Albin Michel
11. Le marché de masse de cet art qui, selon Jean Baudrillard, « spécule sur la culpabilité de ceux qui ne comprennent rien et qui n’ont pas compris qu’il n’y avait rien à comprendre ».
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13. Ont-ils compris que le bouleversement des codes de représentation se doublait de la montée d’un monde dont l’art contemporain est devenu une monnaie parallèle ?
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15. Lawrence Gilbert Gagosian, dit Larry Gagosian, est un mélange de finesse et de brutalité. Sans illusion sur son métier : « Les artistes que nous admirons aujourd’hui feront-ils encore la loi dans dix ans ? »
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15. Gagosian : « La valeur est un acte de foi collectif et le travail des marchands est de maintenir ce système de croyance.
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29. Gagosian : « vous savez, quand on dit d’un marchand qu’il est « très sympa » c’est qu’il n’a probablement pas vendu une toile longtemps ».
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38. Mais en France, faute de champions de niveau international capables de rivaliser, que dire pour ne pas être taxé de jalousie ? Et que faire, sinon constater que l’art contemporain est l’enfant de la société américaine, qui lui a donné ses lettres de noblesse ?
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42. Les forces qui faisaient l’art occidental ont émigré aux Etats-Unis.
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44. Les artistes américains se montrent également plus proches de l’esthétique et de la sensibilité populaires. C’est dans la culture de masse qu’ils cherchent leur inspiration.
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46. Lipovetsky en est persuadé : « Le style, la beauté, la mobilisation des goûts et des sensibilités, en s’imposant chaque jour davantage comme des impératifs stratégiques pour les grandes marques », génèrent une véritable « économie esthétique ».
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46. « Gagner de l’argent est un art, faire de bonnes affaires est le plus bel art qui soit » affirmait déjà Andy Warhol.
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49. « Beaucoup de gens considèrent que les artistes doivent être pauvres et qu’ils ne doivent pas se préoccuper d’argent, pour moi, impossible de faire de l’art sans argent », expliquait le Britannique Damien Hirst.
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60. Pour le critique d’art Harry Bellet : « la rareté est payante… Surtout quand elle est multiple ».
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65. « Qui oserait assigner à l’art la fonction stérile d’imiter la nature » Baudelaire
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72. (« comparé au business de Takashi, celui de Warhol ressemble à un stand de limonade »)
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76. « Attention aux sous-Basquiat et aux sous Warhol », prévient Marc Blondeau. Et le célèbre marchand genevois d’insister : « Il n’est pas normal que la cote d’un peintre comme Christopher Wool atteigne celle d’un acteur majeur Jackson Pollock »
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87. « L’argent n’est pas contradictoire avec la passion de l’art, mais la passion doit avoir le dernier mot » Antoine de Galbert
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96. « Une coterie de super-riches qui investissent au nom de l’art et spéculent comme des boursiers ‘’·
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98. Après avoir raté les impressionnistes à la fin du XIXe siècle, les grands bourgeois parisiens, peu réputés pour leur avant-gardisme, ont ignoré dans les années soixante-dix. Leur idéal restait un salon XVIIIe siècle, avec des tableaux décoratifs « assortis à la couleur des rideaux ».
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101. Depuis quinze ans, le nombre des musées privés d’art contemporain explose. Il en existe désormais trois cent cinquante, dans quarante-six pays. Les trois quarts ont été ouverts après l’an 2000. Les Etats-Unis mènent la danse, avec quarante-huit de ces nouvelles vitrines contre quarante-cinq en Allemagne et dix-sept en Chine.
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105. En 2014, une étude américaine a révélé qu’au cours des dix précédentes années, 80 % des expos des plus grands musées d’outre-Atlantique avaient célébré les artistes stars du moment (Basquiat, Koons, Hirst, Murakami, Warhol).
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108. L’art contemporain offert aux masses ? C’est le « low-cost appliqué à l’art émergent », expliquait naguère Will Ramsay, inventeur de l’Affordable Art Fair.
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109. En clair, une esthétique se périme lorsqu’on peut la caricaturer. Inventif et subversif à débuts, « l’art contemporain commence à sentir la rouille quand il ne cesse de répéter ses postures ».
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125. « La spécificité de l’art français c’est sa virtuosité » explique Jean de Loisy. Du coup « il n’y aura peut-être jamais de Jeff Koons en France » : et cette absence expliquerait qu’ « il y ait peu d’artistes français contemporains dans les collections internationales ». Comme si « acheter français était une prime à et l’intelligence »
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128. Comme le résumait Artprice dans son rapport 2011-2012, même « les collectionneurs français préfèrent les artistes expatriés et en décalage avec Ia production locale subventionnée »
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132. Aux discours jargonnant, «il préfère désormais le bruit des pages qu’on tourne » Yvon Lambert
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158. L’engouement ne crée pas un courant, une école, une nouvelle façon de regarder le et de le raconter.
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205. Tout le monde se demande comment l ‘art a changé Miami, mais la vraie question est comment Miami a changé l’‘art » Bonnie Clearwater
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