CLAUDE ARNAUD "PROUST CONTRE COCTEAU"
BERNARD GRASSET
CITATIONS
23 Proust« J’avais toujours quatre ans pour elle »
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50 Barrès sur Proust « un poète persan dans une loge de concierge »
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56 L’horrible manie qu’a Proust d’enfermer les êtres pour les avoir à soi lui (Cocteau) pèse : « tout ce qu’il fait ou dit semble destiné à nourrir une poupée intime torturable à souhait ».
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62 Et Porel d’ajouter ce trait, qui vaut aussi pour Cocteau : « il (Proust) avait ce talent si rare d’élever les gens, en leur donnant d’eux-mêmes une idée meilleure »
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64« Il faut faire du pastiche volontaire, ajoute Proust dans ses mélanges, pour pouvoir après cela redevenir original, ne pas faire toute sa vie du pastiche involontaire ».
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65 Montesquiou « s’est autoproclamé chef des odeurs suaves et souverain des choses transitoires »
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69 Proust avait vu « qu’il était aussi difficile de ne pas chercher à imiter Montesquiou que d’y parvenir »
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73«Je suis en caoutchouc », répond-il (Cocteau) quand Proust persiste à le mettre en garde contre sa tendance à contrefaire les poses du comte : « au contact des personnes, je me déforme, prends leurs vues, leurs manières ; à peine disparues, je reprends ma forme à moi, comme un ballon. »
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76 La Chevigné est l’une des rares femmes à sortir sans mari dans Paris, mais on n’approche qu’avec crainte ce dragon, qui peut lancer à son vieux domestique quand il ose la déranger : « Qué qu’y a encore Auguste ? »
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79 Son teint (de Proust) livide dit bien l’intensité de son retrait, l’inversion que son existence subit. « Du moment que j’ai (…) pour la première fois tourné mon regard à l’intérieur vers mes pensées, je sens tout le néant de la vie, cent personnages de roman, mille idées me demandent de leur donner un corps, comme ces ombres qui demandent dans L’Odyssée de leur faire boire un peu de sang pour les mener à la vie », notait-il déjà en 1905.
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80 Cocteau le voit débarquer chez lui …et reste à dévisager cet homme habitué à vivre dans le noir….. « Il avait l’air d’une lampe électrique restée allumée le jour… d’une sonnerie de téléphone dans un appartement vide »
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81 Proust reparlera souvent de ce matin glorieux où « le soleil perçait saint Sébastien de ses flèches »
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96 de Cocteau « il marchait avec l’orgueil d’un oiseau sauvage tombé par hasard dans une basse-cour »
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115 Proust sur Cocteau « Si j’avais le talent de Jean, ce que j’aimerais beaucoup, il me semble que je n’attacherais aucune importance à mon œuvre, et encore moins à sa lecture »
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117 Cocteau « Il était une fois un caméléon. Son maître, pour lui tenir chaud le déposa sur un plaid écossais bariolé. Le caméléon mourut de fatigue »
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119 « 1914. C’était encore 1900. Et 1900, c’était encore le second Empire », dit Morand.
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124 "Trouves-tu que je sois le même depuis cinq ans", lui avait demandé (à Proust) Antoine Bibesco en le revoyant, à la fin de la guerre…
-Tu es moins.
- Moins quoi ? –
- Moins, c’est tout !"
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136 Que ce portrait ne soit pas toujours flatteur, il (Proust) en convient. Mais il estime avoir considérablement grandi la Chevigné, en lui réservant une place centrale dans son œuvre. « En faisant d’elle un puissant vautour, j’empêche au moins qu’ on la prenne pour une vieille pie »
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140 Proust « Quand on aime, on n’aime plus personne »
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145 (Proust vient de mourir). En levant les yeux, Cocteau remarque la cheminée où s’entassent les manuscrits de la Recherche que Céleste a encore aidé à compléter la veille, Proust lui dictant d’ultimes précisions sur la mort de Bergotte : « cette pile de papier continuait de vivre comme la montre au poignet des soldats morts ».
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163 Cocteau « Il faut être un homme vivant et un artiste posthume »
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177 Proust « Pour le baiser, nos narines et nos yeux sont aussi mal placés que nos lèvres sont mal faites »
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