Le Miracle Allemand : travailler ? Le passé est toujours rose.

Deuxième partie du Miracle Allemand. L'histoire, c'est connu, est faite pour enseigner les jeunes âmes sur les mérites de leurs aînés. C'est ainsi que le récit d'une sortie de guerre miraculeuse dirigée par un "chef de paix" providentiel fut progressivement forgée. L'Allemagne (de l'Ouest) s'est ainsi bâtie l'image d'une direction économique vertueuse fondée sur des choix justes et équilibrés.

Il faut aller sur l'onglet "mots dits/les Echos"


 

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Commentaires: 1
  • #1

    P.O (dimanche, 05 août 2012 16:27)

    A quel prix, le miracle ?

    « Rosy story » ! Il n’y manque plus que le grand-père, amaigri (restrictions alimentaires) montrant l’avenir de son doigt solide et impérieux à son petit-fils, l’œil bleu et le teint rose (son grand-père lui a passé ses tickets de rationnement). Il manque le père… on n’épiloguera pas sur ce point ! Au fait, la moralité de l’histoire, c’est quoi ? On l’a déjà suggérée ou exposée dans les articles antérieurs. D’abord, cela montre que la monnaie n’est pas même un voile, c’est un outil. Il faut ne pas en laisser traîner trop dans les circuits économiques sinon elle devient une espèce de couche puante pourrissant la vraie économie, celle du travail, celle de l’économie réelle. Puis, on voit bien que libérer le travail et la circulation des marchandises, sont la clef du redressement, donc de la sagesse.

    Pourtant, si on devait juger ce coup de baguette magique à l’aune de la vie moderne ce n’est pas du bon docteur Ehrard qu’on parlerait mais de l’Apprenti sorcier ! (il faut cependant s’arrêter un instant sur la mythologie économique allemande : dans les années 70, de nombreuses études sur l’Allemagne ne mentionnaient qu’accessoirement le rôle de l’inamovible ministre fédéral des finances et futur Chancelier….)

    Car, n’en déplaise au professeur White, l’histoire n’est pas du tout « rosy». Oui ! Bien sûr, les marchandises sortirent des stocks du marché noir. Oui ! C’est vrai, la production industrielle fit un bond et le chômage chuta. Et les trois zones d’occupation furent unies sur le plan économique. Mais….
    En six mois, le bout du miracle fût atteint. Les prix explosèrent, le chômage qui avait paru diminuer repartit à la hausse. La production qui avait pourtant retrouvé son niveau de 1936 se révéla décevante et retomba. Et l’Allemagne de l’Ouest, entra dans une crise de paiements dont la gravité aurait pu réduire à néant tout espoir de retrouver un niveau économique satisfaisant.

    Le miracle Allemand, cette soi-disant victoire du travail et de la liberté contre la monnaie et l’Etatisation, en fait, ne démarra vraiment qu’avec les crédits des pays occidentaux. Le miracle Allemand ? Une succession de crise financière et de crise de changes sur fond de chômage massif !
    Vous avez dit : travail, équilibre budgétaire, austérité ? Il faut regarder ailleurs !

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