On a ici rassemblé de profondes pensées venues à deux hommes d'Eglise. Elles sont tirées des Mémoires du Cardinal de Bernis, dans la collection de poche du Mercure de France et de l'Abbé d'Ailly dans la collection "moralistes français" dans la collection Bouquin

Cardinal de Bernis

(voir l'image)

62      …si la crainte de Dieu ne vous éloigne du commerce des femmes, craignez du moins s’y perdre votre santé.

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82      je savais bien qu’un visage triste intéresse peu de temps et fatigue bientôt. J’eus donc la force de garder mes chagrins pour moi et de ne faire briller aux yeux des autres que mon imagination et ma gaieté.

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132   Il ne faut croire le Roi mort que quand il l’est en effet et… en attendant, il faut se conduire comme si le Roi n’était pas malade.

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Abbé d’Ailly

265   Il est très rare que la raison guérisse des passions : une passion se guérit par une autre. La raison se met souvent du côté du plus fort ; il n’y a point de violente passion qui n’ait la raison pour s’autoriser.

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265   Une trop grande sensibilité à la médisance entretient la malignité du monde qui ne cherche que cela.

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267   Il n’y a rien de si difficile à persuader que le mépris des richesses, si l’on ne tire ses raisons du fond de la religion chrétienne.

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267   Tout est fortuit dans la vie, même la naissance. Il n’y a que la mort qui soit certaine, et cependant nous agissons comme si c’était la seule chose incertaine.

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270   La raillerie est souvent une marque de la stérilité de l’esprit.

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271   La plupart des héros sont comme certains tableaux, pour les estimer, il ne faut pas regarder de trop prés.