22           Sait-on jamais pourquoi une femme est malheureuse ? D’abord, sans doute, parce qu’elle est femme !

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23           (Holbein) avait son ménage anglais à Westminster. Il pensait à sa maison de Bâle quant il faisait mauvais temps.

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24           passage des alpes : l’Italie «  la lumière ne se lève pas : elle sort, comme si elle s’était cachée ; elle arrive d’un bond, rayonnante et chaude »…les monts même n’ont rien d’austère ; et sur les sommets, les ruines sont joyeuses : on les regarde, sans croire au temps ni à la guerre ; elles ne sont plus là que pour orner le paysage.

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25           Voici l’Italie. C’est elle, c’est elle ! que la vie semble légère ! et léger, c’est trop peu dire : tout le pays a l’air liquide dans la clarté. La vie y flotte comme une eau, qui épouse tous les bords de la durée.

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29             Lac de Côme : « les palais blancs et les villas laiteuses se penchent sur l’eau qui les mire. La moire du lac est ridée de colonnes et de frontons. … on rêve d’une vie calme et fastueuse que traverse l’orage d’une seule passion.

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31            Le devoir n’a plus de sens, la durée n’a plus de plans, tout est dans l’instant, et le plaisir est le seul espace.

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33            Ils ont la dignité des malheureux qui meurent d’un salaire

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34           Le Dôme de Milan : Eglise immense, il semble n’être qu’une châsse ou un reliquaire. Il fait penser là l’orfèvre, et non à l’architecte. Prodige de richesse et de faux goût, c’est la vierge du Nord costumée en épousée de Naples : la masse de marbre est taillée en statues, évidée en fenêtres, en rinceaux, en dentelles à jours. Le travail est innombrable et médiocre

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34              Jamais on ne vit mieux qu’avec du sucre, on doit faire du marbre et qu’avec du marbre, la science aidant, grâce à Dieu on fera du sucre.

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38           Le pittoresque de la misère, au midi, n’est pas une illusion : le soleil est une fortune. Il y a de la beauté partout où les yeux rencontrent la nature dans la lumière.

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65           La chartreuse de Pavie : la symétrie est de l’ordre des rhéteurs et de l’apparence.

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65 et 66     La chartreuse de Pavie : le marbre est trop commun en Italie. Il ne leur coûte pas assez cher et la prodigalité sans freins est la grossièreté des riches

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66            Révélation de la façade est faite ici (dans la chartreuse de Pavie) et des lois qui la régissent… : tout pour la façade ou rien. …et tantôt la façade ne vit que pour elle-même….

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66           La façade qui ne révèle pas le monde intérieur est un masque.

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67           La Chartreuse de Pavie est bien l’église où mène la grand’rue de Bramante. Sans doute, Bramante, n‘y est pour rien ; mais son esprit plane sur cette œuvre théâtrale. Car enfin le mot est dit : on n’est point dans une ville, ni dans la vie chaude, comme au moyen âge : désormais l’architecture s’est plantée sur le théâtre.

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67           On les appelle classiques pour ne pas dire qu’elles sont mortes.

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75               A Parme, on évoque un Premier Empire de Province.

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75                Les Farnèse ont été les Napoléon d’un gros village.

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77               L’homme est un animal habillé

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78              La forme est un grand mystère, puisqu’elle est le contour de la vie. Et ce divin mystère, je dirai qu’elle en est à la fois l’ombre et l’enveloppe. Le nu est la forme des formes, directe et terrible. Le vrai poète n’aborde le nu qu’avec tremblement.

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125               On arrive à Venise comme, après tous les méandres de l’insomnie, on finit par descendre sur la plage d’un songe.

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135           Saint Marc : un quadruple cœur d’or, quatre puits de rêve sous quatre coupoles.

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144         Qu’il est beau dans la grandeur, mon Colleone. Et combien la grandeur porte toute vérité et toute beauté virile.  Un peu moins de grandeur et l’œuvre serait seulement terrible : elle ne donnerait que de l’effroi.

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154                 Il faut être Néron à Rome et non pas au village.

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230             Pise : tout ce marbre blanc et jauni a la couleur des vieux os.

233         La fresque-récit est le ciné de la peinture : elle est presque aussi niaise, aussi vaine et non moins sotte.

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241             Sur Shelley : pas de poète qui soit moins Grec avec plus de prétention à l’être.

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245      Les Italiens….sacrifient tout au pittoresque. Leur architecture donne tout à l’effet, dès l’origine, comme plus tard leur musique à l’opéra. Ils veulent plaire ; ils sont sûrs de plaire. … leur pittoresque tourne à l’enchantement.

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318              (sur Michel Ange et Beethoven) Le Florentin est à la plastique ce que le Rhénan est à la musique : leur grandeur, à tous deux, excède le domaine de leur art, ou lui est étrangère. Ce sont des géantes : leur art est un moyen d’action et non leur fin même.

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359             Sur Piero Della Francesca : …pour faire un grand maître, il ne faut seulement un œil non commun et une main merveilleuse, mais une magnifique intelligence.