moi

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158. C’est l’éternel débat entre Éros et Thanatos. Je ne voudrais pas me livrer ici à une autoanalyse, parce que mes tableaux doivent parler d’eux-mêmes, sinon, j’ai loupé mon coup. Je ne veux pas donner trop de clés à l’interprétation de mon travail. 

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179. la photographie est le témoin implacable d’une réalité sans cesse en mouvement ; elle est pour moi un indispensable moyen d’approcher la réalité, un outil efficace pour le déblaiement du réel à travers l’objectif de la caméra.

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180. Si l’artiste n’accomplit pas le même travail, le même effort de réflexion que tout scientifique dans son propre domaine, il discrédite et déconsidère le système auquel il appartient.  

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198. Je tiens à l’exercice de la photographie parce que c’est un langage autonome en soi. Il est clair que, depuis longtemps, nous ne vivons la réalité qu’à travers l’image photographiée, à travers la télévision, le cinéma ou l’ordinateur.

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227. Je citerai Oscar Wilde : « Il n y avait pas de brouillard à Londres avant William Turner.  … » En effet, l’artiste donne à voir un quotidien qui prendra tout son sens quand celui-là y aura posé propre regard et fait acte de transformation et de processus créatif.

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263. Je me sens un peu sur la position d'Adorno disant qu'on n'avait plus le droit d'écrire des poèmes après l'Holocauste.

 Comprendre le Métavers en 20 questions

 

 

 

 

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