Je me rends aussi souvent que je le peux dans cette exposition « internationale » (ce qui est de plus en plus vrai car, les Art 3 F se multiplient en Europe au moins.). On me dit, « Que vas-tu donc faire dans cet espèce foire à l’art, où le pire malheureusement ne se joint pas au sublime ».

On me dit, « Il y a dans Paris des tas de galeries qui essaient de faire émerger des artistes méconnus, inconnus, à venir, pour demain etc, pourquoi donc s’imaginer qu’on trouvera dans cette foire à tout de l’art ce que des dizaines de galeries s’efforcent de trouver des décennies durant ».

En d’autres termes, on me dit qu’il y a des lieux où l’art mérite un regard et d’autres lieux où sévissent des intentions mal suivis d’effets, où des artisans de l’art se prennent pour des peintres ou des sculpteurs, où se trouvent trop de peintres du dimanche etc.

Ma réponse est toute simple : l’art mérite qu’on aille le voir lorsqu’il se dévoile, ils ont un certain courage, ceux-là qui viennent s’exposer et montrer leurs créations au-delà des ricanements et des blagues de mauvais goût. Ils sont même audacieux ces travailleurs de l’art qui restent des heures entières devant leur « stand » attendant le client qui voudra bien s’intéresser, et les autres qui, non seulement attendent, mais sont conduits à commenter leurs travaux devant des regardeurs qui finalement n’achèteront pas !

Pour ce qui me concerne, je ne vais pas faire du soutien altruiste en me rendant porte de Versailles où se tient depuis déjà pas mal de temps la foire à l’art contemporain. Je suis sûr que parmi ces œuvres accumulées se trouvent des commencements intéressants, des tentatives qui vont bientôt se transformer en réussite, ou tout simplement des idées encore embryonnaires.

Cette année, particulièrement, le foire débordait d’activité et de visiteurs au contraire des années précédentes : la grande voute couvrait des dizaines de stands qui rassemblaient des œuvres de tous les genres, de toutes les couleurs, de tous les styles.

En ce sens, c’est déjà une belle réussite que de parvenir à faire venir tant de regardeurs ou de collectionneurs en herbe. Il y a nécessairement eu des ventes. Des œuvres ont été échangées et viendront prendre leur place dans un salon, au-dessus d’un buffet, dans la chambre d’un enfant ou dans une salle à manger qui jusque là était un peu triste, sans couleurs pour la rendre pimpante ou gaie simplement.

A suivre.