Préparant un livre sur "L'Allemagne", j'ai accumulé une véritable bibliothéque portant sur tous les genres relatifs à l'Allemagne, qu'il s'agisse d'économie, de société, de monnaie et de pensée économique. Et puis, bien sûr, je me suis procuré "De l'Allemagne". Et chacun de me tomber dessus: "c'est ridicule, son livre a été affreusement critiqué", "elle s'est vaguement promenée en Allemagne", "elle a accumulé les poncifs" etc.

Je n'ai pas trouvé son gros livre ridicule. Je l'ai trouvé passionnant. Aprés tout, c'est bien elle parmi les premières qui évoque "une Allemagne". Celle-ci est évidemment plus culturelle que politique et économique. Oui, bon nombre de ses idées sont empreintes de Franco-centrisme! Oui, elle simplifie et caricature. Mais elle s'est renseignée, a rédigé des fiches sur tous les domaines d'intérêts relatifs à l'Allemagne, ses écrivains, ses poêtes, ses philosophes. Ce livre achevé en 1806 fera date et lancera toutes les études sur "l'Allemagne".
Parmi les a-côtés de cette lecture, il en un est auquel je tiens beaucoup: Madame de Staël parlant de l'Allemagne ne peut s'empêcher de parler de la France, et si ce n'est directement, au moins en contrepoint, ne cesse de parler de son pays dans des termes sévères, amusés, amoureux. S'il faut lire "De l'Allemagne", c'est là une bonne raison!

Pour trouver les citations de Madame de Staël: il faut suivre ce lien.