Vers la Place Beauvau, une galerie, un marchand... galerie, marchand

Il m’arrive de traîner du côté de l’Elysée et d’arpenter la rue du Faubourg Saint-Honoré en direction de la place Beauvau. Et ce n’est pas une mauvaise idée que de traîner ainsi car, à l’angle exact de la rue du Faubourg Saint honoré « côté Elysée » et de la place Beauvau, il y a un marchand de tableau. Dans la vitrine du marchand, des tableaux. « Des » est exagéré ! Comme il y a deux vitrines sur la rue du Faubourg Saint Honoré, on ne voit que deux tableaux. Lire la Chronique en suivant ce lien.

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Commentaires: 3
  • #1

    Yolande Coomans (mercredi, 09 juillet 2014 00:25)

    Un pur hasard, en cherchant sur le site de la galerie que vous ne souhaitez pas nommer, et que l'on me conseille de contacter, ce que je ne ferai sûrement pas après avoir vu la liste d'artistes qui y sont exposés, je tombe sur le texte que vous écrivez sur le peintre Eric Lepoureau. Le peintre me fait fuir immédiatement mais le texte me met "en arrêt".
    Intriguée, je commence à fouiner dans votre site.... je dévore presque tout depuis 3 jours.
    Il existe donc encore des penseurs qui pensent l'Art (que vous écrivez le plus souvent avec un grand A) comme le pensait Elie Faure. Démodé pour la plupart des intellectuels ou, pire, carrément ignoré. Pour moi, il reste un immense penseur de l'art vers qui je me tourne chaque fois que je bloque sur une grande question. Non pas qu'il me donne des réponses, je ne lui en demande pas, mais il m'illumine d'une lueur supplémentaire. Lui aussi pratiquait un autre métier, la médecine.
    Vous aimez les citations, cela tombe bien, moi aussi. En voici quelques unes tirées de vos propres textes: -"Passionnant Magritte qui convoque les apparences et les oblige à dire le faux". - "Il n'y a pas d'art natif comme on peut trouver de l'or natif. L'art est un dialogue avec les sociétés, avec l'art du passé, et les artistes qui l'ont illustré." - sur Arnulf Rainer: "L'artiste qui peint sur le motif oeuvre d'après nature, mais ne reproduit pas; l'artiste qui peint un motif déjà peint, oeuvre sur une oeuvre, mais ne copie pas; l'artiste qui prend comme matériaux l'oeuvre d'un artiste, oeuvre sur l'oeuvre sur l'oeuvre, mais ne détruit pas. En écho, cette vieille sentence venant droit de la querelle des anciens et des modernes: "nous sommes des nains perchés sur les épaules des géants: nous voyons plus loin qu'aux" ( Je viens de terminer le très beau livre de Marc Fumaroli sur la querelle des anciens et des modernes...je me prépare à faire son portrait et cette vieille querelle très actuelle m'inspire énormément. Je continue les citations que j'ai retirées pêle-mêle de vos beaux textes inspirants: "Si les lois de la gravité économique ne s'imposaient pas, je me laisserais à penser que c'est un moment de la poétique en peinture. Après avoir montré les choses, il faut exposer l'esprit des choses et, un jour ultime, viendront au droit des cimaises les choses de l'esprit." - "Ce n'est pas avec des mots pour détruire que viendront les idées pour construire." - "Photographier, c'est prendre...à un peintre a-t-on jamais dit qu'il prend?" - "L'héroïsme de la création se paye cher en solitude, donc en doutes, en renoncements, en tentation du retour vers une terre plus solide, plus ferme et chaleureuse"..... - "il n'y a pas d'enfance dans l'Art, seulement un échange avec l'Art; il n'y a pas de regard naturel mais des regards inspirés, les visionnaires sont hommes à faire voir des mondes invisibles." - "Le beau, c'est quand la tempête s'apaise.." surtout en Toscane après l'orage (que je connais très bien pour y avoir crée plusieurs années de suite une Académie d'été pour mes élèves. Comme je me suis inscrite à votre newslettre, je me prépare à d'autres bonheurs intellectuels et artistiques sous votre belle plume. je suis sûre que vous allez vous exprimer sur la suppression de l'émission "du jour au lendemain" d'Alain Weinstein sur France-culture. Je ne participe jamais aux polémiques sur l'art, contemporain, moderne, classique et ses "paradigmes (...) car je n'ai pas le temps.
    Je vous remercie infiniment pour votre belle et LIBRE intelligence. Pour vous lire, j'aurai toujours le temps.
    Yolande Coomans

  • #2

    Yolande Coomans (samedi, 17 décembre 2016 13:15)

    A Pascal Ordonneau
    Samedi 17 décembre 2016

    A ma grande surprise, je constate que vous avez mis un texte, qui vous était adressé personnellement, sur la « voie publique » internet. Ce qui me déplaît profondément.
    Bien sûr, je comprends que cela flatte votre ego mais cela nuit grandement à mon besoin de solitude.
    D’autre part, dans ce même texte, je donne un avis très désobligeant sur l’artiste Pascal Lapoureau et si, sur le plan personnel de mon œuvre, je me moque radicalement des critiques, ce n’est pas nécessairement le cas d’autres artistes qui peuvent se sentir très blessés. Et je ne souhaite blesser personne, surtout pas sur le circuit internet.
    En outre, je possède le sens du ridicule au plus haut degré concernant le portrait du pédant décrit par Boileau :
    « Un pédant, enivré de sa vaine science,
    Tout hérissé de grec, tout bouffi d’arrogance,
    Et qui, de mille auteurs retenus mot pour mot,
    Dans sa tête entassés n’a souvent fait qu’un sot…

    (Jacqueline Lichtenstein : Réflexions à partir de la Querelle des Anciens et des Modernes)

    Vous aurez compris, j’en suis sûre, que je ne souhaitais pas justifier mon allergie aux mots « carrière » ou « business » ou « galeriste sympathique » . Il vous suffirait de relire les « Lettres à un jeune poète » de Rilke pour comprendre.
    Pour toutes ces raisons, je vous serais infiniment reconnaissante de retirer de ce « boulevard -à -commérages » le texte que je vous avais envoyé à vous personnellement. Un texte sur « les femmes philosophes » m’a définitivement convaincue de la stérilité de ces échanges.
    Cordialement
    Yolande Coomans

  • #3

    ordonneau (dimanche, 18 décembre 2016 00:01)

    Chère Madame,
    Je ne vous dirai pas la perplexité dans laquelle votre message m'a plongé mais comme ce site a été l'occasion de quelques défouloirs de personnalités ravagées, je me sens obligé de vous répondre officiellement via, ce site publique, et qui le sera d'autant plus qu'il sera indexé sur quelques moteurs de recherche.
    Il suffira au lecteur de se pencher sur vos deux commentaires et de rire tout son saoul tant le décalage est outrancier en termes de délai (deux ans pour réagir "ça n'est pas rapide, une fois") et en termes d'expressions.

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