Fanny Vanoye

Exposition personnelle, galerie de l’Europe

55 rue de seine75006 paris

Jusqu’au 16 avril

C’est le charme des promenades à Paris. Marcher, regarder, vite, sans s’arrêter, ne s’attendre à rien et espérer un peu que quelque chose vous invitera à ralentir, et même à suspendre votre pas. Regarder, car, apparemment, il y a à regarder. Et même, entrer dans un lieu que vous ne connaissez pas pour rencontrer des œuvres d’art, des peintures ou des sculptures inconnues.

Inconnues ? Mais elles vous ont proposé de faire connaissance et vous avez acquiescé. Vous voici donc maintenant en face de ces œuvres d’art, livrées à un regard qu’elles espèrent sympathiques.

En la circonstance, l’exposition qui m’a fait marquer le pas et entrer dans la galerie de l’Europe était proposée par son auteure même.

C’est une peinture qu’on pourrait dire « simple » parce qu’elle ne cherche pas à afficher les subtilités de l’art de peindre. Simple car les couleurs y sont primaires, on les nommera, « rouge » , « jaune », « bleu », « vert » parfois … Simple aussi car elles sont assemblées en formes géométriques, clairement délimitées. Univers en deux dimensions et pas la moindre tentative d’en ajouter une. Ce sont des aplats et des esquisses architecturales, dans la simple expression de croquis tirés au cordeau, de fils à plomb et d’équerres. Ce seraient des montagnes en forme de blocs noirs ou des bords de mer que trois couleurs apposées horizontalement suffisent à définir.

Regardeurs aux recherches trop subtiles, aux goûts trop raffinés, abstenez vous. C’est une peinture pour murs nus, pour grandes pièces blanches aux meubles sans fioritures. C’est une peinture très jeune finalement, quand le regard est encore à parfaire et qui trouve là, une nourriture à l’état naturel.

Et puis, pour les collectionneurs, jeunes évidemment, on ne se ruine pas.