Munch, poème de vie, d’amour et de mort

Musée d’Orsay

Munch est un monument. Il fait partie de ces rares artistes qui ont fait émerger de leurs têtes et de leurs mains des images, des sons, des objets qui n’existaient pas et qu’eux-mêmes ne connaissaient pas.

Il aura marqué les esprits de son temps comme rarement un artiste a pu le faire et, de nos jours, sa marque, son style, le tracé de ses coups de pinceaux sont universellement connus. Plus étonnant, on peut être sûr que la puissance émotionnelle de certaines de ses œuvres les ont transformées en un langage quasi-universel.

Si on veut, aujourd’hui exprimer un drame profond, une terreur ou le spectacle d’une horreur, il faut et il suffit de montrer « le Cri » pour que tout soit dit et même tout ce qui va s’ensuivre. De même, certaines œuvres disent tout des ambiguîtés des sentiments humains. Et se suffit à elle-même  la passion qui est toute dans « Madone »  entre une peinture « dangereuse » et un titre qui ne peut pas rassurer.

La technique de Munch a été parfois rapprochée de celle de Van Gogh, peinture en tournoiement et volutes, pourtant les deux artistes sont profondément différents, l’un travaillant la matière picturale comme on travaillerait l’argile, quand l’autre manie la couleur comme un lavis et éclabousse ses œuvres de couleurs posées à plat.

L’exposition est très complète. Elle est à voir absolument.