ERIC-EMMANUEL SCHMITT
LA NUIT DE FEU
ALBIN MICHEL
14. A l’évidence, je n’avais pas débarqué dans un pays inconnu, j’avais atterri dans une promesse.
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15. Je ne me réveille jamais entier ; des parts de moi restent engluées dans le sommeil.
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30. Quand on me détaille un emploi du temps, j’ai le sentiment d’entrer en captivité….
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39. «Quelque part mon vrai visage m’attend.»
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41. Lorsque, de façon inopinée, au coin d’une rue ou au fond d’un restaurant, une glace me renvoyait mon apparence, je m’étonnais. Quelle incongruité ! Je me ressemblais si peu …
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42. J’étais au carrefour de moi-même, pas sur ma route.
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45. C’est ce que disait Fontenelle : de mémoire de rose, on n’a jamais vu mourir un jardinier.
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62. Sur terre, ce ne sont pas les occasions de s’émerveiller qui manquent, mais les émerveillés.
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69. La vérité demeure inaccessible, il n’y a que des vérités provisoires, des tentatives de vérité. Au fond, votre théorie expose la façon moderne d’habiter l’ignorance.
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71. L’esprit, qui appréhende l’inconnu autant que le corps craint le vide, fabule en permanence pour détruire le sentiment d’isolement ou d’impuissance. Proposer vaut mieux qu’ignorer. Même bancale, une élucidation l’emporte sur son absence. Le besoin de comprendre ne se résume pas à un appétit de rationalité, c’est le besoin de se rassurer en identifiant les ténèbres, en mettant de l’ordre dans le chaos.
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71. … un savant sait qu’il ne peut pas répondre scientifiquement au pourquoi. Il se limite au comment.
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73. Dieu n’est présent en moi que sous la forme de sa question.
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77. Qu’est-ce qui importait dans une prière, dire ou se faire écouter ?
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78. Un préjugé chasse l’autre. Jadis, les gens croyaient parce qu’on les y incitait ; aujourd’hui, ils doutent pour le même motif. Dans les deux cas, ils s’imaginent penser alors qu’ils répètent, qu’ils mâchouillent des opinions, des doctrines de masse, des convictions qui ne seraient peut-être pas les leurs s’ils réfléchissaient.
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102. L’homme cherche Dieu. Ce qui m’aurait ébranlé aurait été que Dieu cherche l’homme, que Dieu me poursuive …
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106. Un trop long délice vire au supplice.
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107. je m’étais risqué à acheter des somnifères en pharmacie, ils n’avaient réussi qu’à m’endormir la journée du lendemain, pas la nuit ...
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113. Il devait savoir, l’homme du désert, que la peur masque l’angoisse en lui donnant un objet précis.
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135. Je circule au sein d’un lieu sans pourquoi.
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157. … dans son code de Touareg, on n’exprimait pas les sentiments, on les prouvait. Au lieu de me souhaiter un «bon appétit» il m’apportait un repas …
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159. ….l’angoisse, si elle m’avait retiré du monde, ne m’avait pas mis en face de Dieu. Au contraire, elle m’avait condamné à davantage de solitude et d’arrogance, me propulsant comme seul pensant au milieu d’un univers qui ne pensait pas.
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160. Le véritable voyageur reste sans bagage et sans but.
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161. Charles de Foucauld, noceur, mondain, avait connu une révélation mystique un jour d’octobre dans l’église Saint-Augustin à Paris.
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166. Quel singulier voyage que cette expédition dans le Hoggar : je croyais aller quelque part et j’arrivais ailleurs.
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181. Face au questionnement sur l’existence de Dieu, se présentent trois types d’individus honnêtes, le croyant qui dit : «Je ne sais pas mais je crois que oui», l’athée qui dit : «Je ne sais pas mais je crois que non », l’indifférent qui dit : «je ne sais pas et je m’en moque. »
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182. Nous devons reconnaître et cultiver notre ignorance. L’humanisme pacifique coûte ce prix-là. Tous nous ne sommes frères qu’en ignorance, pas en croyance.
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182. Or Dieu n’est pas Celui qui sauve les hommes mais Celui qui leur propose de penser à leur salut.
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