P 11       Quand on a quelque valeur, chercher le succès c’est se gâter à plaisir, et chercher la gloire c’est peut-être se perdre ….

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P 11       J’écris pour moi, pour moi seul, comme je fume et comme je dors. C’est une fonction presque animale, tant elle est personnelle et intime. … et il me semble que mon œuvre perdrait tout son sens à être publiée.

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P 13       Pour qui voit les choses avec quelque attention, on retrouve encore bien plus qu’on ne trouve. Mille notions que l’on n’avait en soi qu’à l’état de germe s’agrandissent et se précisent, comme un souvenir renouvelé.

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P 13       Le proverbe arabe a raison « Méfie-toi du hadj (pèlerin) ». En effet, on doit revenir d’un pèlerinage moins dévot qu’on était parti.

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P 17       Sur Balzac « lui qui avait si bien étudié les femmes, il est mort dès qu’il a été marié… »

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P 18       On apprend aux femmes à mentir d’une façon infâme. L’apprentissage dure toute leur vie.

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P 20       La vue du Parthénon est une des choses qui m’ont le plus profondément pénétré de ma vie. On a beau dire, l’art n’est pas un mensonge.

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P 20       Il est beau d’être un grand écrivain, de tenir les hommes dans la poêle à frire de sa phrase et de les y faire sauter comme des marrons.

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P 21       …il n’y a ni beaux, ni vilains sujets et qu’on pourrait presque établir comme axiome, en se posant au point de vue de l’art pur, qu’il n’y en a aucun, le style étant à lui tout seul une manière absolue de voire les choses ».

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P 23       Tout le talent d’écrire, ne consiste après tout que dans le choix des mots.

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P 26       On n’écrit pas avec son cœur mais avec sa tête.

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P 27       Il me faut une vie factice… Reste à savoir, après tout, si ce que l’on appelle factice n’est pas une autre nature.

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P 28       L’auteur dans son œuvre doit être comme Dieu dans l’univers, présent partout, et visible nulle part.

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P 34       Faites-moi des grimaces dans le dos tant que vous voudrez, mon cul vous contemple.

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P 41       La médiocrité choisit la règle.

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P 41       J’ai pleuré à des mélodrames qui ne valaient pas quatre sous et Goethe ne m’a jamais mouillé l’œil, si ce n’est d’admiration.

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P 41       Le style c’est la vie ! C’est le sens même de la pensée.

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P 43       Souffrir et penser seraient-ils donc même chose ?

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P 50       Ce ne sont pas les Napolitains qui entendent la couleur, mais les Hollandais et les Vénitiens : comme ils étaient toujours dans le brouillard, ils ont aimé le soleil.

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P 57       Mais nous ne valons peut-être que par nos souffrances, car elles sont toutes des aspirations.

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P 61       Les plus grands génies et les plus grandes œuvres n’ont jamais conclu.

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P 61       L’art ne doit servir de chaire à aucune doctrine sous peine de déchoir !

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P 63       …je ne vois pas le rapport qu’il y a entre une pièce de cinq francs et une idée.

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P 68       Il ne suffit pas d’avoir de l’esprit. Sans le caractère, les œuvres d’art, quoi qu’on fasse, seront toujours médiocres ; l’honnêteté est la première condition de l’esthétique

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P 71       L’art n’a rien à démêler avec l’artiste. Tant pis s’il n’aime pas le rouge, le vert ou le jaune ; toutes les couleurs sont belles, il s’agit de les peindre.

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P 73       C’est une série de paragraphes tournés, arrêtés, et qui ne dévalent pas les uns sur les autres. Il va falloir les dévisser, lâcher les joints, comme on fait aux mâts de navire quand on veut que le voiles prennent plus de vent.

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P 74       C’est là ce qu’il y a de moins fort au monde, parler de soi.

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P 74       Les érections de la pensée sont comme celles du corps ; elles ne viennent pas à volonté !

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P 75       Le génie, c’est Dieu qui le donne ; mais le talent nous regarde.

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P 77       Ce qui fait que je vais si lentement, c’est que rien dans ce livre n’est tiré de moi, jamais ma personnalité ne m’aura été plus inutile.

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P 80       Le bon de la Bovary….J’aurai fait du réel écrit, ce qui est rare.

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P 95       La morale de l’art consiste dans sa beauté même, et j’estime par-dessus tout le style, et ensuite le Vrai.

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P 105     Non Monsieur, personne n’a posé devant moi. Madame Bovary est une pure invention.