Jusepe de Ribera (1591-1652)
Au Petit Palais,
C’est une occasion pour moi de répéter le plaisir que me procurent les expositions du Petit Palais, le plus souvent complètes et intelligentes.
Celle-ci qui porte sur un des grands peintres de la fin de la Renaissance, Jusepe de Ribera, toujours dénommé « Ribera » est remarquable par l’abondance des œuvres et la thématique suivie.
Une critique (il en faut toujours) portera sur la mauvaise manie des cartouches qui accompagnent les œuvres. Bien sûr, modernité oblige, elles comportent des « QR codes » et renvoient à des sites dédiés au musée et à l’auteur. Il n’en demeure pas moins que ces cartouches en lettres minuscules pour des textes souvent fort longs sont inappropriés et mal commodes. Voilà c’est dit : il sera bon de tenter d’y remédier.
Ribera a été largement commenté avec quelques imperfections et erreurs puisqu’une partie importante de ses œuvres a été découverte il y a peu sous la forme d’une réattribution de plusieurs tableaux et dessins.
C’est assurément un élève de Caravage. A-t-il été un suiveur ? pour moi, suiveur n’est pas nécessairement négatif. C’est un artiste qui a compris ce qu’il y avait de génial, nouveau, révolutionnaire chez un autre artiste qu’il soit maître ou solitaire dans son atelier. Il est suiveur en ce sens qu’ayant compris, il suit la leçon donnée et éventuellement en creuse les caractéristiques, amplifie les thèmes, développe des nuances particulières etc. et finalement la rend accessible aux regardeurs, qu’ils soient eux aussi artistes ou tout simplement amateurs.
Elève ? Pas nécessairement et il faut reconnaître que de nombreux artistes qu’on a qualifié d’élèves n’ont pas, bien que dans l’immédiate proximité du maître, nécessairement « appliqué » ses leçons (si tant est que le maître prétendait en donner) et n’ont pas suivis son exemple, ses découvertes et son originalité.
Dans le cas de Ribera, l’appartenance au mouvement « caravagesque » est incontestable. L’usage de couleurs sombres, les contrastes lumineux violents, les thèmes de la mort, de la souffrance sont présents dans l’esprit et les formes qu’on connait bien de Caravage. Dans toute l’exposition, sera rappelée cette filiation sans cesse répétée au travers de mises en scènes dramatiques, plus dramatiques encore que les mises en scène du maître.
Il reste pourtant que la différence entre les deux artistes est manifeste. L’œuvre de Ribera tout en revendiquant une indéniable violence, n’est pas aussi intense que celle de Caravage. Si, parfois, dans certains portraits, elle approche les expressions de la douleur et de la déraison qu’on trouve chez Caravage, dans de nombreuses scénographies elle est plus plate, moins vigoureuse, plus « évidente ».
Cette mise en comparaison en dit à la fois long et pas assez sur l’œuvre de Ribera. Il faut aller voir la présentation qu’en fait le Petit Palais qui est, répétons le, remarquable.
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