FABRICE GUÉNIER
ANN
GALLIMARD
9. Emmène-moi dans le passé.
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12. Les mots font pleurer plus que les images. Sur les images tu es là. Je te vois.
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21. Ann : trois lettres d’un prénom.
Trois lettres c’est pas beaucoup – elles voyagent léger.
Trois lettres.
Trois clous brûlants.
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33. Un souvenir qui parlait de ce qui doit nous trouver, nous trouve.
Il n’y a rien à chercher.
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42. Le bonheur, simple comme on dessine : de l’œil à la main et de la main à l’œil.
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52. L’après-midi, en ville, à l’autre bout de l’ile, acheter un paréo rose, comme un drapeau de fille.
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59. Son corps étendu sur le lit comme un bas-relief éthylique et cassé. Le monde paraissait loin, silencieux.
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60. Ici, avec elles, les enjeux n’étaient pas les mêmes. Nos détails étaient si différents qu’il ne restait que l’essentiel. Nos détails : culture, enfance, milieu, traditions étaient si différents qu’il ne restait qu’une disponibilité, une transparence au Monde.
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70. II y a eu un bruit de choses qui s’éparpillent.
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73. On mesure les risques pris, à la hauteur d’où on se casse la gueule.
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86. L’homme désolé d’Arendt. Isolé au milieu des autres, au milieu de lui.
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88. Elle s’était embrouillée avec sa grand-mère. Elle écrivait : « Grand-mère ne croit ni ce qu’elle voit ni ce qu’elle entend. Elle ne croit que ce qu’elle pense.»
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92. j’avais rêvé d’Ann, sous la forme d’une fillette gitane en longue jupe rouge, accroupie dans des phares, qui épluchait une orange.
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93. « Ann ? Accepter. Ne pas croire qu’on peut mettre de l’eau dans une cage »
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110. Tout était simple.
Il y avait les enfants, les animaux, les gens toujours en grappe.
Il y avait la nuit, les néons, la forêt sombre autour.
Il y avait la terre.
Ici, on pouvait croire à quelque chose.
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111...si je pouvais soulager l’époque de l’un de ses fléaux, avant toute chose, j’empalerais l‘homme qui a inventé les chips.
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114. … ce qui arrivait arrivait. Il fallait accepter, rester debout, claquer dans le vent comme un drapeau…
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116. A début les filles sont comme de grandes fenêtres sur du ciel bleu. Des oiseaux se posent sur le balcon. Et puis la fenêtre rétrécit, se voie de gris. Grince. Ne veut plus s’ouvrir.
On ferme les volets.
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131. Aimer aussi le temps perdu, les trucs qui piquent, les catastrophes qui jettent toutes les cartes en l’air. Avancer, du vent - aérer cette « odeur de dortoir de l’âme ».
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140. il n’y a plus de futur
Je suis suspendu à ce peu de temps que nous avons vécu ensemble
tout est gravé heureux.
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143. Comme un tribut à des choses qui me dépassaient. J’étais prêt à croire à tout pour ne courroucer personne.
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150. On se trompe en voulant tout savoir, tout saisir.
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150. La vérité est ce qui arrive. Par définition.
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153. La honte d’être de ce côté où on a le choix, où rien n’est grave, la honte de voir cette guerre et d’être en civil. De ne pouvoir être que là, assis sur un tabouret, avec un cahier, touchant sa main qui ne répondait plus.
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177. Maintenant dès qu’on la bousculait suffisamment pour qu’elle entrouvre des veux vitreux tout le monde se réjouissait. Pourtant, il n’y avait plus personne là.
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215. Tu m’enverras des nouvelles, petit fantôme aux mains dans les poches.
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255. J’avais des souvenirs par centaines, mais pour toujours je n’aurais plus que des souvenirs. Il n’y aurait rien d’autre maintenant que ce qui avait été.
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258. « Chaque jour est un arbre qui tombe. »
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263. Vivre avec un fantôme, c’est savoir qu’on ne vivra plus.
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266. En nous éloignant. Le temps ne ferait changer que moi. Ce n’est pas roi que j’oublierais, c’est moi. Mon moi d’aujourd’hui, de ces jours, de ces années.
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296. Tu m’as laissé seul sur un radeau de souvenirs.
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297. Comment fait-on quand tout a disparu, mais qu’on est encore là ?
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